Le Métavers et la réalité augmentée : outils de demain pour les services publics et les municipalités ?<!-- --> | Atlantico.fr
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Emmanuel Moyrand et Sébastien Laye publient « Métavers : Une vision pratique » aux éditions Eyrolles.
Emmanuel Moyrand et Sébastien Laye publient « Métavers : Une vision pratique » aux éditions Eyrolles.
©Lionel BONAVENTURE / AFP

Bonnes feuilles

Emmanuel Moyrand et Sébastien Laye publient « Métavers : Une vision pratique » aux éditions Eyrolles. Les métavers sont en gestation technique et intellectuelle depuis des décennies. Mais si personne ne sait encore quand se produira le « switch » vers un usage de masse, ce n'est pas une raison pour ne pas s'y préparer. Extrait 2/2.

Emmanuel Moyrand

Emmanuel Moyrand

Emmanuel Moyrand est consultant Métavers. 

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Sébastien Laye

Sébastien Laye

Sebastien Laye est chef d'entreprise et économiste (Fondation Concorde).

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En utilisant la réalité virtuelle et la réalité augmentée, les gouvernements peuvent disposer d’une plateforme accessible et interactive qui permet aux citoyens d’accéder à des services et des applications de manière transparente et efficace. De nombreux gouvernements ont lancé des simulations de vote virtuel, un apprentissage interactif et même des conférences.

Il existe beaucoup d’exemples marquants, élaborés aux niveaux fédéral, étatique et local du gouvernement des États-Unis. Passons-les en revue.

MuniGov est l’un de ces exemples locaux. Il s’agit d’une coalition de gouvernements fédéraux, étatiques et municipaux, qui étudie l’utilisation et les principes du Web3 afin d’améliorer les services aux citoyens et la communication par la technologie. Un bureau de vote virtuel a été mis en place dans le comté d’Alameda, en Californie, pour aider les gens à comprendre le processus de vote. Par conséquent, le Métavers pourrait être vu comme une option viable pour fournir des services et des applications aux citoyens. En outre, il permet d’améliorer la communication et l’engagement entre le gouvernement et ses citoyens.

En urbanisme, afin de gérer les autorisations, les styles d’architecture, les capacités de circulation, de nombreuses villes américaines travaillent sur des jumeaux numériques, suivant l’exemple historique de Hong Kong et de la modélisation de son aéroport. Un jumeau numérique de la ville de New York, par exemple, permettrait aux responsables de tester des idées de politiques sur des rues virtuelles avant de les mettre à l’épreuve sur des rues réelles. Avant de tenter d’éteindre un incendie dans le monde réel, on peut s’entraîner à l’éteindre virtuellement sur le modèle numérique.

L’Agence de planification et de développement de Boston a créé un jumeau numérique qui cartographie le paysage physique de la ville, des systèmes d’eau et d’égouts jusqu’aux cimes des arbres. Ce jumeau numérique a été utilisé pour évaluer les ombres qu’un nouveau bâtiment proposé projetterait sur un parc populaire, incitant l’agence à modifier les plans du bâtiment et à minimiser l’impact sur le parc alors que le projet était encore en phase de planification.

Santa Monica, en Californie, a été la première ville des États-Unis à rejoindre le Métavers. Grâce à FlickPlay, une société d’applications sociales de Métavers basée à Santa Monica, la ville offre désormais un moyen virtuel de découvrir son centre-ville. Le partenariat de FlickPlay avec Santa Monica fournit aux utilisateurs une carte interactive du quartier commercial de la ville où ils peuvent collecter des tokens en se déplaçant. Certains tokens peuvent être échangés contre des articles physiques chez les détaillants locaux, tandis que d’autres débloquent des expériences numériques dans l’application.

Enfin, les Américains sont déjà conscients du potentiel militaire du Métavers : l’armée américaine a créé une plateforme métavers qui permet aux pilotes de chasse de s’entraîner au combat aérien contre des adversaires virtuels reproduisant fidèlement les avions chinois et russes… Par ailleurs, Microsoft a décroché un gigantesque contrat avec l’armée américaine pour développer des modèles de métavers.

L’Indonésie a elle aussi commencé à adopter la technologie métavers. Le gouverneur de Jakarta, Anies Baswedan, a formé un partenariat stratégique avec WIR Group, le principal fournisseur de technologies de réalité augmentée en Asie du Sud-Est. Cette collaboration vise à soutenir la vision de la ville intelligente de Jakarta en utilisant une plateforme métavers : le développement des fameuses smart cities, misant sur les mobilités nouvelles, respectueuses de l’environnement, nécessite de puissantes simulations et de gigantesques capacités de calcul.

Quant à la Corée du Sud, elle est déjà une grande puissance de l’industrie du Métavers. La ville de Séoul développe actuellement sa plateforme numérique de service public, qui comprendra un hôtel de ville virtuel, un espace pour les rassemblements publics et des services communautaires numériques. Cette plateforme accueillera des événements culturels et de divertissement et fournira un espace pour les plaintes et les services civils. Par ailleurs, le ministère sud-coréen des Sciences a publié une stratégie quinquennale dans le but de prendre la tête de la course mondiale aux métavers et prévoit des investissements colossaux. 

Extrait du livre d’Emmanuel Moyrand et de Sébastien Laye, « Métavers : Une vision pratique », publié aux éditions Eyrolles

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