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Jean-Luc Mélenchon fulmine contre l'éparpillement de "l'opposition de gauche"
©RTL

Trop c'est trop

Pour l'ancien ministre ministre, "une nouvelle catégorie 'opposition de gauche' doit être créée", jugeant qu'elle "existe socialement" mais pas encore politiquement.

Jean-Luc Mélenchon, invité ce dimanche du grand Jury RTL-LCI-Le Figaro a évoqué les régionales dont le scrutin aura lieu dans quelques semaines : "Toutes sortes de gens votent pour le FN : des gens de droite, et ici et là en effet, des gens perdus qui viennent de la gauche. Ils changent d'avis en cours de route parce qu'ils ont l'impression, que l'on vote à droite ou que l'on vote à gauche, que c'est la même chose", a d'abord analysé l'ancien sénateur pour expliquer le succès que rencontre le parti de Marine Le Pen. "Je ne suis pas en état actuellement de les convaincre du fait que la bonne opportunité, c'est de voter pour nous", a reconnu l'eurodéputé.

Pour illustrer ses propos, il prend l'exemple du Nord de la France : "Il est très difficile dans le Nord de les convaincre d'aller voter pour madame Sandrine Rousseau parce que les gens n'y comprennent rien, et on peut le comprendre. Moi-même je suis furieux qu'il y ait deux listes. C'est donc vrai que nous avons une responsabilité, nous, l'opposition de gauche", a admis Jean-Luc Mélenchon. Pour rappel, la liste menée par le communiste Fabien Roussel vient s'ajouter à celle menée par Sandrine Rousseau (EELV-PG, ndlr) : "C'est trop, ça veut dire que l'on est incapable de s'unifier dans des conditions rationnelles, il faudra donc qu'à un moment donné, cette proposition d'union, quelqu'un la fasse".

"Cette pagaille est la responsabilité de la gauche", regrette Jean-Luc Mélenchon, qui n'a jamais caché sa disponibilité pour porter l'offre d'union à la prochaine présidentielle. Mais en attendant, il refuse d'entendre parler d'une primaire de la gauche radicale comme remède à la désunion : "s'il y a un régime qui détruit tout, c'est bien les primaires". Pour l'ancien ministre ministre, "une nouvelle catégorie 'opposition de gauche' doit être créée", jugeant qu'elle "existe socialement" mais pas encore politiquement. "Cela mettra en lumière les comportements absurdes de ceux qui ne savent pas se mettre ensemble, car ce n'est pas sérieux", tranche-t-il.

Enfin, Jean-Luc Mélenchon est revenu sur l'annonce faite ce dimanche par le secrétaire d'État au Budget Christian Eckert. Ce dernier a confirmé que les retraités les plus modestes (n'ayant pas payé d'impôts locaux l'année) dernière allaient être "exonérés cette année" ou "remboursés". Environ 250.000 personnes vont bénéficier de cette mesure que Jean-Luc Mélenchon "approuve".

Toutefois, le député européen se demande pourquoi l'exécutif n'est pas revenu plus tôt sur ce dispositif fiscal mis en place lorsque la droite était au pouvoir. "Comment se peut-il que des têtes d’œuf aient inventé une mesure pareille ? Et comment se fait-il qu'un gouvernement de gauche ne se soit rendu compte de rien avant que ça arrive dans la boite aux lettres des gens ? Quand on gouverne, on essaie de voir l'impact de ce qu'on fait", déclare-t-il, tout en estimant : "La taxe locale est un impôt absolument injuste, et ce depuis des décennies".

Il souhaite d'une manière générale "remettre à plat le système des impôts" dit en tout cas "attendre de voir le remboursement en question", notamment parce que cela ne lui "paraît pas légal" ni "constitutionnel de rembourser des impôts". Et de conclure : "Ça n'est pas possible. J'attends de voir ça".

Lu sur RTL

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