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Tout ce qu'il ne faut surtout pas jeter dans les toilettes (même si ça ne les bouche pas)
©Reuters

Atlantico Green

Lingettes, rouleaux de papier-toilette, graisses usagées... La tentation est grande de se servir des toilettes comme poubelle. Mais les conséquences sont loin d'être anodines.

Le tri, c'est aussi ici ! Les dangers en matière de pollution et détérioration du matériel doivent nous inciter à éviter à tout prix de charger les cuvettes. Voici ce que les toilettes ne digèrent pas : 

Les serviettes hygiéniques

C'est un classique, souvent rappelé dans les hôtels : les serviettes hygiéniques et les tampons sont trop gros pour les toilettes. D'abord, il existe un risque non-négligeable de boucher les canalisations, avec les inconvénients et le coût que cela engendre. Mais c'est aussi au niveau des stations d'épuration que ces objets intimes vont créer des problèmes en s'accumulant au niveau des pompes. En les bouchant, c'est tout le système qui est perturbé. Résultat : les eaux peuvent remonter dans les canalisations des particuliers.

Les rouleaux de papier toilette

La mode des rouleaux papier biodégradables a rapidement fait tiquer les autorités. Si ces fameux cartons se désagrègent à une vitesse record, ils ne disparaissent pas pour autant. Ils se transforment en une pâte qui peut, là encore, abîmer les stations d'épuration. "Même si le rouleau se décompose, il vient salir l'eau, provoque des dépôts et vient encrasser nos usines de traitement d'eau", expliquait en juillet dernier Mao Peninou, adjoint chargé de toutes les questions relatives à la propreté, l'assainissement, à l'organisation et au fonctionnement du Conseil de Paris. Mieux vaut mettre les rouleaux à la poubelle (de recyclage, bien évidemment).

Les préservatifs

Si les tampons et rouleaux finissent par se désagréger, ce n'est pas le cas des préservatifs, faits de latex. Ils sont très peu sensibles à l'eau et mettent des centaines d'années à s'altérer. Là encore, les stations de filtrages dégustent et il n'est pas rare que les préservatifs finissent dans les fleuves et les rivières. Au-delà de l'aspect peu ragoûtant d'un tel spectacle, c'est un danger mortel pour les animaux qui les ingèrent par mégarde.

Les cotons-tiges

Les cotons-tiges sont un véritable fléau pour l'écologie. Si bien que ces morceaux de plastiques seront interdits d'ici 2019. Trop petits pour être interceptés par les grilles de filtration, les cotons-tiges font partie des déchets les plus présents dans les milieux aquatiques. "Non seulement ils relâchent des substances chimiques qui continuent de se diffuser dans l'environnement tout au long de leur durée de vie et viennent s'agglomérer au continent plastique. Mais, en plus, ils risquent de perforer les organes des oiseaux et des poissons qui les ingèrent", explique au Parisien Antidia Citores, porte-parole de l'association Surfrider Foundation Europe.

Les lingettes humides

C'est la nouvelle alerte, depuis quelques années, qui inquiète les écologistes. Ces fameuses serviettes humides, pratiques et très fines, ressemblent à du papier toilette. Erreur ! Très fibreuses, elles congestionnent les égouts et retiennent tous les détritus, à commencer par les amas de graisse. En 2015, un "iceberg de graisse" de 10 tonnes a abîmé les égouts de Londres. Attention au "papier toilette" humide. "Ces lingettes n'ont jamais le temps de se décomposer entre les toilettes et les stations d'épuration", souligne UFC Que choisir. "Canalisations et pompes bouchées, débordements et pollution du milieu naturel, surcoûts de l'assainissement reportés sur la facture d'eau des usagers : les conséquences peuvent être plus ou moins importantes".

Les graisses usagées

Là encore, les graisses n'ont pas leur place dans les toilettes, surtout l'hiver puisque le gras va rapidement se figer et bloquer les conduits. D'où ces fameux "icebergs de graisse".

Les animaux en tout genre

La tentation est grande de se débarrasser sans trop de remords d'un poisson rouge en l'évacuant dans la cuvette. Pourtant, ces rejets sont plus nocifs que prévus car les poissons parviennent souvent à survivre et à se reproduire à l'état naturel. Au Canada, la région de l'Alberta s'inquiète ainsi de trouver des poissons rouges, géants, dépassant les 30 cm de long, dans les lacs de la région. Evidemment, ces nouveaux arrivants déstabilisent les fragiles écosystèmes locaux. "Même les poissons morts peuvent avoir des maladies ou des parasites qui se transmettent, et c'est le cas même si le système de traitement des eaux est de bonne qualité", expliquait Kate Wilson, une spécialiste des espèces invasives en Alberta sur la chaîne CBC.

Les médicaments

Selon un sondage Ifop, 35% des Français jettent leurs médicaments à la poubelle, dans le lavabo ou dans les WC. Les vieux médicaments ont leur place à la pharmacie car leurs molécules chimiques passent entre les mailles de l'épuration et se retrouvent dans la nature et potentiellement dans l'eau potable.

Les produits toxiques

Lorsqu'ils ne finissent pas dans les rivières, les peintures, vernis, ou encore solvants peuvent détériorer les équipements et intoxiquer les agents qui s'occupent de nettoyer les égouts. 

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