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Qui en veut au rat des champs (Wauquiez dans Match) et à celle des villes (Anne Hidalgo dans l'Obs) ? Comment, malheureux(ses), vous ne parlez pas le "politiquement correct" ? Immobilier : frénésie sur les prix à Paris
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Revue de presse des hebdos

Sans oublier les douleurs dorsales de Marine Le Pen, ou Sarkozy et "l'imbécile".

Gilles Klein

Gilles Klein

Gilles Klein,, amateur de phares et d'opéras, journaliste sur papier depuis 1977 et en ligne depuis 1995.

Débuts à Libération une demi-douzaine d’années, puis balade sur le globe, photojournaliste pour l’agence Sipa Press. Ensuite, responsable de la rubrique Multimedia de ELLE, avant d’écrire sur les médias à Arrêt sur Images et de collaborer avec Atlantico. Par ailleurs fut blogueur, avec Le Phare à partir de 2005 sur le site du Monde qui a fermé sa plateforme de blogs. Revue de presse quotidienne sur Twitter depuis 2007.

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Wauquiez l'homme des champs

Selon Paris Match, Wauquiez "veut être l’homme des campagnes. Donné vainqueur pour prendre la tête des Républicains le 17 décembre, Laurent Wauquiez entend rassembler son parti autour d’un projet : la reconquête des territoires. Il est passé par Normale sup, Sciences po et l’ENA mais vit en Haute-Loire depuis quinze ans… Et fustige aujourd’hui les « élites ultramondialisées qui n’ont plus de racines et qui prétendent dicter leur loi aux pays»".

Le magazine le montre seul en double page au milieu d'un paysage champêtre, très bucolique. Deux autres photos dans la double page suivante : à table avec sa femme et ses deux enfants d'un côté, avec son cheval dans la verdure. Sur son site officiel on lit "Je suis né le 12 avril 1975 à Lyon (Rhône). Marié à Charlotte, et père de deux enfants, Baptiste et Louise, ma famille vit en Haute-Loire où habite aussi ma mère." Le bon sens paysan loin du vilain parisianisme ?  L'homme du "Puy-en-Velay" est-il un énarque comme les autres ? 

En tout cas il est poli avec les grands anciens : « J’aime l’énergie et la pugnacité de Sarkozy. J’aime chez Chirac son empathie. J’ai apprécié la solidité de François Fillon, sa force pendant la campagne pour tenir sur cette ligne libérale et conservatrice. Je fais partie de ceux qui pensent que, sans les affaires, François aurait gagné. »

Sarkozy et "l'imbécile"

Etonnant confidentiel assez peu compréhensible dans l'Express qui mélange Wauquiez et Sarkozy. A vous de juger : " « J’ai vu un parfait imbécile, la bêtise à l’état brut », a confié Nicolas Sarkozy après un rendez-vous avec un élu LR. Une certitude : il ne visait pas Laurent Wauquiez, avec qui il a déjeuné en septembre. Le favori pour la présidence du parti lui a expliqué sa stratégie : « Si on n’est pas avec moi avant, on ne le sera pas après. » « C’est exactement ce que j’ai fait », a répondu l’ex-président, laissant certains de ses amis songeurs..." Comprenne qui pourra

Ministres en hausse

Les ministres d’Emmanuel Macron peuvent être contents : selon le baromètre Ifop-Fiducial pour Paris Match et Sud Radio "Onze des douze membres du gouvernement testés par l’institut voient leur cote de popularité progresser. A l’exception de Nicolas Hulot (-1 point mais toujours en tête), tous, de Laura Flessel (+6) à Jean-Yves Le Drian (+2) en passant par Bruno Le Maire (+3), Gérard Collomb (+6) et Christophe Castaner (+4), progressent nettement."

Droite LR en baisse

Par contre, toujours selon le baromètre Ifop-Fiducial : " Mauvais mois pour les leaders de la droite républicaine. Tous ou presque sont en baisse. Après une forte hausse en septembre, Valérie Pécresse recule de 8 points. Le favori du congrès des Républicains, Laurent Wauquiez, chute de 6 points et séduit moins d’électeurs LR (71%) qu’Edouard Philippe !".

Macron trop "bavard" ?

On savait que le président était souvent retard. L'Express en rajoute sur ce point : « J’ai arrêté de programmer des déjeuners le mercredi », confie un des membres du gouvernement, lesquels constatent semaine après semaine que les Conseils des ministres à la mode Macron battent des records de longueur. Plus de trois heures, par exemple, pour une séance à la fin de septembre. Plusieurs explications. « Le président est très pédagogue », note prudemment un ministre. Traduction : il ne sait pas faire court. « Edouard Philippe aussi peut être long », ajoute le même." 

Macron "arrogant"

Valeurs Actuelles fait "le procès de la présidence arrogante" avec un portrait du président Macron en Une. Au menu "Sous le soleil de la com" : "D’abord maîtrisée, la communication d’Emmanuel Macron subit des embardées et révèle la vraie nature du président " estime Arnaud Benedetti, professeur associé à la Sorbonne qui ajoute "En n’arbitrant pas entre distance et proximité, en négligeant aussi la pièce essentielle du dispositif institutionnel que constitue le Premier ministre, en voulant surtout absorber toute la lumière, Emmanuel Macron a pris le risque d’une surexposition de tous les instants

 " 'Casta' le pompier de Macron "

Valeurs s'intéresse aussi à Christophe Castaner, 51 ans "Porte-parole du gouvernement, cet ex-député socialiste inconnu au bataillon il y a quelques mois est devenu le castagneur au service de son président." Le magazine écrit aussi "Pendant la campagne, il avouait sans fard qu’il appartenait à la catégorie des seconds couteaux. Aujourd’hui, Christophe Castaner fait partie des personalités qui comptent. À l’Assemblée, le secrétaire d’État chargé des Relations avec le Parlement fait office de président par intérim du groupe LREM, palliant au besoin les absences de Richard Ferrand. Certains avancent même qu’il serait une sorte de “vice-Premier ministre”. Présent à chaque fois que le président se met en scène dans son bureau élyséen. Au point de faire de l’ombre à Édouard Philippe ?".

Qui en veut à Hidalgo ?

La direction artistique de l'Obs fait-elle partie des ennemis d'Hidalgo ? On se pose la question avec ce gros plan peu flatteur sur son visage levé et sa narine, en noir & blanc sur fond rouge, à la Une. Le dossier s'intitule "Qui veut la peau d’Anne Hidalgo ?". Explication : "La maire de Paris a beau avoir obtenu les jeux Olympiques, elle demeure la cible de violentes critiques. Parmi ses ennemis les plus farouches, le lobby automobile. Pourquoi provoque-t-elle autant de crispations ? Qui parie sur sa chute ?"

Parmi ses opposants un "Club très sélect, l'Automobile Club" qui "est aussi un puissant relais d'influence, regroupant les industriels du secteur, constructeurs et équipementiers, 2 000 membres environ. Autant de dirigeants, de chefs d'entreprise qui ont fait d'Anne Hidalgo leur tête de Turc. En cause, son plan antipollution, la fermeture des voies sur berge, le réaménagement de la rue de Rivoli, la création d'une piste cyclable sur la voie Pompidou. Mais surtout l'interdiction du diesel à l'horizon 2020. Une catastrophe pour les constructeurs français Renault et Peugeot, qui ont beaucoup misé sur les moteurs à gazole et craignent désormais un effet d'entraînement dans d'autres capitales". 

Face à eux, Hidalgo "Revendique le soutien de la majorité des Parisiens (dont seuls 37% possèdent une voiture), de plus en plus demandeurs de calme et d'espaces verts. " et s'interroge "Seuls 10% des Parisiens prennent leur voiture pour aller travailler. Pourquoi les entend-on plus que les autres ? Pourquoi se retrouve-t-on accusé alors que le modèle polluant qu'ils défendent est contre nature ? Notre voix doit être plus entendue."

Quoiqu'il en soit, la maire de Paris reçoit des soutiens inattendus "Récemment, le "Financial Times" et "The Economist", pas vraiment des publications gauchistes, ont loué la politique d'Anne Hidalgo. "Paris a toutes les qualités pour être la première ville post-voiture, écrit le 'FT'. Capitale du XIXe siècle, Paris pourrait bien devenir la capitale du XXIe siècle. "

Valls-Mélenchon

"En s'attaquant aux sympathies islamo-gauchistes des mélenchonistes, Manuel Valls est devenu leur bête noire" estime Le Point sur 3 pages.

Si vius n'avez pas tout suivi, l'Express rappelle que Mélenchon dans un tweet confirmait son malaise de siéger avec « l’ignoble Valls ». Ce dernier ne porte pas Mélenchon dans son coeur et la semaine dernière, note l'Express : "alors que la députée LFI de Paris, Danièle Obono, refusait, sur BFMTV, de parler de « radicalisation » au sujet d’un chauffeur de bus qui n’accepterait pas de prendre le volant après une femme, Manuel Valls a de nouveau taxé les élus de la France insoumise d’« islamo-gauchisme »".

Le Pen repart en campagne

Valeurs qui a suivi Marine Le Pen durant son déplacement à Carpentras, commence par évoquer ses soucis de santé : "Son dos la fait toujours souffrir. Vingt ans après s’être fait opérer d’une hernie discale, celle-ci s’est réveillée au lendemain des législatives. Trois ans de campagnes quasi ininterrompues, fatigue, pression, tensions. Jusqu’à ces larmes, impossibles par instants à contenir, dans les jours qui ont suivi son si décrié débat d’entre-deux-tours de la présidentielle."

Puis le magazine évoque Marion Maréchal-Le Pen. : "La présidente du FN, après avoir affirmé qu’elle « voyait régulièrement » sa nièce, dont le « projet » n’est en rien « incompatible » avec le sien, a déclaré à la tribune: « Est-ce qu’elle reviendra? Ma conviction intime, c’est qu’on ne peut pas quitter la politique quand on a pris le virus. Oui, je pense que Marion, un jour ou l’autre, reviendra pour mener le combat politique avec un grand P. » 

Valeurs s'intéresse aussi à l'avenir du Front National  : "Dans le cadre de la réorganisation du fonctionnement interne — calqué à sa création, en 1972, sur celui du PC ! — sont notamment envisagées la suppression du “comité central”, la nomination de “porte-parole thématiques” et la promotion des secrétaires départementaux, regroupés dans des structures régionales et appelés à siéger, de manière tournante, au sein du bureau politique."

Le politiquement correct

"« Racisé » (c’est-à-dire non blanc), « inclusif » (qui garantit que personne ne soit exclu par la norme dominante), « intersectionnel » (au croisement de plusieurs luttes), « cisgenre » (dont le genre ressenti correspond à celui de sa naissance)... Un nouveau vocabulaire a fleuri, que l’on aurait tort de tenir pour anecdotique ou farfelu. Derrière ces néologismes, des concepts, très en vogue chez les universitaires, dans la presse féminine, la sphère militante, ou chez les Insoumis, consacrent une nouvelle façon de voir la société comme un catalogue de minorités." note l'Express qui consacre sa Une au politiquement correct.

Et au Royaume-Uni "dans le métro londonien, le message de bienvenue aux voyageurs ne s’adresse plus ni aux « ladies » ni aux « gentlemen », mais à « everybody ». Pour s’aligner sur nos voisins avant-gardistes, la prochaine étape pourrait consister à adopter la solution de Jean-Luc Mélenchon, qui commence ses adresses à la nation par « les gens ». « Les gens, vous avez raison d’être fâchés », écrit-il par exemple sur Twitter. Une expression certes un peu étrange, mais « pensée politiquement » pour parler à tous, d’après les dires de son ancien directeur de campagne, Manuel Bompard, dans 20 minutes, le 18 juillet. Autre possibilité pour ne stigmatiser personne : « Bonsoir tout le monde. » Ou, mieux, « Coucou tout le monde », afin de ne pas mettre à l’écart ceux pour qui le soir ne serait pas « bon » – on n’est jamais trop prudent."

L'Express vous recommande aussi : Ne dites plus « Arabe », « Noir », ou « Asiatique », dites « personne racisée »" qui "désigne toute personne non blanche". Autre conseil : "Ne dites plus « convergence des luttes », dites « intersectionnalité »" qui "désigne la situation de personnes subissant simultanément plusieurs formes de discrimination. Ainsi, le féminisme intersectionnel combat à la fois le machisme et le racisme."

La novlangue, le politiquement correct peuvent vous faire perdre une élection selon Mark Lilla (de l'université Columbia): " pour reprendre le cas des dernières présidentielles, oui, elles ont été révélatrices, dans le camp des démocrates, de ce qui se passe depuis des décennies avec le politiquement correct aux Etats-Unis. Durant toute la campagne, Hillary Clinton n’a cessé d’en appeler aux identités : les femmes, les Afro-Américains, les homosexuels... Le problème, c’est que cette politique du catalogue renvoie tout le monde à sa propre appartenance identitaire, et ceux qui ne sont pas cités se sentent exclus. Comme s’ils ne comptaient pas pour le parti. Par ailleurs, cette inclination systématique au discours diversitaire a empêché tout autre débat d’émerger. Oui, l’abus de politiquement correct a perdu les démocrates et a gonflé les voiles électorales des républicains!"

Autre interview du même Mark Lilla, mais cette fois via Le Point "Pour l'historien de l'université Columbia, les progressistes, obsédés par les questions identitaires et morales, se sont coupés des électeurs."

Malades révoltés

"La révolte des malades" à la Une de Marianne face à "l'arrogance des médecins" aux "mensonges des labos" etc.. : "Après le Mediator et la Dépakine, le Levothyrox est l'affaire de trop" estime le magazine "Les malades montent au front pour dénoncer le pouvoir des laboratoires, l'arrogance du corps médical et les négligences de l'Etat." Un des articles est consacré à l'ONIAM, un organisme qui devait être "la voie express du dédommagement des victimes de dégats collatéraux de la médecine. A l'arrivée, il octroie des indemnités dérisoires comparées à celles accordées par la justice, et les procédures traînent en longueur".

Par ailleurs, Marianne revient (2 pages) sur "Le lourd passé des terrorristes de la rue Chanez" dans le 16e arrodissement de Paris où une tentative d'attentat (avec des bonbonnes de gaz déposées dans l'entrée de l'immeuble et arroséees d'esence) a échoué

Jean Rochefort

"Le gentilhomme insolent" annonce la Une du Point avec un portrait de Jean Rochefort, accompagné de 16 pages. Cruelle actualité qui masque le fait que ce numéro du Point est un "Spécial Immobilier" avec 20 pages rédactionnelles plus de nombreuses pages de pub spécialisées dans ce domaine. On y lit une fois de plus que les ventes et les prix continuent de s’emballer à Paris. Paris Match fait encore mieux sur Rochefort avec vingt pages, et une photo de Une plus dynamique que le portrait en gros plan très serré, et un peu banal, qui orne la couverture du Point.

Audiard pendant l'Occupation

Annoncées dans le bandeau en haut de la Une de l'Obs, cinq pages sur "La face noire de Michel Audiard" car "sous l'occupation le dialoguiste culte des Tontons Flingueurs écrivait dans la presse collaborationniste". Bref "il y a chez Audiard, un côté anar de droite tendance Céline, on le savait depuis toujours" estime l'Obs.

La Catalogne très endettée

Tout le monde en parle de manière générale, mais quelles seraient les conséquences économiques de l'indépendance de la Catalogne se demande l'Express : "Vous avez aimé le Brexit, vous allez adorer le Catalognexit. Les désirs d’indépendance de la région espagnole pourraient bien buter sur de lourdes contraintes économiques. Banco Sabadell, une des grosses banques du pays, a annoncé le déménagement de son siège social de Barcelone à Alicante. L’indépendance, c’est de facto la sortie de l’Union européenne et de la zone euro, ce qui implique la perte de protection de la Banque centrale européenne et la disparition de la garantie des dépôts bancaires. Certes, la Catalogne n’est pas la Grèce : sa richesse par habitant est de 25 % supérieure à celle de l’Espagne. Mais la nouvelle entité indépendante serait très endettée".

Bush peintre

Goeorge Bush fils, s'est reconverti dans la peinture  et "surprise : les critiques de gauche adorent" (quatre pages dans Le Point). Une piste pour Hollande qui pourrait ainsi se faire aimer par la droite ?

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