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Le retour du costume croisé : conseils et décryptage
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Atlantico chic

Hugo Jacomet, éditeur de Parisian Gentleman, milite pour que le costume croisé revienne en force dans vos garde-robes et pour que vous vous laissiez aller à tenter l’expérience très élégante et particulièrement valorisante du « double-breasted suit ».

Hugo Jacomet

Hugo Jacomet

Fondateur et éditeur de "Parisian Gentleman", Hugo Jacomet est une plume reconnue dans le domaine du style masculin.

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Gentlemen,

depuis presque deux ans, nous « militons » chez Parisian Gentleman (euphémisme) pour que le costume croisé revienne en force dans vos garde-robes et pour que vous vous laissiez aller à tenter l’expérience très élégante et particulièrement valorisante du « double-breasted suit ».

Récemment dans les colonnes de mes amis de « The Rake », Bruce G. Boyer – à notre avis l’un des auteurs les plus « surs » en terme de goût et de décryptage du vestiaire masculin – met résolument les « pieds dans le plat » en tordant le cou à certaines idées reçues, ainsi qu’à certaines « règles » qui limiteraient l’accès de ces très beaux costumes à certaines morphologies.

Sans entrer dans tous les détails de cet excellent article intitulé « Double Indemnity », Mr Boyer explique qu’aucun homme ne « devrait avoir peur du costume croisé, et ce, quelque soit sa morphologie » avant d’ajouter un salutaire « if you like it, wear it ! » (si vous l’aimez, portez le).

La seule limite de cet assaut journalistique plutôt réjouissant (pour ne pas dire jouissif) en faveur du costume croisé reste, cependant, celui de la qualité de la coupe. Car s’il est un élément du vestiaire masculin qui ne souffre aucune coupe approximative, c’est bien le costume croisé qui, lorsqu’il est mal ajusté, peut vite devenir un désastre visuel. Ceci étant, comme les maisons de prêt-à-porter semblent se ré-intéresser assez massivement à ce type de costume, il redevient sans doute possible (avec l’aide d’un bon retoucheur et, sauf chez les grandes maisons, surtout pas le retoucheur de la boutique), de prendre soin de la ligne et de l’ajustement de vos costumes. Selon Boyer, seuls les hommes ayant des hanches TRES larges devraient éviter les costumes croisés…

Donc, une fois n’est pas coutume, oubliez un instant les « règles » qui dictent, par exemple, qu’un homme souffrant d’embonpoint devrait éviter ce type de coupe, et fiez vous à vos yeux (pour la ligne) et à votre ressenti (pour le confort et le maintien) lorsque vous revêtirez pour la première fois ce type de costume.

Ce retour en force du « DB suit » appelle donc, pour vous aider dans vos choix, un rapide décryptage des différentes manières de le porter, car là encore, contrairement aux idées reçues, il existe de très nombreux « modèles » de costumes croisés. Et ces différents « modèles » sont tous liés au nombre de boutons présents sur la veste et, surtout, au nombre de boutons dits « actifs ».

Pour ma part, je suis un fervent adepte du classique « 6 on 2″ (6 boutons dont 2 actifs) comme l’image ci-dessous le montre.


Le « 6 on 2″ présente donc 6 boutons, dont les deux boutons placés sur la poitrine sont légèrement décalés afin de suivre la courbe des revers en pointe (peak lapels).

Deux autres exemples de « 6 on 2″ ci-dessous.

Le deuxième modèle le plus fréquent est le « 6 on 1″, qui consiste en 6 boutons (placés de la même manière que sur le classique « 6 on 2″) mais dont seul le bouton le plus bas est actif. Cette façon de porter le costume croisé confère une allure plus « casual » et a tendance à allonger la silhouette. En voici un exemple :

Hormis ces deux modèles classiques, de nombreuses autres combinaisons restent possibles dont certaines plutôt élégantes et d’autres (vous le constaterez) beaucoup plus discutables.

Voici un exemple du « 4 on 1″, c’est à dire 4 boutons dont un seul actif.

Puis le « 4 on 2″, soit 4 boutons dont deux actifs (ce qui implique un alignement des quatre boutons contrairement au « 4 on 1″ ci dessus). Donc, dans ce cas (plutôt très casual) les 4 boutons sont parfaitement alignés.

Certaines maisons proposent même du « 2 on 1″,
soit deux boutons alignés horizontalement dont un actif.

Alors que d’autres (plutôt « fashion » et donc pas tout à fait à notre goût), vont même jusqu’à proposer des modèles « 6 on 3″ qui présentent 6 boutons alignés dont 3 actifs…. No comment.

La dernière « variante », cette fois-ci plutôt réussie, consiste à proposer un classique « 6 on 2″, mais avec un alignement parfait des deux boutons supérieurs, comme sur la photo ci-dessous.

Il vous reste donc à faire votre choix parmi ces différentes possibilités en vous fiant avant tout à vos yeux et surtout pas aux conseils des vendeurs en PAP qui auront toujours tendance à vous faire croire que le costume que vous essayez, et qu’il aura choisi pour vous, vous va comme un gant (ce qui est une gageure pour un costume croisé en PAP avant retouche).

Et si vous souhaitez tenter l’aventure sans prendre trop de risques, nous ne pouvons que vous conseiller de démarrer par un classique, et très élégant, « 6 on 2″.

Cheers, HUGO

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