A Nice, les dealers organisent une fête pour les enfants…<!-- --> | Atlantico.fr
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Un policier passe devant un mur avec un graffiti listant le prix de la drogue "menu : cocaïne, herbe..." lors d'une opération de police dans le quartier des Moulins à Nice, le 12 janvier 2023.
Un policier passe devant un mur avec un graffiti listant le prix de la drogue "menu : cocaïne, herbe..." lors d'une opération de police dans le quartier des Moulins à Nice, le 12 janvier 2023.
©Valery HACHE / AFP

Ils sont généreux

Succès garanti.

Benoît Rayski

Benoît Rayski

Benoît Rayski est historien, écrivain et journaliste. Il vient de publier Le gauchisme, maladie sénile du communisme avec Atlantico Editions et Eyrolles E-books.

Il est également l'auteur de Là où vont les cigognes (Ramsay), L'affiche rouge (Denoël), ou encore de L'homme que vous aimez haïr (Grasset) qui dénonce l' "anti-sarkozysme primaire" ambiant.

Il a travaillé comme journaliste pour France Soir, L'Événement du jeudi, Le Matin de Paris ou Globe.

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Les dealers niçois sont les Robins des Bois des temps modernes. Dans l’Angleterre du temps jadis, Robin des Bois prenait aux riches pour donner aux pauvres

Dans le quartier niçois des Liserons, des dealers vendent du shit pour redonner un peu de leurs gains aux pauvres.

Les Liserons, c’est leur forêt de Sherwood. Ils y sont chez eux et y règnent en maîtres. Qui irait les chasser ? Pas même la police qui n’a pas envie de prendre une balle de kalach.

Leur commerce est florissant. Et pour qu’il soit encore plus florissant, ils y ont organisé une fête, histoire d’attirer le chaland. Ils ont pris soin – car ils sont organisés – d’apposer des affiches sur tous les murs du quartier. Voici comment elles étaient libellées : « venez nombreux. Il y aura des jeux, des structures gonflables pour les enfants. Des merguez à volonté. Le tout sera gratuit ».

De quoi attirer du monde. Et ils sont venus nombreux, des familles entières avec des enfants. Et les dealers ont joué les animateurs. Et ils ont également assuré le service d’ordre pour éviter tout débordement. La police locale était évidemment absente. Cette fête, était, comme le font toutes les grandes enseignes, promotionnelle. Les dealers cherchaient simplement à ne pas faire oublier qu’aux Liserons, on trouve du shit à gogo. Après la fête, les adultes reviendront pour se fournir en drogue ! Cette ludique initiative a mis en colère Eric Ciotti, le président des Républicains, a réclamé la destruction du quartier des Liserons. Une mesure radicalement radicale. Avant d’en arriver là, il aurait mieux fait d’y envoyer la police. Ce serait déjà bien ?

Ps : Réparons un oubli de taille : la fête était organisée pour l’Aïd el-kébir. Voilà qui en dit long sur les convictions religieuses des dealers.   

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