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Image de la femme, rien n'a changé
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Violences

Roselyne Bachelot dévoile ce mercredi son troisième plan contre les violences faites aux femmes. L'essayiste François Billot de Lochner aborde la question dans ses douze mesures pour l'après 2012. Il s'inquiète plus particulièrement de la dégradation de l'image de la femme.

François Billot de Lochner

François Billot de Lochner

 François Billot de Lochner a occupé plusieurs postes de direction générale dans le secteur bancaire où il a passé plus de 20 ans.

Il est  l’auteur de trois essais politiques engagés : 12 mesures pour 2012 (2010), l’Affaire Vanneste  : la mise à mort de la liberté d’expression (2008),   Le choix du déclin  (2006).

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La femme et l’enfant sont devenus les cibles prioritaires d’organisations individuelles ou collectives qui les traitent de façon particulièrement dégradantes. Toutes les raisons sont bonnes pour justifier cette réalité. Telle grande entreprise produira une campagne publicitaire avilissante pour la femme, sa justification tournant autour du profit que l’entreprise se doit de réaliser. Telle association s’efforcera de démontrer, au moyen de photos, de films ou de textes mettant en scène femmes et enfants, la nécessité de promouvoir des comportements déviants : l’objectif visé est alors de détruire par tous les moyens une « société morale » archaïque, en attaquant ses symboles les plus sacrés.

Tel site pornographique, tel journal érotique exhibera le sexe féminin sous toutes ses coutures, ce qui permettra d'assouvir le voyeurisme des lecteurs, mais aussi de récolter les fruits financiers généralement considérables. Ainsi, la femme et l’enfant deviennent les instruments privilégiés d’une entreprise de démolition de grande envergure. La femme sert d’appât : toutes les facettes de son corps sont utilisées pour cela, sur fond de falsification de ce qu’est vraiment la femme. L’enfant, lui, en est le spectateur : tous les moyens techniques sont mis à sa disposition pour que l’appât soit omniprésent dans sa vie, par le biais de la télévision, de la radio, du web, du téléphone portable, de l’iPod ou autres magazines.

Aucun droit à défendre des valeurs morales archaïques

Telle est, dans la France d’aujourd’hui, la situation du paysage moralo-culturel quotidiennement offert aux Français, et notamment aux plus fragiles et aux plus vulnérables d’entre eux, à savoir les enfants. Bien sûr, l’Education Nationale affirme haut et fort sa « neutralité » absolue dans ce débat : au nom du sacro-saint principe de la laïcité, elle décrète n’avoir aucun droit à défendre des valeurs morales archaïques, qui plus est portées par certaines composantes religieuses de la nation.

Or, la justice pourrait et devrait agir, par la simple application des articles du Code Civil et du Code Pénal relatifs à la pornographie. Dans la réalité, la machine judiciaire a décidé de s’exonérer de ces textes, pour se fondre dans l’ambiance du temps, ce qui est lourd de conséquences pour l’évolution de la société. Il en est de même pour les autres institutions, comme le CSA (Centre Supérieur de l’audiovisuel) ou la Halde  (Haute Autorité pour la Lutte contre la Discrimination et l’Egalité), qui ne disent rien, ou qui s'expriment sans que cela ait quelque utilité. 

Puisque la société ne peut accepter sans réagir la dégradation permanente et croissante de l’image de la femme, ainsi que le viol permanent et croissant de la conscience de l’enfant ; le prochain président de la République devra, par l’utilisation systématique des textes existants, et par le renforcement immédiat de l’arsenal répressif, engager une action ferme pour faire respecter leur dignité et leur protection.

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