Les électeurs votent-ils pour des clowns populistes pour signaler aux politiques qu’ils ne valent pas mieux ? <!-- --> | Atlantico.fr
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En une du magazine "The Economist" cette semaine ont été publiées les photos de Beppe Grillo et Silvio Berlusconi avec ce titre provocateur : " Faites entrer les clowns ! "
En une  du magazine "The Economist" cette semaine ont été publiées les photos de Beppe Grillo et Silvio Berlusconi avec ce titre provocateur : " Faites entrer les clowns ! "
©Reuters

Numéros de clowns

Les élections italiennes ont été marquées à la fois par le retour en force de Silvio Berlusconi et le succès de Beppe Grillo considéré comme le Coluche italien. En une du magazine "The Economist" cette semaine, les photos des deux trouble-fêtes avec ce titre provocateur : "Faites entrer les clowns !"

Alexandre Vatimbella,Jean-François Kahn et Pierre-Henri Tavoillot

Alexandre Vatimbella,Jean-François Kahn et Pierre-Henri Tavoillot

Alexandre Vatimbella est directeur de l’agence de presse LesNouveauxMondes.org qui est spécialisée sur les questions internationales et plus particulièrement sur la mondialisation, les pays émergents et les Etats-Unis. Il est également le directeur du CREC (Centre de recherche et d’étude sur le Centrisme).

Jean-François Kahn est journaliste et essayiste. Il a été le créateur et directeur de l'hebdomadaire Marianne. Il a apporté son soutien à François Bayrou pour la présidentielle de 2007 et 2012.

Pierre-Henri Tavoillot est philosophe, spécialiste de l'histoire de la philosophie politique.

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Les résultats des élections en Italie ont été marqués par la montée des populismes : le retour en force de Silvio Berlusconi et surtout le succès de Beppe Grillo qui a obtenu environs 25% des suffrages exprimés aussi bien au Sénat qu’à la chambre des députés. En une  du magazine The Economist cette semaine, les photos de Beppe Grillo et Silvio Berlusconi avec ce titre provocateur : " Faites entrer les clowns ! ". Cela traduit-il le discrédit des partis traditionnels et de la politique en générale ? A quoi ce discrédit est-il lié ? 

Jean-François Kahn : Le résultat de cette élection me fait penser à la petite phrase d'un président américain à propos d'un dictateur corrompu d'Amérique centrale : " C'est un fils de pute, mais c'est notre fils de pute ! " La première leçon de ce scrutin est la remontée de Silvio Berlusconi. Cet homme piétine et bafoue toutes les valeurs et incarne la "crapulerie" absolue. Et pourtant près de 30 % des électeurs italiens ont voté pour lui. Ils ont dit : "c'est un fils de pute, mais c'est notre fils de pute ! " C'est une leçon.  Il y une fraction du vote qui est automatique. A droite comme à gauche, on vote pour le représentant de son camp quel qu'il soit.

La deuxième leçon, c'est le nouveau désastre de la gauche social-démocrate. Un échec encore plus implacable lorrsqu'on considère le "niveau" de leurs adversaires : Silvio Berlusconi, une "crapule à deux pattes", un mix entre Caligula et Al Capone, et Mario Monti, un centriste sinistre qui proposait une austérité sans fin. Normalement, la gauche avait un boulevard. Le résultat est nul : la gauche arrive même derrière Berlusconi au Sénat.

Après l'échec en Espagne, au Portugal, en Grèce, en Hongrie, en République Tchèque, en Pologne, en Finlande, au Chilie, au Japon et en Israël, cette nouvelle déconfiture de la social-démocratie devrait interpeler. La social-démocratie a apporté beaucoup au monde et à la civilisation, mais aujourd'hui c'est " un mort vivant ". Elle ne correspond plus à l'aspiration des peuples. Elle n'a plus d'idée. Cela nous interpelle en France car nous avons justement un social-démocrate qui n'a pas d'idée au pouvoir. Le centrisme n'est pas non plus la réponse à l'aspiration des peuples. La radicalité de la crise fait que l'entre-deux n'est pas une réponse.

Pierre-Henri Tavoillot : C’est la victoire de l’« indignationnisme », sorte d’ersatz idéologique pour des démocraties européennes confrontées à une crise dont elles peinent à comprendre la teneur. Celle-ci a pourtant deux aspects nets : elle est marquée, d’un côté, par l’émergence de pays qui aspirent à un mode de vie similaire au nôtre sans en avoir encore toutes les contraintes légales et réglementaires ; elle est marquée, d’un autre côté, par l’incapacité de l’Europe à s’affirmer comme une entité à la fois politique et solidaire. L’absence d’un gouvernement européen et la tentation pour chaque état du retrait sur ses frontières fait que l’Europe n’apparaît plus comme une solution, mais comme un problème, voire le problème. D’où le refus des « peuples » à l’égard des « diktats » de l’extérieur, notamment quand il s’agit de rigueur ou d’austérité ; d’où une forme de populisme qui conteste les pouvoirs en place sans se préoccuper de poser des jalons pour une sortie plausible de crise. Encore faut-il distinguer l’indignationnisme cynique, celui de Berlusconi, qui surfe sur le mécontentement pour prendre le pouvoir et l’indignationnisme comique, celui de Grillo, qui aspire à détruire le pouvoir. Je ne suis pas persuadé que ce dernier soit moins dangereux et pervers que le premier. L’angélisme, même drôle, peut devenir exterminateur et tragique.

Alexandre Vatimbella : Ces résultats inquiétants des élections italiennes doivent être néanmoins appréciés, d’une part, sur un temps plus long et, d’autre part, par rapport à la situation économique et sociale des pays occidentaux.

Ainsi, il ne faut pas oublier que le populisme en Italie n’est pas récent. La «Ligue du Nord pour l’indépendance de la Padanie» (territoire situé autour du Pô) d’Umberto Bossi, alliée au parti de Berlusconi, a été créée en 1989 et son but avoué est, à terme, de séparer le nord de l’Italie, riche et industriel, du sud, le fameux «Mezzogiorno», considéré par les supporters de la Ligue comme pauvre et sous-développé. Et, à l’instar des diatribes du comique Beppe Grillo, elle fustige depuis toujours les politiciens de Rome présentés comme des «voleurs».

De son côté, Silvio Berlusconi est entré en politique en 1993 avec son parti Forza Italia et il a pratiqué, dès le début, un populisme tous azimuts où il a promis n’importe quoi et son contraire pour se faire élire et réélire, sans oublier ses propos bienveillants sur Mussolini et le fascisme.

De ce point de vue, le populisme du «Mouvement 5 étoiles» de Grillo semble bien moins dangereux même s’il tape, comme les deux autres, sur la classe politique en promettant un grand nettoyage (un de ses slogans était de renvoyer les sortants «a casa», à la maison). Mais il avance aussi des propositions sérieuses et réalistes.

Reste qu’il fait partie d’un mouvement beaucoup plus large que l’on voit, soit émerger, soit se renforcer dans la plupart des pays occidentaux depuis le déclenchement de la crise économique et financière de 2007.

Rien de très différent, en effet, entre son mouvement et ceux qui, par exemple, ont enflammé récemment les Etats-Unis (Tea Party à droite et Occupy Wall Street à gauche), l’Espagne (les Indignados anticapitalistes de la Puerta del Sol à Madrid), la Grande Bretagne (le UK Independence Party ou UKIP antieuropéen et anti-immigrés), la Grèce (Chrissi Avghi ou Aube dorée à l’extrême-droite et le parti de la gauche radicale avec son leader Alexis Tsipras) ou la France (Front national et Front de gauche). Et la liste est loin d’être exhaustive…

Si certains de ces mouvements sont à gauche, voire à l’extrême gauche, d’autres à droite ou à son extrême, tous se disent antisystème, anti-establishment, antilibéral et flattent le «peuple» qui devrait (re)prendre le pouvoir.

Si on se place dans ce contexte, la comparaison faite en France entre Beppe Grillo et l’épopée tragico-comique de Coluche lors de la présidentielle de 1981 n’a aucune pertinence.

Evidemment, dans ce panorama, ce qui fait la particularité italienne est que les élus de Beppe Grillo représentent désormais (que ce soit à la Chambre des députés ou au Sénat italien) 25,5% des voix et la première force politique du pays (puisque tant la droite que la gauche qui le devancent étaient représentées par des coalitions). C’est là une nouveauté, due évidemment à la crise économique redoutable que connaît l’Italie mais aussi à un monde politique transalpin qui n’a pas été capable de faire les réformes nécessaires afin de sortir d’un archaïsme et d’un système de prébendes qu’il paye cash et sur lesquels déjà Berlusconi avait surfé pour parvenir au pouvoir.

Cela dit, on ne peut pas parler de discrédit de la politique ici comme ailleurs car les populations occidentales sont souvent en attente de vrais débats politiques avec des vrais projets et de vraies décisions.

Les politiques croient-ils encore que les électeurs les prennent aux sérieux ?

Pierre-Henri Tavoillot : Le problème est que les politiques font aujourd’hui l’objet d’une double attaque. Nous, les citoyens, sommes à leur égard, surtout en France, trop républicains pour que ce que nous avons de libéraux et trop libéraux pour ce que nous avons de républicains. Trop républicains, car nous attendons tout d’eux sans faire aucune confiance à la société civile ; trop libéraux, car, à peine portés au pouvoir, nous n’avons de cesse de les contrôler, de les critiquer, de leur mettre des bâtons dans les roues. Nous détestons l’homme politique comme un super-héros impuissant. La démocratie libérale s’est construite contre les abus de pouvoir, on peut se demander s’il n’existe pas aujourd’hui des « abus de contre-pouvoirs ». C’est donc au citoyen d’aujourd’hui de veiller à ne pas se priver de la dernière faible marge de manœuvre dont il dispose encore à l’âge de la mondialisation : bref, il faut sauver l’homme politique !

Alexandre Vatimbella : Le monde politique n’est pas le monde totalement cynique avec des élites coupées des réalités que l’on présente dans certains médias. Souvent, les hommes et les femmes politiques vivent le discrédit qui les touche comme une sorte d’injustice parce qu’ils tentent réellement de faire bouger les choses.

Mais, paradoxalement, dans un monde de communication, ils sont incapables, non pas de faire de la communication mais de bien communiquer avec leurs électeurs, c’est-à-dire d’établir un dialogue constructif, fait d’échanges qui permettent, à la fois, une pédagogie et une confrontation des idées et des attentes.

La démocratie, elle-même, est-elle menacée par cette situation ?

Alexandre Vatimbella : Oui, il y a un danger pour la démocratie. Ces mouvements populistes font souvent des raccourcis ravageurs pour écorner l’image d’une démocratie inadaptée. L’efficacité de ces raccourcis auprès de la population peut conduire à un rejet des règles de la démocratie représentative considérée comme un jeu de dupes dont sont victimes les simples citoyens, souvent présentés comme des victimes bernées et non comme des acteurs responsables.

Pour autant, c’est une menace constitutive de la démocratie elle-même qui existe depuis que les régimes démocratiques existent.

Ces mouvements peuvent néanmoins être également à l’origine d’une prise de conscience de cette même démocratie qu’elle doit en permanence se régénérer.

Jean-François Kahn : Dans la crise actuelle, si un parti démocratique et responsable n'est pas capable de répondre aux aspirations des peuples, toutes les dérives sont possibles. Le peuple votera ici pour l'extrême droite, là pour l'extrême gauche ou encore pour un clown. Ils voteront pour dire "non" à l'establishment auquel ils ne croient plus. Cela pose le problème de l'alternative. Si nous ne sommes pas capable de proposer une alternative cohérente et démocratique, il ne faut pas se faire d'illusion, la colère des peuples est telle qu'ils iront vers une alternative fût-ce la pire. La gauche sovciale-démocrate devrait s'interroger sur ce fiasco général. Pourquoi cet échec ? Pourquoi ce désastre ?

Pierre-Henri Tavoillot : C’est une situation en effet périlleuse car l’opinion publique, voire l’électorat semble parfois se retourner contre ce qui fonde la démocratie : le système représentatif, la confiance envers des gouvernants qui ont été régulièrement élus, le respect de l’alternance, le soupçon contre la démagogie, … La démocratie est par essence autocritique — c’est ce qui fait sa force — , mais il ne faudrait pas qu’elle devienne autodestructrice ou suicidaire. C’est tout l’enjeu, et la limite entre les deux n’est pas aisée à fixer. La France a peut-être davantage de garde-fous (du roi) que l’Italie du fait d’une sacralité préservée de l’état : Coluche renonça à se présenter en 1981 quand il comprit qu’il devenait obligé de se prendre au sérieux.

Les élections italiennes ont également été marquées par la défaite cinglante de Mario Monti, ancien commissaire européen et président du conseil à la tête d’un gouvernement technique. Cette défaite peut-elle être considérée comme un avertissement à l’égard d’une Europe jugée trop technocratique ?

Pierre-Henri Tavoillot : La démocratie doit naviguer entre deux écueils : la démagogie et la technocratie. D’un côté, l’idée que le vrai peuple est le peuple d’en bas ; de l’autre, l’idée qu’il faut des élites pour guider la vilaine plèbe vers le beau populus idéal. Or le vrai peuple n’est ni en bas ni en haut, il est dans un état d’esprit et dans une méthode qui fonctionne en quatre temps : élection, délibération, décision, reddition de compte. Respecter le peuple, lui être fidèle, c’est respecter ce timing sans mélanger les genres ni brûler les étapes. De nos jours, c’est le moment de la décision qui est devenu le plus problématique : on veut bien élire ; on accepte de délibérer ; on critique beaucoup les bilans, mais on ne supporte pas qu’une décision soit prise !

Jean-François Kahn : Dans ce rejet des peuples  l'"estabishment" et dans leur volonté de dépassement, la solution centriste d'"entre-deux", surtout si elle ne porte qu'un message d'austérité ne passe pas. Le mouvement de Beppe Grillo était très anti-européen et Silvio Berlusconi fait, lui aussi, de la démagogie anti-européenne. Seuls Mario Monti et la gauche sociale-démocrate étaient pro-européens. Cela a également contribué à faire basculer à la fois l'électorat contestataire et l'électorat de droite dans l'euroscepticisme.

Alexandre Vatimbella : Celui qui se met au-dessus des autres joue souvent un jeu dangereux, et pour lui, et pour la démocratie. La tâche de Mario Monti était extrêmement difficile mais nécessaire. Néanmoins, une approche plus «conviviale» lui aurait sans doute permis de trouver plus de soutien et être moins attaqué comme un technocrate froid et sans aucune compassion pour ceux qui souffrent à cause de cette crise. Reste qu’il s’agit plutôt d’un problème de tempérament d’un homme que d’une «caste technocratique» en l’espèce même si, plus généralement, le discours politique de mettre toutes les difficultés sur le dos des «technocrates» européens insensibles recèle un énorme danger à terme pour l’Union européenne mais aussi pour chacun des pays qui la compose.

La France peut-elle connaître une situation politique comparable à celle de l’Italie?

Jean-François Kahn : Au lendemain des élections présidentielles, j'ai écrit un livre qui s'appelle " La catastrophe du 6 mai" dans lequel j'explique qu'il faut prendre au sérieux le risque de voir Marine Le Pen, qui est bien meilleure que son père, faire 25% des suffrages. Lorsqu'on évoque la possibilité d'un FN à plus de 20%, les gens ne le croient pas. Mais qui aurait cru qu'un clown ferait 25% en Italie. Objectivement, Marine Le Pen est intellectuellement plus structurée que Beppe Grillo.

Alexandre Vatimbella : La France n’est évidemment pas à l’abri de l’émergence d’un tel mouvement, son histoire politique le prouve amplement. Il suffit de rappeler un des mouvements populistes les plus récents, le poujadisme dans les années cinquante avec l’émergence alors d’un Jean-Marie Le Pen qui est demeuré un des représentants «antisystème» de la politique française jusqu’à ce jour.

Et n’oublions pas que, lors de la présidentielle de l’année dernière, le «vote protestataire» (Front national + Front de Gauche) a représenté 29% avec les deux candidatures populistes de Marine Le Pen et Jean-Luc Mélenchon alors que Beppe Grillo et ses «grillinis» n’ont eu «que» 25,5% des suffrages…

En revanche, la Constitution de la V° République et la loi électorale qui en découle ne permet pas une situation «à l’italienne» avec le blocage qui résulte des élections de dimanche et lundi.

Comment les politiques peuvent-ils renouer la confiance avec le peuple ?

Pierre-Henri Tavoillot : Il ne faut pas se cacher la difficulté de leur travail et se garder de toute espèce de conseils péremptoires et de solutions magiques. De ce point de vue, les intellectuels et les éditorialistes ont un rôle à jouer pour rappeler que l’exercice du pouvoir est ardu, peut-être plus ardu que jamais. Raymond Aron, avant toute prise de position publique, disait se poser cette question : qu’est-ce que je ferais si j’étais à la place du décideur ? C’est intellectuellement courageux quand on est dans le confort de la pure pensée. Mais c’est crucial quand les politiques sont attaqués de toute part. Du côté des politiques eux-mêmes, ce que je vais dire est banal : il y a pour eux la nécessité de tenir un cap clair qui, dans un contexte d’efforts demandés, ne doit souffrir aucun écart. A gauche comme à droite, c’est une exigence apparemment bien difficile à remplir : hier, ce furent les « cadeaux » de TVA accordés aux restaurateurs ; aujourd’hui, c’est la suppression de la journée de carence dans la fonction publique. Les effets sont désastreux. En favorisant des « clientèles » électorales, les dirigeants perdent toute crédibilité. Dernier point : il manque cruellement un agenda clair et symboliquement fort en matière d’intégration européenne. C’est pourtant là la seule planche de salut plausible.

Jean-François Kahn : Les politiques existants ne pourront pas, à moins de surfer sur un rejet. La droite UMP pourra surfer sur le rejet des socialistes comme les socialistes avaient surfé sur le rejet de Nicolas Sarkozy. Mais ce ne sera que du rejet... Les partis institutionnalisés sont totalement incapables de porter une espérance. Ils n'ont aucune idée, aucune fulgurance. Rien... Le retour de la confiance passera par la création de quelque chose de neuf. C'est évident !

Alexandre Vatimbella : Il y aura toujours des mouvements populistes mais il est évident que leur puissance vient avant tout d’une situation difficile vécue par la démocratie et beaucoup moins par le manque de vertu du monde politique. En période de croissance forte, le personnel politique n’est pas plus vertueux qu’en période de crise mais cela est moins ressenti comme un scandale par les populations. La confiance reviendra, en partie, avec une embellie économique.

Reste que la démocratie de ce XXI° siècle demande aussi un autre rapport entre les dirigeants et les dirigés du fait de l’autonomisation grandissante des individus née de l’approfondissement démocratique. Il faut donc trouver un nouveau modèle basé sur une participation plus grande d’individus responsables qui, même s’il est déjà largement conceptualisé par nombre de penseurs politiques, a du mal à se concrétiser dans les faits. La confiance envers le politique ne reviendra que grâce ce renouveau qui prendra en compte ce que nous sommes devenus depuis plus de deux cents ans qu’existent les régimes démocratiques.

Propos recueillis par Alexandre Devecchio

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