Ligue des Champions - Newcastle/PSG : 4/1 Le PSG sombre à St James' Park<!-- --> | Atlantico.fr
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Le Paris-Saint-Germain a pris l'eau lors de la deuxième journée de Ligue des Champions en perdant 4-1 sur la pelouse de Newcastle.
Le Paris-Saint-Germain a pris l'eau lors de la deuxième journée de Ligue des Champions en perdant 4-1 sur la pelouse de Newcastle.
©FRANCK FIFE / AFP

Désillusion

Le Paris-Saint-Germain a pris l'eau lors de la deuxième journée de Ligue des Champions en perdant 4-1 sur la pelouse de Newcastle.

Olivier Rodriguez

Olivier Rodriguez

Olivier Rodriguez est entraîneur de tennis et préparateur physique. Il a coaché des sportifs de haut niveau en tennis. 
 
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Pendant que vous noyez trop souvent vos idées de suicide dans l'alcool, que je suis le seul à ne pas vieillir et que les mots que j'utilise ont déjà beaucoup trop servi, le PSG poursuit sa campagne européenne. Cette fois, c'est chez les anciens nouveaux riches de Newcastle, et sous une pluie qui ne mouillait presque pas, que les joueurs de Luis Enrique tentaient de conforter leur place en tête de la poule F.

Une tentative totalement avortée si l'on juge le score et, surtout, la manière employée. Pour le dire autrement, c'est un joli calvaire que les Parisiens ont vécu à St James' Park ! Avec à la clef une des défaites les plus lourdes de l'ère QSI. Les raisons de celle-ci ? Pffff... Si nombreuses qu'on ne sait même pas par où commencer... Quand j'aurai cité le trop grand nombre de duels perdus, la perte de la bataille athlétique et les choix de Luis Enrique, vous saurez l'essentiel. Mais si toutes les causes s'additionnent pour expliquer la défaite, l'une d'entre elles compte peut-être plus que les autres, deux points, inutile d'ouvrir les guillemets : l'obstination d'un coach à mettre en place un système jusqu'au-boutiste qui a désormais dépassé le stade des principes pour tutoyer celui des dogmes. Pardon ? C'est un tantinet obscur ? Très bien. Mais quand je vous aurai dit qu'aligner quatre attaquants garantit davantage de couper votre équipe en deux que de peser offensivement, et que repartir systématiquement de l'arrière avec des passes courtes ne fait pas pencher la balance bénéfices-risques forcément de votre côté, vous y verrez tout de même un peu plus clair. Bilan : un match aussi agréable qu'une crise de psoriasis, une possession stérile, très peu d'occasions et malheureusement quatre buts inscrits par Almiron, Burn, Longstaff et Schär (17e, 39e, 50e, 91e) ! Si vous ajoutez à ce constat déjà suffisant des incompréhensions en pagaille (ça me rappelle quand mon ex- femme pensait que je voulais la tripoter alors que je cherchais la télécommande) ou encore que l'équipe parisienne semblait se déplacer hier soir à la vitesse d'un convoi de Mormons, vous comprenez que la réduction du score d'Hernandez n'aura même pas suffi à sauver les apparences (56e).

Les Magpies ? Ils vont très bien, merci pour eux. Quand on poireaute vingt ans près d'un vieux port mélancolique planté dans un décor souillé d'usines avant de retrouver la Ligue des Champions et qu'on regoûte avec délice au parfum de la victoire, on va forcément très bien. Hier soir, dans un stade mythique, où l'on ouvre les grilles pour entrer en religion, et devant un public parfaitement tenu en liesse, ils ont été à la hauteur de l'évènement.

Comme d'habitude, voici quelques appréciations individuelles, rendues forcément négatives par la tournure des choses : 

Luis Enrique : nul doute que ce match l'obligera à gamberger en profondeur et à soupeser les reproches qui ne manqueront pas d'être adressés à l'entraîneur d'une équipe qui a été battue dans tous les compartiments du jeu, statistiques à l'appui (8 tirs cadrés, 123 km parcourus et 12 duels aériens gagnés pour Newcastle contre 2 malheureux tirs cadrés, 114 km et 2 duels aériens pour Paris). Vous voulez mon avis ? S'il persiste à vouloir avancer avec ses idées fixes et ce 4/2/4 déséquilibré, il est parti pour faire toute la saison dans cette boîte crânienne.

Mbappé : transparent et inaccessible (un seul tir, non cadré et un seul dribble tenté !), cherchant les ballons trop bas et rarement mis dans les bonnes conditions, il a semblé un peu perdu dans le système prôné par son coach. Comme les copains, son manque d'intensité ne l'a pas aidé à briller.

Dembélé : malgré sa capacité à dribbler trois joueurs dans un photomaton, il s'est une nouvelle fois montré dangereusement stérile. Avec 0 but, une passe décisive en 600 minutes de jeu et moins de 35% de tirs cadrés, le moins que l'on puisse écrire est qu'il continue de laisser sceptiques les plus optimistes. Question : cet indéniable grand joueur de ballon est-il un grand joueur de football ?

Kolo Muani : brouillon et introuvable, il a livré un match à la fois creux et plat. Où est passé l'attaquant qui virevoltait à Francfort ?

Marquinhos : souvent exemplaire, il a été hier soir le symptôme d'une équipe malade d'elle-même. En forçant sa nature, sur une relance trop risquée (dans l'axe et de son mauvais pied), il a offert le premier but à un adversaire qui n'attendait que ça.

Ces choses étant dites, seul l'avenir (de plus en plus proche) nous dira quelles traces laissera véritablement ce match sur un entraîneur doctrinaire qui n'a rien changé quand tout allait mal et sur des joueurs qui ont prouvé hier soir que le talent est plus romantique quand il est gâché. Évidemment, il faudra faire tout autrement dans une quinzaine de jours, au moment de recevoir le Milan...

Pardon ? Mon aigreur et ma déception transpirent ? Je vous l'accorde, étant mauvais perdant de nature, les mauvaises défaites me fichent toujours des remontées de bile. C'est plus fort que moi. Et je vous dois cette confidence : je déteste le foot, d'accord. Mais c'est pire, bien pire, quand je n'en regarde pas.

Terminé.

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