L’autre réalité…
La face cachée (et un peu sombre) des Midterms
Un certain visage de l’Amérique.
Benoît Rayski
Benoît Rayski est historien, écrivain et journaliste. Il vient de publier Le gauchisme, maladie sénile du communisme avec Atlantico Editions et Eyrolles E-books.
Il est également l'auteur de Là où vont les cigognes (Ramsay), L'affiche rouge (Denoël), ou encore de L'homme que vous aimez haïr (Grasset) qui dénonce l' "anti-sarkozysme primaire" ambiant.
Il a travaillé comme journaliste pour France Soir, L'Événement du jeudi, Le Matin de Paris ou Globe.
On sait tout ou presque sur les Midterms. La vague républicaine annoncée n’a pas eu lieu. Le parti de Donald Trump est en passe de remporter de justesse la Chambre des Représentants. Mais il est en difficulté pour obtenir la majorité au Sénat.
Donald Trump est en colère. Car c’est à lui que l’on fait porter le chapeau de l’échec républicain. Ses outrances langagières y sont en effet pour beaucoup. On le voit mal se représenter pour la Maison Blanche. Le candidat républicain sera vraisemblablement Ron DeSantis, brillamment réélu gouverneur de Floride.
On oublie un peu que pour les Midterms, on vote aussi pour des postes de gouverneurs et d’autres représentants locaux. La presse américaine s’est intéressée à eux et à leurs électeurs.
Et d’après ses pointages, 300 candidats républicains croient que l’élection de 2020, qui a vu la victoire de Biden, a été truquée. Des complotistes à l’évidence. Or 100 d’entre eux ont été élus ! En France, on les appellerait des « beaufs ».
Car l’Amérique, ce n’est pas seulement, et loin de là, la Silicon Valley et le surf sur les vagues du Pacifique. Il y a une Amérique profonde qui met des chemises à carreaux et des chapeaux de cowboy pour danser le quadrille.
Tels qu’ils sont, ils ne respirent pas l’intelligence. Mais s’ils sont ainsi bornés, c’est à cause du mépris que leur témoignent les élites new-yorkaises et californiennes. Deux Amériques irréconciliables.
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