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Pourquoi nous allons vers une multiplication des tempêtes d’une violence extrême en Europe
©Reuters

Green

Une équipe de chercheurs britanniques prévoit un triplement des tempêtes d'une très forte violence, en Europe, d'ici la fin du siècle.

Frédéric Decker

Frédéric Decker

Météorologue - Climatologue à MeteoNews et Lameteo.org

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Atlantico: A quoi pourrait être dû la multiplication des tempêtes ? 

Frédéric Decker : Lorsque le GIEC a été créé, une hausse des températures était prévue sur Terre ainsi qu’une multiplication des phénomènes extrêmes, dont les tempêtes.

Plus de 30 ans plus tard, avec un certain recul désormais, force est de constater que la température globale s’est effectivement élevée, de 0,48 degré en trois décennies, ce qui est un rythme rapide et une hausse marquée. Ce réchauffement a même tendance à être plus rapide régionalement en Europe et en France, avec 1,6 degrés de hausse sur l’hexagone.

A contrario, la fréquence et la violence des phénomènes extrêmes et des tempêtes n’ont absolument pas évolué, malgré ce réchauffement. La variabilité naturelle du climat fait que le nombre de tempêtes est très aléatoire d’une année sur l’autre, mais leur fréquence est parfaitement stable selon les données de Météo-France, voire en léger recul.

Depuis la fin des années 80, le GIEC et ses climatologues ont révisé leur copie, n’annonçant désormais pas plus de tempêtes à l’avenir, mais des phénomènes potentiellement plus forts, avec des réserves de prudence habituelles. Il est en effet très peu probable que la fréquence des tempêtes vienne subitement à augmenter dans les prochaines décennies.

L'une des causes de leur multiplication serait les émissions de gaz à effet de serre. Quel lien entre pollution de l'air et tempêtes ? 

Les gaz à effet de serre augmentent la température globale terrestre. Dans un monde plus chaud, l’air peut contenir davantage de vapeur d’eau, elle-même gaz à effet de serre. Cette vapeur d’eau était censée augmenter la fréquence des tempêtes, mais aussi d’autres phénomènes météorologiques tels que les orages, les tornades, les cyclones. Comme pour les tempêtes, ces phénomènes ne montrent pas d’évolution particulière sur les 30, 50 et même 100 dernières années.

L’intensification des phénomènes serait plus probable. Mais rien de sûr. Là encore, ces dernières décennies ne montrent pas d’évolution probante. Les modèles climatiques anticipent mieux la hausse des températures, même si le phénomène de « plateau » de 1998 à 2014 n’avait pas été bien prévu. L’évolution des précipitations progresse également, après avoir tâtonné pendant une grosse vingtaine d’années.

Ces prévisions sont-elles fiables ? Quelles mesures doivent-être prises afin de s'assurer que les tempêtes ne deviennent ni plus fréquentes ni plus dévastatrices ?

Les modèles de cet institut britannique me semble peu fiables. Dans un monde plus chaud où les températures augmentent plus vite dans les zones polaires qu’à l’équateur, les écarts thermiques horizontaux se réduisent et ont, au contraire, tendance à diminuer le nombre de phénomènes extrêmes, comme c’est le cas concernant les cyclones dans l’Atlantique ou l’océan Indien, ou encore le nombre de tornades en baisse aux USA en particulier. Nous continuerons à vivre plus ou moins régulièrement des tempêtes en France et en Europe, mais certainement pas plus qu’auparavant.

Un article qui s’inscrit dans le contexte d’alarmisme et de catastrophisme climatique que j’ai dénoncé d’ailleurs sur Atlantico, propre à certains instituts, parfois également au GIEC et surtout aux médias, friands de ce type d’ « informations ».

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