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Quand les pépés du rock défient le temps, quand les huîtres se piquent d’élégance et quand les cocardes se canardent : c’est l’actualité des montres
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Et aussi les sportives qui jouent les mondaines, les pythons qui se méfient des veaux et les finitions "brutes de machine"…

Grégory Pons

Grégory Pons

Journaliste, éditeur français de Business Montres et Joaillerie, « médiafacture d’informations horlogères depuis 2004 » (site d’informations basé à Genève : 0 % publicité-100 % liberté), spécialiste du marketing horloger et de l’analyse des marchés de la montre.

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Honneur aux Français du D Day : Pierre Clostermann, le plus titré des pilotes français de la Seconde Guerre mondiale, à bord de son Spitfire "Grand Charles". Les pilotes de la Royal Air Force étaient équipés d’une montre suisse IWC – marque qui fournissait également la Luftwaffe allemande…

BELL & ROSS : Les cocardes du D Day reprennent du service…

En hommage au soixante-dixième anniversaire du D-Day en Normandie, une série de nouveaux chronographes Bell & Ross d’inspiration militaire (boîtier de 41 mm en acier PVD noir mat anti-reflets, chiffres blancs luminescents). Avec leurs deux compteurs à l’ancienne, ils portent les cocardes réglementaires des avions alliés de la Seconde Guerre mondiale. Bien entendu, on n’a pas beaucoup vu de cocardes françaises tricolores (à gauche) dans le ciel du Jour J, mais plutôt celles de l’US Air Force américaine (au centre) et celles des squadrons de la Royal Air Force britannique à droite : ne pas les confondre avec celles de Français). Pour les opérations du débarquement, c’est le plus souvent sous cocarde britannique que volaient les pilotes français, comme l’as des as Pierre Clostermann, la terreur des pilotes de la Luftwaffe…

ROLEX CELLINI : Une nouvelle approche du grand style couronné…

La marque à la couronne renoue avec la tradition de ses montres élégantes, qui réussissent à rester des Oyster, avec tous les codes Oyster, sans pour autant être des Oyster à vocation "professionnelle". La nouvelle collection Cellini a été redessinée pour exprimer l’identité de Rolex, mais dans un registre plus urbain, plus habillé, plus apaisé : les cannelures sont nettement plus discrètes, les boîtiers moins rugueux, les courbes plus fuselées, les aiguilles plus élancées et les cadrans plus subtilement décorés. Même les fonctions horlogères sont exprimées avec délicatesse, comme ce second fuseau horaire qui s’installe à la place des petites secondes traditionnelles tout en indiquant ses heures de jour et de nuit par une timide Lune ou un discret Soleil. Un seul exemple de cette nouvelle approche du style Rolex : les index biseautés, allégés par la découpe qui permet à la ronde des minutes de se déployer sans lourdeur autour du cadran. Du grand art horloger…

LONGINES : Une sportive de grande classe à l’aise en ambiance urbaine…

Dans les années 1970, ces montres de 43 mm étaient "énormes" et réservées à la plongée. Aujourd’hui, elles colonisent les poignets urbains, qui en goûtent le charme vintage de son boîtier à deux couronnes et le potentiel subaquatique – parce que cette Heritage Diver est aussi une vraie "plongeuse" automatique, étanche à 300 m et dotée d’une lunette tournante intérieure. Intéressants contrastes de couleur entre le cadran, le rehaut gradué, les index luminescents et les aiguilles : on reste dans le style seventies, ce que confirme le brossage soleillé du boîtier plus ou moins "coussin". Mi-sportive de haute mer, mi-citadine de grande classe, c’est une montre qui sera à l’aise partout, avec ou sans bulles…

Gc GUESS : Les pythons sont rassurés par cet hommage multicolore non-léthal…

La vie est trop courte pour s’équiper triste : cette Gc (version Swiss Made des montres Guess) Rainbow Python ne se prend pas au sérieux, avec ses couleurs de jungle tropicale (admirez les dégradés de la lunette : on dirait des ailes de papillons amazoniens) et son bracelet façon python – heureusement pour la survie des ophidiens, ce n’est qu’un veau ainsi paré aux exigeantes tendances de la mode ethno-exotique. La nacre du cadran reprend les motifs en écailles de la lunette et du bracelet. Aux alentours de 500 euros pour la version multifonctions en 34 mm (à droite) : de quoi frimer sans risques au bord des bassins de l’été, puisque ces montres sont étanches à 100 m…

RJ-ROMAIN JEROME : Un rétro-futurisme aux finitions "brutes de machine"…

Le nom de cette montre clarifie son ambition : Steampunk Auto Colours. Tout est dit : donc, goût steampunk techno-industriel pour le style, mouvement automatique et finitions à forte intensité chromatique (jaune, orange, rouge, vert, bleu, blanc), y compris pour les surpiqûres du bracelet. Notez bien les amortisseurs à piston qui calent bien le mouvement contre le boîtier de 50 mm et l’aiguille des secondes en forme d’hélice à 9 h (à côté des initiales RJ). Le côté brutal des chiffres est souligné par leurs finitions manuelles volontairement, mais soigneusement "brutes de machine". Est-ce bien raisonnable ? C’est en tout cas très amusant et parfaitement non-conformiste – ce qui est encore le meilleur moyen d’engager la conversation avec sa voisine de comptoir…

ZENITH : Les pépés du rock prouvent la résistance au temps…

Pour leur demi-siècle sur scène et pour leur tournée « Rolling Stones 14 on Fire », les Rolling Stones s’offrent un chronographe Zenith El Primero 1969 : c’est la rencontre de deux légendes et le choc de deux icônes sous le célébrissime signe de la langue tirée (Tongue & Lip Design). "Time is on my side", chante Mick Jagger depuis juin 1964, il y a donc exactement cinquante ans. Côté chronographe, on ne fait guère mieux qu’un Chronomaster El Primero – la Rolls des mouvements automatiques suisses. Côté rock’n’roll, on ne fait guère mieux que les inusables Rolling Stones – les plus résilients des musiciens pionniers des sixties. Il n’y aura que 250 montres de cette série et on peut déjà parier que les baby-boomers nostalgiques de leurs tendres années vont se les arracher : Satisfaction ? Enfin…

• LE QUOTIDIEN DES MONTRES

Toute l’actualité des marques, des montres et de ceux qui les font, c’est tous les jours dans Business Montres & Joaillerie, médiafacture d’informations horlogères depuis 2004...

Lien : http://www.businessmontres.com

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