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Top Chefs, ouvertures marquantes, les nouveaux étoilés : le best of des événements culinaires 2014
©Reuters

Miam !

2014 a été une année gastronomique passionnante, avec son lot d’ouvertures et de nouveaux concepts, le tout sur fond d’une crise qui n’épargne décidément plus ce secteur et a obligé un nombre croissant d’établissements à fermer définitivement leurs portes. Le gouvernement s'est par ailleurs enfin décidé à légiférer sur le “fait maison”, avec un décret sans doute imparfait, mais qui ne manquera pas d’évoluer dans les prochaines années.

Vincent Delmas

Vincent Delmas

Vincent Delmas est un critique gastronomique qui vit à Paris. Après des études de commerce et de philosophie, il a été journaliste plusieurs années pour une radio privée parisienne. Il anime le site critique-gastronomique.com depuis cinq ans et participe à l’élaboration des guide du Petit Futé City Guide Paris et Paris Resto.

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Guides et classements

Pas de grande surprise en février avec le Guide Michelin. Comme en 2013, un seul établissement gagne une troisième étoile. Il s’agit de l’Assiette Champenoise, dont le chef se nomme Arnaud Lallement. Une haute gastronomie solide et classique, préparée à base de produits nobles, mais sans avoir encore opéré ce saut qualitatif - qui viendra peut-être - caractéristique des tables d’exception. Deux restaurants passent cette année de une à deux étoiles : ascension (trop ?) rapide pour Arnaud Fay, ancien du Ritz, avec La Table du Connétable à Chantilly, qui opte pour un classicisme bourgeois et de bon aloi. On se tournera vers les dressages, parfaitement contemporains sans être chiches, pour trouver la touche de modernité promise. Beaucoup plus créative et inspirée, d'un très bon rapport qualité-prix, la cuisine d’Akrame Benallal (Akrame, Paris 16) se voit justement récompenser.

Cette année le W50, classement initié par le magazine anglais Restaurant et la marque San Pellegrino, a été révélé le 28 avril dernier à Londres. Une nouvelle fois, on y constate le recul des établissements français. De 6 en 2013, ils passent à 5 cette année. Septime (Bertrand Grébaut, Paris 11) disparait des radars. Seul Mirazur (Menton) du chef Mauro Colagreco grimpe, certes de 17 places. Les autres (Atelier Joël Robuchon, Astrance, Chateaubriand et Arpège) descendent. On peut critiquer la constitution des jurys et l'opacité qui préside à l’organisation de ce classement. Il n’empêche, le W50 conteste désormais clairement l’hégémonie du Guide Michelin et devient structurant pour le champ de la gastronomie mondiale.

Rien de nouveau sous le soleil du Fooding présenté en novembre, qui réussit le tour de force de ne plus promouvoir qu’un type de cuisine pour hipsters branchés, dont un des paradoxes, est de se révéler tout à la fois créative et stéréotypée, originale et complètement passe-partout. Je caricature bien-sûr !

Remaniements pour les deux grandes émissions culinaires de prime-time à la télévision française : Top Chef (M6) et Masterchef (TF1).

À l’exception du prime de lancement, aucune des émissions Top Chef sur M6 n’a dépassé les trois millions de téléspectateurs cette année. Outre une usure du format, qui n’a guère évolué depuis la première saison, plusieurs problèmes sont pointés : une durée excessive de l’émission (diffusée jusqu'à une heure très tardive), une réintégration guère convaincante d’anciens candidats ou l’absence de personnalités fortes parmi les nouveaux du casting. Une nouvelle saison débute en janvier prochain, mais le jury a changé : exit Christian Constant, Cyril Lignac, Thierry Marx et Ghislaine Arabian, et bienvenue à Christian Etchebest, Hélène Darroze et Michel Sarran qui prêteront main forte à Jean-François Piège. La durée du format a été réduite.

Pas d’émission Masterchef sur TF1 cette année, après une saison 4 difficile. Un retour n’est pas exclu en 2015, mais sur un créneau moins concurrentiel. Le producteur retravaille le concept (qui n’a d’ailleurs plus rien à voir avec le format original, toujours diffusé avec succès dans de nombreux pays), mais aucune annonce n’a encore été faite par la chaîne. Comme pour Top Chef cette année, Masterchef avait enregistré ses pires audiences en 2013.

Quelques ouvertures marquantes de l’année :

Les Deserteurs (46, rue Trousseau, Paris 11), c’est notre coup de coeur 2014, à la fois cool et gastronomique, branché, inventif, le tout pour un excellent rapport qualité-prix.

Avec UMA (7, rue du 29 juillet, Paris 1), on est content de voir arriver enfin un établissement qui ose le cross-over et l’exotisme métissé. Le concept ? Une cuisine franco-nippo-péruvienne. Top!

Gare au Gorille (68, rue des Dames, Paris 17)  par un ancien second de Septime. Efficace et dans l'air du temps.

Coretta (151, rue Cardinet, Paris 17) : on avait connu Beatriz Gonzales chez Neva, elle nous revient dans un décor particulièrement réussi, avec une cuisine épurée et créative.

David Toutain (29, rue Surcouf, Paris 7) est un chef bien de son temps, qui a gardé un sens aigu du produit, de son goût et de sa texture, ainsi qu’une forme d’ascétisme dans les dressages. Très sérieux...

À Nice, on aime bien Franchin (10, rue Massenet), nouveau bistrot, frontal, traditionnel et gourmand.

Enfin, Christian Le Squer a pris ses quartiers dans les cuisines du V (Hôtel Four Seasons Georges V, Paris 8), nous proposant depuis octobre un copier-collé littéral de la carte qu’il avait conçue chez Ledoyen. Seuls les prix changent, et pas dans le bon sens !

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