Ca devient presque un rituel : Standard and Poor’s a annoncé mercredi qu’elle plaçait sous surveillance le triple A de l’Union européenne, deux jours après avoir mis toute la zone euros dans une perspective négative, puis le Fonds européen de stabilité financière (FESF) le lendemain.
Et cette décision prend des allures de mise en garde : les chefs d’Etat et de gouvernement doivent se réunir à Bruxelles jeudi et vendredi pour un sommet une nouvelle fois présenté comme celui de la dernière chance, et dont les résultats seront scrutés de près par les marchés et l’agence de notation. En clair, sans perspective d’un redressement de l’économie européenne grâce aux annonces de ses dirigeants, S&P ne manquera de témoigner aux marchés la baisse de confiance qu’elle accorde au vieux continent.
L’agence a par ailleurs listé une série de grandes banques dont elle pourrait dégrader la noter. Et les établissements français sont particulièrement visés : la BRED-Banque Populaire, la BNP Paribas, BPCE (qui est la maison mère du Crédit foncier), la Société générale, le Crédit foncier de France, le Crédit lyonnais, le Crédit agricole et des caisses régionales, sont toutes visées. Lundi, S & P avait estimé qu’une intervention de l’Etat pourrait être nécessaire pour renflouer ces banques. Hors de France, la Deutsche Bank et la Commerzbank en Allemagne ou encore l'italien UniCredit sont également dans le collimateur de Standard & Poor's, qui a expliqué que la note des banques seraient tranchée après celle des Etats. Elle dépend donc elle aussi des résultats du sommet de Bruxelles.
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