<h3 class="s2">Atlantico : Selon une étude des&nbsp;Nations Unies, les plantes, les animaux et les micro-organismes qui constituent la base de la production alimentaire sont en déclin. Le rapport indique que si ces espèces critiques sont perdues, cela "menace gravement l'avenir de notre système alimentaire".&nbsp;Quelles seraient les causes principales de la perte de cette biodiversité ?</h3>

Bruno Parmentier :&nbsp;La biodiversité est quelque chose de gigantesque. On ne connait que 10&nbsp;% des êtres vivants. On connait les "grosses" espèces mais les bactéries et les champignons, en particulier, sont encore largement inconnus et ils représentent pourtant l'essentiel de la biomasse terrestre. La biomasse des bactéries est plus de 1&nbsp;200 fois supérieure à celle de toute l'humanité et celle des champignons 200 fois. Tout cela est d’une grande diversité, et on ne peut pas imaginer que ce soit inutile et que la perte d’une partie significative de cet élément soit sans conséquence. Dans un gramme de terre, on estime qu'il y a par exemple 4&nbsp;000 espèces de bactéries et 2&nbsp;000 espèces de champignon.

<img alt="" src="/sites/default/files/imce_upload/user/80727/Sans%20titre.png" style="width: 488px; height: 368px;" />​

C'est une grave erreur de penser que tout cela est inutile pour l'agriculture. L'agriculture moderne à base de pesticides est un terrible aveu d'incompétence. C'est une façon primitive de voir notre rapport à la nature. En faisant ça on prend le risque d'éliminer des espèces indispensables à l'ensemble de l'écosystème. Si l'on prend l'exemple des pollinisateurs, en détruisant les insectes "nuisibles" à coup d'insecticides, on détruit également les insectes qui font vivre ces mêmes plantes. Nous n'allons pas polliniser les milliards de plantes existantes nous-même.

L'hiver dernier, les deux-tiers des ruches sont mortes. Et les abeilles sont les seules dont on parle, mais tous les autres pollinisateurs sont touchés. L'équilibre naturel est gravement menacé et pourtant c'est lui qui nous permet de vivre et de pratiquer l'agriculture. On joue vraiment les apprentis sorciers et ce phénomène est en train de s'accentuer.

Le réchauffement climatique est une autre menace majeure pour l'écosystème, en particulier parce qu’il arrive très rapidement et que les différentes espèces n’ont pas le temps de migrer ou de s’adapter. Ces éléments menacent réellement la survie de l'humanité.

<h3 class="s2">Selon l'étude de l'ONU, par volonté d'augmentation de productivité, les espèces cultivées perdent aussi beaucoup en biodiversité. Quelle est l'ampleur du phénomène ?</h3>

Effectivement. On ne cultive qu'une trentaine d'espèces végétales alors que des millions sont possibles et au sein de ces espèces on n'en cultive que quelques variétés, les plus productives. Il faut dorénavant un meilleur équilibre entre productivité et résilience. Actuellement on ne conserve que des animaux et des plantes très "sophistiquées" et très productifs dans certaines conditions spécifiques. Mais ces conditions, avec le réchauffement climatique, sont fortement bouleversées.

Par exemple, le cas des céréales est significatif. Le bassin parisien est une référence mondiale en termes de culture céréalière. Il y a 3 ans, il y a eu des fortes inondations au printemps et la production de blé française a diminué de 35&nbsp;%. L'année suivante, il y a eu une canicule très précoce et de nouveau la récolte a été mauvaise. Donc, nous sommes des champions en production de blé, mais pas quand il faut chaud, ni quand il pleut !

Avec le réchauffement climatique, le fait de mettre tous nos œufs dans le même panier nous fait prendre des risques insensés et affaiblissent la biodiversité variétale. Il faut reconstituer de la biodiversité dans nos champs. Le glyphosate est très critiqué, et à raison. Mais plus que cultiver sans glyphosate, il faudrait aussi apprendre à cultiver sans le labour qui détruit la vie et la biodiversité de la terre.

Autre exemple, la surpêche… En Californie, vous aviez la capitale mondiale de la sardine, Monterrey. Au moment de la deuxième Guerre Mondiale, ils ont pêché de façon démentielle les sardines pour nourrir les Gi's en Europe et la production s'est effondrée en 1945. En 2019, il n'y a toujours plus une seule sardine sur place…

<h3 class="s2">Le cas de la reforestation interroge. Si dans certains pays elle augmente drastiquement, c'est au prix d'un considérable affaiblissement de la biodiversité. Se dirige-t-on vers une biodiversité façonnée par l'Homme, pour l'Homme ?</h3>

Oui absolument. Prenons l'exemple français, lorsque M Riquet créé le Canal du Midi pour rejoindre Bordeaux et Narbonne sans passer par Gibraltar, il veut affermir les berges du canal et plante 600 kilomètres de platane. Aujourd’hui, avec le chancre coloré du platane et on est en train d’abattre les 600 kilomètres de platane. La biodiversité vue par Riquet a donc duré 250 ans. Dans les Châteaux de la Loire, on a depuis Louis XIV mis du buispartout, résultat&nbsp;: avec la pyrale, le buis est en train de mourir partout. Idem pour le charançon rouge des palmiers de la Côte d’Azur, ou la bactérie Xylellafastidiosa de l’olivier méditerranéen.

Si l'on rajoute les voyages internationaux qui bouleversent l'équilibre en faisant voyager des éléments nouveaux dans des régions où ils n'ont pas de prédateurs, le phénomène s'aggrave.

Notre système industrialisé cherche des solutions court-termistes et nous font prendre des risques considérables. Les Français peuvent remarquer une "bonne" nouvelle : chaque été on peut désormais traverser toute la France sans tacher son pare-brise… Il n'y a presque plus d'insectes, et ils font pourtant partie d'une chaîne alimentaire complexe.

La déforestation est un autre exemple. Pour produire davantage, on rase des forêts et les haies pour y implanter de nouveaux champs. Mais cela détruit la biodiversité et facilite l’érosion, et à terme, cela va appauvrir les champs ou même les faire disparaître.

C'est une bonne chose que les Nations-Unies soulèvent ce problème. Faire la paix en Syrie, c'est bien mais l'ONU devrait aussi faire une alliance avec les vers de terre et les abeilles car la survie de l'humanité dépend d'eux.

Si vous prenez une prairie bio, il y a 5 tonnes de vers de terre à l'hectare. Dans un vignoble de Champagne, plein de glyphosate et d’insecticides, on en trouve seulement 50 kilos… Le ver de terre, c'est bien plus efficace que la charrue pour retourner la terre, il permet également l’infiltration de l’eau de pluie, puis facilite la pousse des racines pour aller la chercher. Le successeur de l'arrosage, c'est le ver de terre ! La perte de nos lombrics, de nos abeilles et de nos bactéries, on le paiera au long-terme. Et très cher.

Les Nations-Unies s’inquiètent d’une menace pour l’alimentation de la planète en raison de la chute de la biodiversité : catastrophisme ou véritablement inquiétant ?

Atlantico Green

Environnement

<h3 class="s2">Atlantico : Lors d&#39;une conférence TED (<a class="Colorbox" href="http://www.ted.com/talks/jackie_savitz_save_the_oceans_feed_the_world" target="_blank">voir ici</a>) dont l&#39;objectif est d&#39;émettre des solutions innovantes pour solutionner des problématiques planétaires, Jackie Savitz, vice-présidente d&#39;Oceana et biologiste a souhaité s&#39;attaquer à l&#39;accroissement de la pression sur les ressources alimentaires dans le monde. Démontrant l&#39;aspect limité des terres arables, elle avance qu&#39;avec une bonne gestion des ressources halieutiques, c&#39;est à dire en prenant en compte la capacité de reproduction des poissons, et une diminution des captures accessoires, près d&#39;un milliard de personnes supplémentaires pourraient être nourries. Dans quelle mesure peut-on dire que les océans forment la plus importante réserve alimentaire d&#39;aujourd&#39;hui et de demain&nbsp;?</h3>Bruno Parmentier :&nbsp;D&#39;ici à 2050, il va falloir augmenter de 70 % la production alimentaire mondiale pour faire face à l&#39;accroissement de la population et à l&#39;augmentation de la consommation de produits animaux dans le monde. Face à de ce gigantesque défi, toutes les idées sont bonnes à prendre&nbsp;! L&#39;essentiel de l&#39;effort doit évidemment concerner l&#39;augmentation de la productivité de l&#39;agriculture dans toutes les régions du monde où elle est restée faible, et ce par des méthodes agro écologiques qui ponctionnent moins les ressources non renouvelables de la planète. L&#39;objectif est de produire autant de nourriture avec beaucoup moins (d&#39;engrais, de pesticides, d&#39;eau, de tracteurs, de pétrole, etc.) dans nos pays déjà très productifs, de tripler la production agricole en Afrique et de la doubler en Asie&nbsp;!Dans ce cadre, tout que pourra amener le poisson sera évidemment le bienvenu. Animal à sang froid, sa capacité de transformation de végétaux en protéines animales d&#39;excellente qualité est nettement supérieure à celle des animaux terrestres à sang chaud, qui consacre bêtement une bonne partie de ce qu&#39;ils mangent à se chauffer&nbsp;!On a mangé dans le monde 158 millions de tonnes de poisson en 2012, contre 18 millions en 1950&nbsp;! Soit maintenant 21 kilos par terrien et par an, dont plus de 35 par français. Pour cela on a pêché 80 millions de tonnes et élevé 90 millions de tonnes. Croire qu&rsquo;on peut prélever une telle quantité sans s&rsquo;occuper sérieusement du renouvellement, et sans dépeupler la mer, est une opinion bien naïve&nbsp;! Le poisson de mer est en fait tellement menacé qu&rsquo;il est en fait proche d&rsquo;être condamné&nbsp;!&gt;&gt; Lire également en deuxième partie d&#39;article<a class="Colorbox" href="http://www.atlantico.fr/decryptage/idees-menus-pour-oceans-en-danger-liste-poissons-que-pouvez-manger-sans-contribuer-disparition-bruno-parmentier-1675625.html" target="_blank"> Idées de menus pour océans en danger : la liste des poissons que vous pouvez manger sans contribuer à leur disparition</a>La situation est particulièrement grave&nbsp;: d&rsquo;un côté, 40 à 60 millions de pêcheurs artisanaux qui survivent de plus en plus difficilement et approvisionnent pour la plupart le milliard de personnes pour lesquelles le poisson est l&rsquo;unique source de protéines animales. En face sont apparus des &quot;pêcheurs industriels&quot;, largement subventionnés, équipés de bateaux énormes munis de sonars, de radars et de chaluts ou de filets dérivants qui vont de plus en plus profond. Ils ne représentent que 1&nbsp;% de la flotte mondiale, mais ramènent la moitié des prises et l&rsquo;essentiel des 20 à 40&nbsp;millions de tonnes gaspillées (espèces non ciblées, mammifères marins, tortues, oiseaux de mer, poissons trop petits, etc., qui sont rejetés morts, sans être commercialisés ni consommé).Si on ajoute à cela le réchauffement et la pollution des eaux, on estime que d&rsquo;ores et déjà, 29&nbsp;% des espèces de poissons et crustacés sont en passe de disparaître purement et simplement, et leur pêche a déjà chuté de près de 90&nbsp;%.Jackie Savitz nous redonne un peu d&#39;espoir en expliquant que le problème concerne pour l&#39;essentiel les côtes qui sont proches d&#39;une vingtaine de pays, et que dans ces zones somme toute pas si nombreuses il reste encore envisageable de faire la police en réglementant la pêche pour s&#39;assurer d&#39;un bon renouvellement de la ressource. Il s&#39;agirait cependant d&#39;un saut qualitatif gigantesque dans la gestion commune de la planète, qui nécessitera la mise en œuvre d&#39;efforts considérables et donc une volonté politique implacable pendant de nombreuses années&hellip;<h3 class="s2">En quoi le potentiel des ressources alimentaires marines n&#39;est-il pas correctement exploité aujourd&#39;hui&nbsp;?</h3>Les pêcheurs ont 3&nbsp;000 ans de retards sur les éleveurs&nbsp;! Il y a bien longtemps que, sur terre, les chasseurs ont fini par dire &quot;ça me fatigue de courir derrière les sangliers, si j&#39;élevais des cochons&nbsp;!&quot;. Et la ressource n&#39;a pas manqué : il n&#39;y a jamais eu autant d&#39;animaux à manger sur terre.Mais les pêcheurs, eux, ont continué à prendre les embruns en courant derrière le poisson&nbsp;; sauf que 3&nbsp;000 ans ont passé et qu&#39;ils le font aujourd&#39;hui avec les technologies de l&#39;armée américaine. Imaginons ce qui se passerait si on mettait l&#39;armée américaine à chasser le sanglier dans nos forêts&hellip; Observons la plus grosse &quot;usine à poisson&quot; du monde, le Lafayette, qui a 228 mètres de long, jauge 50 000 tonnes et peut traiter à l&rsquo;aide de ses 320 hommes d&#39;équipage et de ses 50 chalutiers associés, jusqu&#39;à 1 500 tonnes de poisson par jour&nbsp;! Comme la ressource a commencé à se faire rare, on a été toujours plus loin, toujours plus profond, toujours plus gros. Ce comportement de prédateur est en train de ruiner une activité millénaire et de la compromettre gravement.Pour un certain nombre d&#39;espèces, c&#39;est trop tard, mais pour un grand nombre d&#39;autres, le sursaut peut payer. Il faut passer résolument de la mentalité de la chasse à celui de l&#39;élevage. En haute mer directement, mais aussi évidemment faire de la pisciculture. Élever le poisson intensivement, dans des espaces bien délimités et bien protégés, en mer, dans les rivières et lacs, et dans des fermes aquatiques sur terre. Depuis 2013, on mange plus de tonnage de poissons d&#39;élevage sur terre que de bœuf&nbsp;! C&#39;est encore très difficile de voir ça en France puisqu&#39;il n&#39;y a pratiquement pas de pisciculture dans notre pays (la moitié de cette activité se déroulant dans un seul pays, la Chine). Mais encore faudra-t-il réfléchir sérieusement pour savoir ce qu&#39;on va élever, en donnant la priorité aux poissons herbivores ou qui se nourrissent de plancton plutôt qu&rsquo;aux poissons carnivores, pourtant les plus appréciés&nbsp;!Mais si l&#39;on s&#39;y met, les mers et océans sont immenses, plein de ressources, et bien évidemment on peut y produire beaucoup plus si on le fait de façon scientifique et raisonnable.<h3 class="s2">A quels problèmes principaux serions-nous confrontés si les pouvoirs publics décidaient de mettre en place le dispositif proposé par Jackie Savitz&nbsp;?</h3>On voit déjà les problèmes en Europe actuellement&nbsp;! Nous essayons de nous organiser de façon plus rationnelle et plus durable depuis des années, et les succès restent, il faut le dire, très limités. Les conflits entre la communauté européenne et les pêcheurs sont permanents. Les mesures à court terme viennent sans arrêt interférer sur l&#39;intérêt général à long terme. Et on a le plus grand mal à faire respecter les décisions qu&#39;on a prises, même dans une mer fermée comme la Méditerranée. Le thon rouge, par exemple, fait l&#39;objet d&#39;une attention particulière ; on ne devrait pas en pêcher plus de 15&nbsp;000 tonnes par an, ce qui n&#39;a pas empêché de fixer des quotas internationaux tout à fait excessifs (par exemple 32&nbsp;000 tonnes en 2005, et 22&nbsp;000 en 2009). On est revenu à des décisions plus sages&nbsp;: pour l&rsquo;année 2014, 13&nbsp;400 tonnes dans l&#39;Atlantique Est et la Méditerranée, et 1&nbsp;750 dans l&#39;Atlantique Ouest, mais on est incapables d&#39;empêcher que, dans la vraie réalité, il s&#39;en pêche de l&#39;ordre de 57 % de plus&nbsp;!Alors, et au regard de ce que l&#39;on arrive à obtenir dans la zone probablement la plus organisée et la plus légaliste du monde, l&rsquo;Europe de l&#39;Ouest, me fait penser que le délai pour réussir à réglementer les autres côtes du globe, et a fortiori en haute mer là où l&#39;impunité totale continue de régner, serait une très longue lutte.

Préserver les océans, la clé pour nourrir la planète ?

<h3 class="s2">Atlantico : Rob Rhinehart, un jeune américain de 24 ans, a inventé le "Soylent" : un substitut alimentaire ultra-nutritif. Il affirme ne pas avoir besoin de se nourrir grâce à sa mixture. Cette mesure semble-t-elle une solution viable pour lutter contre les problèmes alimentaires que nous allons rencontrer d'ici quelques années ?</h3>Bruno Parmentier : Nourrir ce n’est pas uniquement avaler des molécules, c’est un acte social et psychologique. Il y a quelques temps, dans la années 1960, on pensait qu’en l’an 2000 tout le monde se nourrirait avec des pilules. Or, ce n’est pas le cas, on a juste vu arrivé les compléments alimentaires. Il faut prendre ces délires technologiques comme les poudres ou la viande artificielle avec beaucoup de recul. Il ne faut pas négliger les traditions alimentaires, surtout en France ! Elles sont profondément ancrées dans la vie des gens. Aujourd’hui, on continue à manger comme nos ancêtres à quelques exceptions près.Cependant, on sait re-nutrire des enfants en danger de mort avec des biscuits spéciaux, on sait faire manger les astronomes... Mais les progrès techniques sont une chose, mais ce n’est pas ce qu’on peut proposer à 7 milliards d’habitants.&nbsp;<h3 class="s2">Quelles sont les solutions les plus envisageables pour résoudre le problème de la faim dans le monde ?</h3>La quasi-totalité des animaux que l’on mange sont des animaux à sang chaud. Ils utilisent une grande partie de leur énergie à se chauffer et non à faire de la viande. Ainsi, le taux de transformation de végétal en animal est très mauvais. Le meilleur taux est le poulet, il faut 3 à 4 kilos de végétaux pour 1 kilo de poulet, vient le cochon ( 5 à 7 kilos) et le&nbsp;bœuf&nbsp;( 10 à 15 kilos).Dès que l’on passe de végétarien à carnivore, on augmente considérablement sa ponction sur la planète. Lorsque des centaine de Chinois et d’Indiens changent leur régime alimentaire : ça se voit ! L’équilibre mondiale est directement menacé par l'appétit vorace des riches et des classes moyennes qui n’hésitent pas à manger de la viande à tous les repas. Actuellement en France, on mange deux fois plus de viande que dans les années 1950, et trois fois plus que dans les année 30 : et cela pose un vrai problème. De plus, cet excès de viande augmente les problèmes cardiaques et le diabète.&nbsp;A terme, pour moins ponctionner la planète il faut diminuer sa consommation de viande.En Asie, il faudrait doubler la production agricole pour pallier à la faim dans le monde, et la tripler en Afrique. Ces évolutions sont complexes à mettre en place car on ne peut plus utiliser les techniques du XXème siècle, comme les pays européens qui ont puiser les ressources à outrance. Les deux grandes solutions : sont les OGM et les techniques plus respectueuses de la nature.<h3 class="s2">Ces solutions que sont les insectes, les aliments en poudre et autres, peuvent-elles entraîner des troubles alimentaires ?</h3>A l’échelle mondiale, ces habitudes alimentaires comme les insectes ou les pilules vont rester très marginales. Après, les insectes comestibles sont des aliments protéinés de très bonne qualité. Il n’y a plus de raison d’être malade en avalant des steaks de sauterelles que des steaks de vaches.&nbsp;<h3 class="s2">Comment sensibiliser l'opinion publique à ces nouveaux modes de consommation et d'alimentation ?</h3>Quand les populations évoluent, le taux de mortalité infantile baisse. Dès que la situation socio-économique s’améliore on arrête de faire des enfants et ce quelque soit la religion ou le statut de la femme. Pour être une bonne mère, on donne à ses enfants ce que sa grand-mère était sous le stress de ne pas manger. Or, reproduire des schémas qui n’ont plus lieu d’être et un problème et créer le déséquilibre alimentaire qu’on connait aujourd’hui. Il faut accélérer le processus d’évolution alimentaire.

fourmis insectes

Repas en poudre, insectes : les pistes pour lutter contre la faim dans le monde

A table !

Repas en poudre, apports protéiques alternatifs, insectes : état des lieux des dernières pistes pour lutter contre la faim dans le monde

Qui d&rsquo;entre vous n&rsquo;a pas amené un de ses gamins dans une fête foraine&nbsp;? Qui d&rsquo;entre vous n&rsquo;a pas vu son visage s&rsquo;illuminer quand, après avoir pêché quelques petits canards en plastique, il recevait en récompense un poisson rouge&nbsp;? Eh bien, c&rsquo;est fini&nbsp;! Interdit&nbsp;! Des associations de défense des animaux ont obtenu que cette pratique soit prohibée, car &quot;cruelle&quot;.Il se murmurait en effet que des parents, en nombre croissant, manifestaient de la façon la plus barbare leur allergie grandissante à la couleur rouge. On a rapporté des cas où des poissons rouges ont fini dans la gamelle du chat. D&rsquo;autres auraient été jetés, encore frétillants, dans la poubelle. Et quelques-uns &ndash; horreur&nbsp;! &ndash; auraient été mis à sécher dans le micro-ondes. Et &ndash; comble de l&rsquo;abomination &ndash; ces poissons ainsi torturés ont été baptisés par ceux qui n&rsquo;aiment pas le rouge Hollande, Cambadélis, Mélenchon.On comprend dès lors qu&rsquo;il fallait impérativement mettre fin à cette barbarie. D&rsquo;un autre côté, il convient également de prendre en compte le désespoir des enfants, qui se verront offrir à la place des petits poissons on ne sait quelle sucrerie dégueulasse. Mais il y a une parade possible à cet éventuel cataclysme psychologique. Peindre les poissons rouges en bleu ou en bleu marine (selon les goûts de certains)&nbsp;!!D&rsquo;une part, cela créerait des emplois qualifiés, car il faudra pour cela une main-d&rsquo;œuvre abondante sachant manier de bons petits pinceaux. D&rsquo;autre part, sur le plan esthétique, ce serait une révolution semblable à celle des impressionistes en peinture. Du jamais-vu, les reflets bleus d&rsquo;un petit poisson dans l&rsquo;eau&nbsp;! Mais l&rsquo;avancée la plus importante se situe sur le plan de la préservation de la vie animale.En effet, depuis deux ans, les amoureux du bleu et du bleu marine occupent une place prépondérante dans la population française. Une garantie qu&rsquo;ils ne feront aucun mal aux petits poissons ainsi repeints. Resteront quelques irréductibles attachés au rouge et qui n&rsquo;hésiteront certainement pas à faire souffrir les petites bestioles bleues. Qu&rsquo;ils baptiseront Sarkozy, Juppé, Fillon. Mais si la mort de quelques milliers de poissons permet d&rsquo;en sauver des millions, aucune hésitation n&rsquo;est possible.Quittons maintenant le domaine de l&rsquo;ichtyologie pour passer à celui de l&rsquo;Histoire. Dans les années&nbsp;40, le bleu faillit connaître un succès phénoménal. Un raciologue savant et distingué &ndash; Vacher de Lapouge ou Alphonse de Châteaubriant &ndash; proposa qu&rsquo;on peigne les Juifs en bleu (et ce n&rsquo;était pas, contrairement à ce qui est suggéré pour les poissons, dans le but de leur faire du bien). Ledit raciologue s&rsquo;était en effet avisé que beaucoup de Juifs ne portaient pas l&rsquo;étoile jaune, que d&rsquo;autres la dissimulaient, sans parler des Schwarzenberg qui se faisaient appeler Rochenoire. Comment les reconnaître&nbsp;? Et comment se protéger d&rsquo;un éventuel contact avec la race maudite&nbsp;? Le bleu, le bleu&nbsp;!Ce projet néanmoins ne fut pas retenu. Peut-être à cause des restrictions, qui concernaient aussi la peinture, dues à l&rsquo;Occupation. Vous pensez que cette histoire n&rsquo;a rien à voir avec les poissons bleus&nbsp;? Vous pensez juste. Mais pourquoi se priverait-on d&rsquo;une occasion de dénoncer la connerie humaine&nbsp;?A lire du même auteur :<a href="http://www.atlantico.fr/editions/books/gauchisme-maladie-senile-communisme-740104.html" target="_blank">&nbsp;Le gauchisme, maladie sénile du communisme</a>, Benoît Rayski, (Atlantico éditions), 2013.&nbsp;<a href="http://www.atlantico.fr/editions/books/gauchisme-maladie-senile-communisme-740104.html" target="_blank">Vous pouvez acheter ce livre sur Atlantico Editions</a>.<img alt="" height="223" src="http://static.v3.atlantico.fr/sites/default/files/staging/import/ufile/sites/default/files/gauchisme.jpg" width="155" />

poissons rouges

Petite dissertation politique sur l’interdiction de la vente de poissons rouges

À vos pinceaux !

La FAO tire, une nouvelle fois, la sonnette d&#39;alarme.&nbsp;<a class="Colorbox" href="http://www.fao.org/news/story/fr/item/243863/icode/" target="_blank">L&#39;Organisation des Nations Unies pour l&#39;alimentation et l&#39;agriculture (FAO),</a> conjointement avec le Fonds international de développement agricole (FIDA) et le Programme alimentaire mondial (PAM), ont publié ce mardi leur document annuel sur&nbsp;l<a class="Colorbox" href="http://www.fao.org/publications/sofi/en/" target="_blank">&#39;&quot;état de l&#39;insécurité alimentaire dans le monde&quot;.</a>Ce rapport se réjouit tout d&#39;abord d&#39;une baisse du nombre de personnes concernées par la malnutrition, puisque 100 millions de personnes peuvent de nouveau manger à leur faim sur les dix dernières années (et 200 millions depuis 1990). Cette grande pauvreté touche encore toutefois 805 millions de personnes dans le monde, soit un être humain sur neuf.&quot;C&#39;est la preuve que nous pouvons remporter la guerre contre la faim et cela devrait inciter les pays à aller de l&#39;avant avec l&#39;aide de la communauté internationale selon les besoins&quot;, notent José Graziano da Silva, Kanayo F. Nwanze et Ertharin Cousin, les présidents des trois organisations en question. C&#39;est surtout en Asie du Sud-est, de l&#39;Est et du Sud que la situation s&#39;est améliorée, ainsi qu&#39;en Amérique Latine : par contre, l&#39;Afrique subsaharienne reste à la traîne. A noter que la majorité des personnes ne mangeant pas à leur faim reste située sur le continent asiatique, avec 526 millions de personnes concernées.