El Niño redébarque en phase de réchauffement accéléré de la planète et voilà ce que cela nous réserve<!-- --> | Atlantico.fr
Atlantico, c'est qui, c'est quoi ?
Newsletter
Décryptages
Pépites
Dossiers
Rendez-vous
Atlantico-Light
Vidéos
Podcasts
Environnement
Les conséquences climatiques d'El Niño, en Colombie, Photo AFP
Les conséquences climatiques d'El Niño, en Colombie, Photo AFP
©

Atlantico Green

El Niño est un phénomène météorologique concernant essentiellement l'Amérique latine et une partie du pacifique. Néanmoins, les anomalies engendrées pourraient avoir un impact sur la France et l'Europe, selon certains chercheurs.

Guillaume Séchet

Guillaume Séchet

Guillaume Séchet est un météorologiste. Présentateur météo et prévisionniste à La Chaîne Météo (entre 1996 et 2007), puis à Météo News (entre 2007 et 2009) et depuis 2009 à BFMTV, il est également le créateur et responsable de la société Meteo-Villes qui englobe des sites de météo expertisée pour 19 grandes agglomérations. Il est également l'auteur de 4 ouvrages sur les évènements climatiques (les plus connus étant "Quel temps !" et "Y'a plus de saison").

Voir la bio »

Atlantico : Comment se caractérise le phénomène El Niño ?

Guillaume Séchet : L’anomalie El Nino aboutit à des températures de l’eau de mer supérieures à la moyenne dans une vaste zone qui s’étend de l’Équateur jusqu’à l’Indonésie, ce qui correspond à un tiers du Pacifique. C’est une question de courants marins. Mais El Niño n’est pas directement lié au réchauffement climatique.

Retrouvez ici bas une carte des températures marines contemporaines, illustrant les anomalies évoquées :

Doit-on tout de même s’en inquiéter ?

 Lorsqu’El Niño est fort, il y a des anomalies fortes. Avec le réchauffement climatique qui existe, associé à ce phénomène, cela risque d’avoir des conséquences dont on ne mesure pas encore totalement l’ampleur. Les anomalies provoquées par El Niño ne touchent pas l’Europe de manière certaine, mais si on associe ce phénomène au réchauffement climatique, les conséquences pourraient être accentuées. De juin à août, l’Indonésie et l’est de l’Australie connaissent un temps sec, une partie de l’Amérique du sud connaît un temps plus chaud que la normale, et dans les Caraïbes, nous constatons un temps plus chaud que la normale.

Lorsque les températures sont supérieures à la normale, comme en 2016, on a autant de phénomènes El Niño que La Nina. Tout est envisageable, y compris des effets de vagues sur la France, comme évoqué dans notre article à ce sujet.

 Selon vous, faut-il craindre une certaine récurrence de ce phénomène ?

 Oui. El Niño ajoute quelques dixièmes de degrés supplémentaires. Mais même sans El Niño, la montée des températures est inéluctable. On dépassera les records cette année, mais ils seront battus l’année prochaine.

 Que faut-il faire pour faire face à cela ?

 J’ai tendance à penser que les pays les plus pollueurs, tels que la Chine et les États-Unis, doivent impérativement faire des efforts drastiques. Et il faudra penser à s’adapter au réchauffement climatique.

En raison de débordements, nous avons fait le choix de suspendre les commentaires des articles d'Atlantico.fr.

Mais n'hésitez pas à partager cet article avec vos proches par mail, messagerie, SMS ou sur les réseaux sociaux afin de continuer le débat !