Quand le singe prend un bain et quand Mademoiselle souffle vingt bougies : c’est l’actualité aoûtienne des montres<!-- --> | Atlantico.fr
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Coco Chanel montre hommage horlogerie
Coco Chanel montre hommage horlogerie
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Atlantic Tac

Mais aussi la profonde intégrité d’une jeune marque, le chef-d’œuvre néo-classique de l’été et le retour inattendu de la montre-calculette…

Grégory Pons

Grégory Pons

Journaliste, éditeur français de Business Montres et Joaillerie, « médiafacture d’informations horlogères depuis 2004 » (site d’informations basé à Genève : 0 % publicité-100 % liberté), spécialiste du marketing horloger et de l’analyse des marchés de la montre.

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CASIO : Une nostalgie à huit chiffres…

On croyait les montres calculette (un clavier sommaire sous l’écran qui affiche l’heure et les résultats) égarées pour toujours dans les oubliettes de l’histoire horlogère : trop typées années 1970 et trop largement diffusées à l’époque ! Sauf que cette histoire des montres finit toujours par repasser les plats : elle nous remet au poignet cette Casio CA-53WF, qui va permettre de faire quelques opérations élémentaires (additionner, soustraire, multiplier et diviser : la calculatrice est à huit chiffres) en plus d’afficher un second fuseau horaire et de lancer un chronographe. Toutes choses que permet n’importe quel téléphone, mais tellement plus chic à faire au poignet, avec une montre qu’on n’a aucune peine à imaginer sortie d’un feuilleton télévisé d’avant Netflix, YouTube et les réseaux sociaux. Un caprice coloré, qu’on peut s’offrir pour quelques dizaines de francs…

SWATCH : Tokyo connection…

La griffe japonaise de streetwear A Bathing Ape (« Un singe qui se baigne » : Bape pour les initiés) est appréciée par les nouvelles générations pour ses audaces créatives, le plus souvent à base de motifs camouflés. La marque Swatch a sauté sur l’occasion pour arrimer A Bathing Ape à ses références artistiques. Les trois montres de la nouvelle série lancée pour l’été 2020 sont la seconde « collab » (collaboration) entre les deux marques, sur la base de la collection des Swatch Big Bold (47 mm). On y retrouve le motif camouflé, réinterprété ici tant sur le bracelet que sur le cadran. Si la ville de Tokyo (lieu de naissance de la griffe A Bathing Ape) est présente sur les boucles, c’est aux villes favorites des deux marques que les lunettes sont dédiées. Pour exciter un peu plus les amateurs, plusieurs jeux de « montres surprise » sont prévus, avec des motifs originaux qui seront autant de futurs collectors générationnels. Pas branchés, s’abstenir…

LAURENT FERRIER : Plus classique, tu meurs…

Pour ses dix ans [eh oui, la marque semble si intemporelle et « classique » qu’on la croit née à l’âge d’or des belles montres !], la maison Laurent Ferrier réinvente la plus classique de ses propositions en modernisant les codes de sa montre Galet, ici repensée en termes plus sportifs avec un boîtier en titane (40 mm). C’est la quintessence de ce que peut et doit être une montre « classique », avec un impeccable mouvement mécanique aux finitions superlatives [80 heures de réserve de marche et un plaisir sensuel dans le geste du remontage manuel] et avec une esthétique des plus travaillées, qu’on parle de la qualité du cadran opalin argenté, des index gris poudré, des chiffres bordeaux et de l’élégance suprême des aiguilles et des index. Si les mots avaient encore un sens, ce serait quelque chose comme la « montre ultime » – celle qui peut remplacer tous les autres ou celle dont on se séparera en dernier. Autant vous prévenir tout de suite, une qualité aussi exceptionnelle a son prix…

NORQAIN : La vérité des chiffres…

De toutes les nouvelles marques indépendantes qui se lancent chaque année sur le marché [on en décompte presque deux centaines dans le monde entier!], Norqain nous semble une des plus honnêtes dans le paysage du Swiss Made et une des plus intègres dans sa démarche horlogère. Elle le prouve avec sa dernière montre Independence 20, dotée au choix de deux mouvements automatiques « manufacture » (un trois-aiguilles simple, ci-dessous, et un GMT à deux fuseaux horaires), préparés spécialement dans les ateliers de Kenissi, la manufacture fondée par Tudor et déjà retenue par Chanel pour ses mouvements de base. Rien de fondamentalement révolutionnaire dans cette nouvelle série, ni dans le style, ni dans la mécanique, mais une proposition tout ce qu’il y a de plus fidèle à l’idée qu’on se faire d’une belle montre suisse accessible (comptez moins de 3 000 euros pour cette pièce de 42 mm avec son cadran vert forêt façon alpage suisse : elle ne sera réalisée qu’en 200 exemplaires). Tout autre montre suisse avec autant d’atouts qui serait proposée par une « grande marque » se paierait au moins le double.

CHANEL : Mademoiselle a besoin de bouger…

Entre la Chanel J12 et Mademoiselle Chanel, la complicité est ancienne et il semblerait que Mademoiselle Chanel (Gabrielle, dite « Coco ») ait eu envie de souffler les vingt bougies de la J12 (lancée à l’aube du XXIe siècle) en s’offrant un peu de liberté : la voici en précieuse silhouette, accrochée à la couronne de la montre, comme une pampille sertie (242 diamants !) qui accroche le regard et qui bouge à chaque mouvement du poignet. Cette montre anniversaire est d’autant plus précieuse que sa lunette est sertie de diamants et de douze index baguette. On peut hésiter entre l’exubérante version blanche (ci-dessous) et la version noire, plus sage. Comme il n’y aura que vingt montres pour le monde entier dans chacune de ces versions, il est prudent de réserver si on veut s’offrir cette petite folie…

• LE QUOTIDIEN DES MONTRES

Toute l’actualité des marques, des montres et de ceux qui les font, c’est tous les jours dans Business Montres & Joaillerie, médiafacture d’informations horlogères depuis 2004...

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