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La découverte du procédé de lithographie popularisa l’envoi des cartes de Noël.
La découverte du procédé de lithographie popularisa l’envoi des cartes de Noël.
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Atlantico chic

En matière d'élégance comme dans la vie, il est parfois utile de briser les règles afin de se forger son propre style. Hugo Jacomet, fondateur de Parisian Gentleman nous explique comment.

Hugo Jacomet

Hugo Jacomet

Fondateur et éditeur de "Parisian Gentleman", Hugo Jacomet est une plume reconnue dans le domaine du style masculin.

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Alors que nous sommes entrés pour un mois dans la période traditionnelle des échanges des voeux pour la nouvelle année, nous nous sommes intéressés, comme à notre habitude, aux origines de cette tradition et à son « glissement » progressif vers une pratique de moins en moins codifiée et, avouons-le, de moins en moins intéressante… Pour ce faire, nous retranscrivons ci-après de larges extraits d’un excellent article consacré au sujet dont vous pouvez trouver la version originale ici : Le Mag Femmes : Les Origines de la Carte de Voeux.

A l’origine était la carte de Noël…

La tradition d’envoyer ses souhaits à l’occasion de la nouvelle année sur une carte de voeux est une pratique née en Angleterre et désormais très répandue de par le monde, en Europe, aux Etats-Unis, au Japon.

Tout commença en Grande-Bretagne en 1840 avec l’apparition du premier timbre-poste qui facilita grandement l’échange de courriers. Peu après, la découverte du procédé de lithographie popularisa l’envoi des cartes de Noël, cartes en couleurs décorées de gui, de houx, de crèches ou encore de sapins enneigés. Les cartes de Noël, que l’on envoyait durant la période de l’Avent, avaient pour fonction de souhaiter un Joyeux Noël à son entourage, mais pouvaient, à l’occasion, servir également à envoyer ses voeux pour la nouvelle année.

La coutume anglaise se répandit dans toute l’Europe, et il devint de bon ton en France d’envoyer une « carte de Noël ». Cependant, tandis qu’en Angleterre et dans d’autres pays un glissement intervenait dans l’utilisation de ces cartes (qui devenaient progressivement des cartes de voeux pour souhaiter la nouvelle année), la coutume anglaise importée suivit en France une évolution sensiblement différente. 

Coutumes françaises…

Il existait en France une coutume ancestrale aujourd’hui oubliée et dont ne subsiste que la tradition des étrennes : les visites du nouvel an. De façon tout à fait rituelle et formalisée, on rendait visite, dans les quinze jours qui suivaient le 1er janvier, à son entourage proche, famille et amis, mais aussi à ses collègues de travail, à son patron, et même à des familles pauvres ou des malades dont on avait à coeur d’embellir ces jours festifs par des dons et des marques d’amitié.

Cependant ces visites obligatoires étant perçues comme très contraignantes par beaucoup de gens, l’usage apparut de les remplacer par un passage éclair au domicile de la personne et la remise au concierge d’une carte de visite agrémentée de voeux. Parallèlement à cet usage attesté par des manuels de savoir-vivre du début du XXème siècle, perdurait également la coutume ancestrale de l’envoi de lettres au moment de la nouvelle année. On profitait en effet du prétexte des voeux à souhaiter pour renouer des amitiés distendues, ou se rappeler au bon souvenir de connaissances éloignées géographiquement. La carte de voeux telle que nous la connaissons aujourd’hui, c’est-à-dire illustrée et comportant une mention de souhaits, devint peu à peu la meilleure alliée de ces deux pratiques. Vers les années 30, l’usage se perdit d’utiliser une carte de visite ou un papier à lettres pour écrire ses voeux, et la carte de voeux se répandit massivement.

Aujourd’hui l’hégémonie des cartes de voeux « physiques » est évidemment remise en question par les outils digitaux (e-cards, mails, sms, posts facebook) et en conséquence, semble grandement perdre de son aspect exceptionnel et émotionnel… Car entre recevoir une jolie carte dans sa boite aux lettres, avec un beau message d’amitié écrit spécifiquement pour vous de la main de l’expéditeur et recevoir un banal mail (la plupart du temps « générique » et adressé à tout un carnet d’adresse sans distinction) comme vous en recevez des dizaines chaque jour, il y a un monde de différence en termes d’intention, d’émotion et de perception.

D’ailleurs il est intéressant de noter que la plupart de ces envois en masse de voeux impersonnels ont tendance a créer chez leurs destinataires un sentiment global inverse à celui recherché : l’impression – extrêmement désagréable voire désobligeante – de recevoir le même message que des centaines d’autres personnes et celle d’être un « ami générique » qui ne mérite pas un écrit spécifique en somme. A moins que le monstre Facebook ait finalement réussi à définitivement banaliser la notion d'amitié qui reposait par essence, jusqu'à l'arrivée du très obscur jeune Zuckerberg, sur des sentiments très forts et donc, par définition, très rares.

Nos voeux pour 2013

Pour autant, nous ne ferons pas exception à la règle et avons la joie de vous présenter – génériquement, car vous êtes très nombreux à nous faire l’honneur de nous lire chaque jour  sur Parisian Gentleman (http://parisiangentleman.fr/) et chaque semaine sur Atlantico – nos meilleurs voeux de bonheur et d’accomplissement personnel pour cette année 2013.

Que cette année nous permette de rencontrer encore plus de lecteurs fidèles et passionnés de PG à l’occasion des nombreux événements dédiés à l'élégance masculine que nous allons organiser en 2013, dont le premier dans les quelques semaines à venir avec la présence exceptionnelle de Mr Francesco Smalto pour la dédicace du livre célébrant le 50ème anniversaire de sa maison de couture, paru aux éditions du Cherche-Midi.

Que 2013 soit également l’année de la confirmation du regain d’intérêt des hommes pour leur élégance et du retour progressif (à défaut de redressement productif) de productions à haut savoir-faire dans nos contrées.

En bref, que 2013 nous permette tout simplement de continuer à vous inspirer et, si possible, à vous être utile, tout en gardant bien à l'esprit que l'élégance reste et restera une affaire éminemment personnelle et que c'est l'homme élégant qui est remarquable et remarqué, jamais ses vêtements.

Cheers, HUGO

Article déjà publié sur atlantico.fr

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