UMP : et si le nouveau vote pour départager Fillon et Copé n'avait pas lieu ?

Les rumeurs ont été démenties, mais elles persistent. Selon les informations de France Info, le nouveau scrutin anticipé prévu à l'UMP pour désigner le président du parti, pourrait être annulé. La bataille fratricide au sommet ayant opposé François Fillon et Jean-François Copé avait finalement abouti à maintenir François Copé en position de président élu. Mais les contestations avaient poussé à l'organisation d'un nouveau vote.

Si les deux rivaux s'étaient initialement accordés pour organiser un  vote en septembre prochain, mettant ainsi un terme à plusieurs semaines de querelle, il semble maintenant que cette élection soit remise en question. Les deux parties semblent considérer qu'elles n'ont rien à y gagner. François Fillon le premier n'aurait "pas envie d'y aller", selon son entourage, lui qui considérait pourtant que la présidence lui avait été dérobée.

François Fillon a en effet beaucoup à perdre, s'il essuyait un second échec face à son rival. De plus, nombreux sont ceux qui s'interrogent sur la pertinence d'une nouvelle élection à quelques mois des municipales. Or, si François Fillon ne se présente pas à l’élection interne, Jean-François Copé l'emportera, même face à d'autre candidats. Dans ces conditions, à quoi bon faire l'effort vain d'une campagne interne à quelques mois des municipales ?

En cas d'annulation du vote, l'actuel patron de l'UMP pourra également prendre de la hauteur, s'adresser à toute la droite et non plus seulement aux militants.

Claude Guéant lui même, pourtant soutient de François Fillon lors du premier vote, semble estimer qu'une nouvelle élection n'est pas nécessaire, comme il le suggérerait dimanche sur France Inter :  "l'UMP existe", "il y a un président, qui est Jean-Francois Copé", 'l'UMP est en état de marche", a-t-il déclaré.