Le comédien Elie Semoun porte plainte après avoir reçu des « menaces très graves »<!-- --> | Atlantico.fr
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Elie Semoun au Festival de Deauville, le 2 septembre 2016.
Elie Semoun au Festival de Deauville, le 2 septembre 2016.
©CHARLY TRIBALLEAU / AFP

Antisémitisme

Après avoir qualifié de "crétins incultes" les étudiants pro-Palestine participant au blocus de Sciences-po, Elie Semoun aurait reçu des "menaces très graves ».

Six mois après les attaques du 7 octobre en Israël et dans un contexte de résurgence de l'antisémitisme, Elie Semoun a annoncé ce dimanche 5 mai dans les colonnes du Parisien, avoir porté plainte après avoir reçu des "menaces très graves".

"J'ai traité les étudiants de Sciences-po de 'crétins incultes' dans un tweet", explique le réalisateur de Ducobu 5 en référence aux étudiants pro-palestiniens qui ont organisé des blocages du campus de Sciences Po Paris ces dernières semaines.

"Je n'aurais peut-être pas dû... Ce n'étaient sans doute pas les bons mots", regrette l'humoriste, qui se dit "tellement en colère et impuissant face à cette vague antisémite, devant toute cette ignorance".

"Aussitôt après mon post, j'ai reçu des menaces de mort, une déferlante de haine et d'insultes me traitant notamment - puisque c'est aujourd’hui la règle - de sale sioniste", explique le comédien.

"Traumatisé" et "choqué" par les attaques du 7 octobre et "tout ce qui est arrivé ensuite", Elie Semoun dénonce un "antisémitisme décomplexé, généralisé". "J'ai la certitude que les temps vont être durs pour les juifs", craint Elie Semoun.

"L'antisémitisme revient, et le pire, c'est que c’est le pogrom du 7 octobre qui a ouvert les vannes, au moment où l'on pouvait s'attendre que le monde serre les rangs autour des juifs, partage notre douleur. Je m'attendais à une vague durable d’empathie, et puis non", déplore-t-il encore.

"C'est insupportable de voir ces meutes hurlantes s'agiter seulement quand cela concerne Israël et les juifs. Étrange, cette obsession...", dit-il. "Moi qui pensais naïvement que cette haine débridée était reléguée dans l’histoire au chapitre Seconde Guerre mondiale. Le répit est terminé."

Malgré les menaces qui le visent, Elie Semoun se sent "en sécurité" tout en étant "hypervigilant". "(Je suis) sans doute beaucoup trop happé par les réseaux sociaux depuis le 7 octobre", reconnaît-il. "Je ne vois que ça, je ne parle que de ça. C'est devenu obsessionnel. Ma compagne me dit d'ailleurs de décrocher…"

BFMTV

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