"Comment peux-tu être jeune et aller à la messe tous les dimanche ?"<!-- --> | Atlantico.fr
Atlantico, c'est qui, c'est quoi ?
Newsletter
Décryptages
Pépites
Dossiers
Rendez-vous
Atlantico-Light
Vidéos
Podcasts
France
"Comment peux-tu être jeune et aller à la messe tous les dimanche ?"
©

Religieusement vôtre

La Messe des étudiants aura lieu le 15 novembre prochain à la Cathédrale Notre-Dame de Paris. Ce rassemblement réunit des jeunes étudiants catholiques d'Île-de-France. Qui sont ces jeunes attirés par la foi ? Témoignage.

André Delcoup

André Delcoup

André Delcoup est étudiant en droit et président d'une association qui vient en aide aux personnes handicapées au sein de son université.

Voir la bio »

"Comment peux-tu être jeune et aller à la messe tous les dimanches ?" Il serait illusoire et prétentieux de répondre de manière exhaustive à cette interrogation légitime qui m'est fréquemment posée. On pourrait croire qu'il est de plus en plus compliqué d'affirmer sa foi, aujourd'hui. Si sans doute, cela a pu exister lors des dernières décennies, cela n'est plus totalement vrai, à présent. Il reste pourtant des endroits où il est difficile d'aborder ce sujet, surtout lorsque l'on est étudiant.

En effet, malgré des engagements au sein de ma paroisse, je ne mets pas en avant ma catholicité dans mon université en estimant n'avoir ni la crédibilité, ni la possibilité d'exprimer mes convictions sans que cela passe nécessairement pour du prosélytisme. J'essaie, néanmoins, de faire vivre ma foi à travers les actions que j'entends mener. Ainsi, si j'ai participé à la création d'une association venant en aide aux personnes handicapées dans mon université avec des personnes non-catholiques, je ne crois pas que j'aurai franchi le pas, si cette valeur, celle de la dignité humaine, n'était pas clairement exprimée par la religion catholique.

Ce que je constate, en revanche, lorsqu’il m'arrive d'en venir à ma foi, c'est de n'avoir jamais dû subir de moqueries, bien au contraire. On me considère un peu comme la personne avec qui l'on peut parler de spiritualité. C'est une lourde responsabilité puisqu'il m'arrive de répondre à des questions finalement simples, comme « Pourquoi crois-tu? », ce qui peut sembler être très basique mais pourtant essentiel. Il convient de reconnaître qu'être catholique pratiquant en 2011, c'est faire partie d'une minorité. Il ne faut donc pas hésiter à montrer qui nous sommes et ce que nous voulons pour aller au-delà des préjugés.

Certains, à l'instar des célèbres blogueurs Koz et Frigide Barjot, incarnent une nouvelle génération de catholiques engagés publiquement notamment en faveur du Pape.

Je retiens aussi l'action et le message des chefs d'entreprise tel Vincent Bolloré qui a le courage de diffuser chaque semaine l'émission « Dieu merci !» sur Direct 8 et qui affirme « Mes parents m'ont (…) appris quelque chose d'essentiel (…) de rester ce que l'on est, c'est-à-dire rien du tout. La foi, la solidarité, un certain recul sur l'existence, quand vous avez ce cadre-là vous avez déjà beaucoup de choses ».

Sans doute que nous avons notre part de responsabilité dans la faiblesse de la ferveur chrétienne de la jeunesse française et les exemples cités plus hauts montrent qu'il est possible de refuser cette fatalité. Participant à la préparation de la Messe des Etudiants d'île-de-France qui devrait réunir près de 4000 étudiants à Notre-Dame de Paris, je suis frappé par la vigueur et l'énergie qui transparaissent à travers ceux qui y contribuent. Il en a été de même pour les JMJ où nous étions plus d'un million et demi à être rassemblé autour de Benoit XVI à Madrid. Cette ferveur, cet enthousiasme doivent nous encourager à toujours plus de courage dans un monde à la recherche de la Vérité.

En raison de débordements, nous avons fait le choix de suspendre les commentaires des articles d'Atlantico.fr.

Mais n'hésitez pas à partager cet article avec vos proches par mail, messagerie, SMS ou sur les réseaux sociaux afin de continuer le débat !