Atlanti-culture
Magie d'un spectacle total qui ne ressemble à aucun autre
SPECTACLE
GRANDE
De et avec TSIRIHAKA HARRIVEL ET VIMALA PONS
INFORMATIONS
LE CENTQUATRE-PARIS en partenariat avec le Théâtre de la Ville
5 rue Curial
75019 Paris
Réservations:Billetterie 104/01 53 35 50 00
http://www.104.fr/fiche-
ATTENTION: dernière, le 26 janvier
Du mercredi au samedi à 20h30, les dimanches à 17h00
Puis au Théâtre Le Monfort, du 18 avril au 6 mai
LES AUTEURS
Tsirihaka Harrivel et Vimala Pons sont deux figures du cirque contemporain. Ils travaillent ensemble depuis dix ans. En 2012, ils créent, au sein du collectif Ivan Mosjoukine, De nos jours (Notes on the Circus). Le spectacle a marqué une génération comme un des plus beaux qu’ils n’aient jamais vu. En octobre 2015, ils présentent lors de Nuit blanche à Paris, All Night Revue : Revue 1 à 6, une performance en boucle dans les dépôts SNCF de la Chapelle.
Par ailleurs, Tsirihaka Harrivel a participé à des projets de Christophe Huysman, Mathurin Bolze et Dominique Dupuy. Quant à Vimala Pons, on l’a vue au cinéma; c'est comédienne extraordinaire qui a tourné aux côtés de réalisateurs aussi différents qu’Alain Resnais, Jacques Rivette, Benoît Jacquot, Philippe Garrel, Bertrand Mandico, Antonin Peretjatko, Paul Verhoeven, Sébastien Betbeder, Thomas Salvador et Bruno Podalydès.
THEME
Et si on vous racontait une histoire d’amour, par sa fin, mais en la passant en revue pour offrir une somme de toutes les histoires d’amour potentielles ? Le duo s’empare des traditions du music-hall et du cirque classique et tisse le monde dans une narration éclatée et frénétique. Ils s’inscrivent dans la lignée directe de grands courants d’art contemporain, tant du surréalisme que Fluxus et patinent leur spectacle de techniques cinématographiques, acrobatiques, chorégraphiques et musicales.
POINTS FORTS
On entre dans ce spectacle, ou plutôt on y est happé, par l’énergie vibratoire qui circule. Un désordre apparent règne sur le plateau. Six grandes tables jonchées d’accessoires en tous genres, de peluche, micros, lavabo, télévision etc. Et Vimala Pons se dégrafe, passe en revue une vingtaine de déguisements qu’elle porte tous, jusqu’à offrir sa nudité. Figurant ainsi les couches de sens qui recouvrent l’ensemble de la présentation. Tsirihaka Harrivel s’accroche, littéralement, aux objets que son acolyte fait s’élever. On en est là, devant deux corps qui bondissent en tous sens, se frappent, se rejettent, s’enlacent. Deux cerveaux en activité frénétique qui nous bombardent d’informations, relisant, re-projetant, commentant notre temps, au moyen de projections, de sons, de déclamations ou de chutes libres.
La musique est une des langues qu’ils utilisent pour nous parler. Et sa grammaire nous est donnée dès le début. Comme du bruitage, les mélodies ou roulements de tambour deviennent porteurs de sens.
Ils sont deux et laissent une place énorme au spectateur; la surprise et l’émotion étreignent tout au long du spectacle. Ils écrivent un poème avec tous les moyens dont ils disposent, leurs spécialités : la clarinette et la trompette, et une multitude d’autres objets, et leurs corps, en équilibres incertains, à travers lesquels on vit, on comprend, on pleure et on rit.
POINTS FAIBLES
Aucun. Cependant le spectacle est en écriture permanente et se peaufine à chaque représentation. On pourrait l’imaginer plus resserré…
EN DEUX MOTS
L’engagement de Vimala Pons et Tsirihaka Harrivel est total. On assiste à deux heures de parcours pendant lesquelles ils jouent avec une synchronicité éblouissante. Un travail acharné dont le résultat est à voir et revoir.
UN EXTRAIT
« Mind fucking ! Ou plutôt deux réactions de Vimala Pons lors de la rencontre avec le public à la sortie du spectacle:
- "A compléter..."
- "Mind fucking!"
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