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Incapable de renverser le gouvernement et suite à la concession accordée par Sébastien Lecornu au Parti socialiste, Marine Le Pen rêve de reprendre la main. Et de gripper la machine en coinçant la macronie.

Le Conseil d'État a rejeté, le 15 octobre, le recours de Marine Le Pen contre l'application immédiate de sa peine d'inéligibilité prononcée lors de sa condamnation dans l'affaire des parlementaires européens du FN.

Le président du RN rejette, pour l’instant, tout rapprochement avec Les Républicains, jugeant leur ligne « illisible » et leurs dirigeants « macronisés ».

Ballottée entre son héritage gaulliste et sa tentation libérale, la droite française peine à définir son cap. Asphyxiée entre Macron et Le Pen, elle cherche encore comment exister sans trahir ni son identité conservatrice, ni sa foi dans le marché.

Alors que les états-majors des partis de droite se montrent toujours frileux à l’idée d’un rapprochement, la base électorale, elle, semble prête à franchir le pas.

À l’heure où une nouvelle dissolution de l’Assemblée nationale est évoquée, une grande incertitude plane sur l’issue d’un éventuel scrutin. Le Rassemblement national pourrait-il dépasser les 200 députés ? Faut-il dissoudre à nouveau, au risque d’un blocage institutionnel, d’une démission présidentielle et d'une crise politique ?

Le président du Rassemblement National, Jordan Bardella, n'aura pas perdu de temps à réagir à la démission du Premier ministre Sébastien Lecornu, en invitant Emmanuel Macron à dissoudre de nouveau l’Assemblée nationale et à renvoyer les Français aux urnes. «Très certainement, il y aura un retour aux urnes dans les prochaines semaines, à défaut d’être dans les prochains mois, et le Rassemblement national se tiendra prêt à assumer ses responsabilités», a-t-il déclaré.

Dans son ouvrage Les Le Pen, une famille française (éd. Perrin), le journaliste et essayiste Christophe Bourseiller explore la trajectoire hors norme d’un clan politique unique en France. D’une marginalité sulfureuse aux portes du pouvoir, les Le Pen ont bâti un parti à leur image, entre dynastie familiale et stratégie populiste. Mais alors que Marine Le Pen semble céder peu à peu le flambeau à Jordan Bardella, une question demeure : le RN peut-il exister sans les Le Pen ?

Un sondage IFOP testant les différents scénarios possibles en l'état pour les futures élections présidentielles de 2027 donne systématiquement le RN en première place, dominant le premier tour, et en bonne position au second. Faut il y voir une tendance lourde ou bien le reflet d'un paysage politique éclaté ou tous ne se sont pas encore clairement positionnés sur la ligne de départ ? Décryptage.

À dix-huit mois de la prochaine élection présidentielle, un sondage Ifop-Fiducial pour L’Opinion et Sud Radio confirme la domination écrasante du Rassemblement national.

Censure, dissolution, démission présidentielle… Caracolant dans les sondages, le duo Le Pen-Bardella peaufine ses plans d’accession au pouvoir dans toutes les hypothèses.

Il existe un espace politique pour dire au PPE : "Soyons sérieux ; si vous voulez vraiment une politique migratoire plus stricte, des contrôles aux frontières plus stricts et une politique de retour sérieuse, coopérez avec nous."

Emprisonné en Algérie depuis novembre 2024, l’écrivain Boualem Sansal rejette avec force sa nomination au Prix Sakharov par le groupe d’extrême droite au Parlement européen dirigé par Jordan Bardella. Une récupération politique jugée « insidieuse » par son entourage et dénoncée par son éditeur Gallimard.

Environ 7000 personnes étaient réunies à Bordeaux pour la rentrée politique du RN, alors les deux leaders, Marine Le Pen et Jordan Bardella, restent sur leur ligne : la rupture ou la censure.

La nomination de Sébastien Lecornu à Matignon n’a pas changé la stratégie du Rassemblement national. Marine Le Pen, malgré une entente passée avec le nouveau Premier ministre, entend poursuivre son offensive pour provoquer des législatives anticipées et placer son parti au centre du jeu.

Derrière la domination apparente du Rassemblement national dans les sondages, plusieurs signaux faibles interrogent. La stagnation électorale et la concurrence à droite pourraient freiner les chances de victoires lors des futurs scrutins.

En recevant les deux chefs du Rassemblement National à Matignon, le Premier ministre François Bayrou espérait les convaincre de le soutenir ou du moins de s'abstenir lors du vote de confiance le 8 septembre prochain. Pari manqué.

Au lendemain de l’interview du Premier ministre, le Rassemblement national a décidé de réunir à 15h30 son bureau de campagne des élections législatives, en accélérant le calendrier au regard de la crise politique et du vote de confiance du 8 septembre.

Bruno Retailleau y pense, Gérald Darmanin aussi, Pierre Moscovici, David Lisnard, Bernard Cazeneuve… et d’autres. Tous les leaders politiques ne rêvent que de Matignon ; le monde patronal, lui, cherche le double français de Mario Draghi, le sauveur de l’Italie. Plus compliqué.

S'exprimant au micro du JT de 20h de TF1, le président du Rassemblement Nationale a déploré un "blocage institutionnel" après l'annonce d'un vote de confiance par François Bayrou et s'est affirmé prêt à assumer la fonction de Premier ministre.