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Impôts locaux : une hausse moins importante que les années précédentes
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Une pause fiscale, vraiment ?

La taxe d'habitation devrait enregistrer une hausse moyenne de 1,7% pour le contribuable type.

Du bonheur de se trouver en pleine période pré-électorale. Selon les chiffres de l'Observatoire annuel du Forum pour la gestion des villes*, la taxe d'habitation devrait enregistrer une hausse moyenne modérée de 1,7% pour le "contribuable type" (couple avec deux enfants disposant d'un logement dont la valeur locative est égale à 1,5 fois la valeur moyenne dans sa commune). La taxe foncière augmentera, quant à elle, de 2,2%.

Ces hausses traduiront généralement la répercussion de la revalorisation de 1,8% de la valeur locative votée par le Parlement dans le cadre de la dernière loi de finances. "C'est un grand classique en période électorale: on observe une non-augmentation voire un ralentissement. Mais cela s'explique aussi par des raisons économiques : les équipes élues en 2008 ont dès leur arrivée voté un budget qui s'est traduit par une hausse des impôts en début de mandat pour lancer les investissements, puis un moindre recourt à l'impôt ensuite", explique Nicolas Laroche, responsable des études au Forum pour la gestion des villes.

Si les taxes augmentent, de nombreux observateurs parlent quand même de "pause fiscale". La raison : une hausse plus faible que celle enregistrée lors des années précédentes. La taxe d'habitation a en effet grimpé de 3,2% par an en moyenne entre 2007 et 2013. Certaines villes telles que Paris, Nice et Marseille ont même connu une hausse de plus de 4% par an, la taxe foncière augmentant, elle, de 3,6% par an sur la même période. Mais cette "pause" ne concernera malheureusement pas toutes les villes. Boulogne-Billancourt va ainsi connaître une hausse de 5,2% de sa taxe d'habitation et sa taxe foncière grimpera quant à elle de 6,4%.

Les hausses d'impôts locaux pourraient repartir très fort dès 2015. "La question se posera pour l'exécutif qui sera élu l'an prochain. Il s'agira de régler le problème du financement des investissements, qui ont tendance à augmenter en période de ralentissement économique car les besoins des ménages sont souvent plus marqués. Des contraintes plus fortes pèseront sur les collectivités locales: gel des dotations de l'État, recettes peu dynamiques comme les droits de mutation.... Pour régler l'équation, les élus pourraient augmenter les impôts locaux. À moins qu'ils choisissent de réduire les investissements. Tout dépendra de la stratégie qu'ils adopteront", explique Nicolas Laroche. Alors que François Hollande annonçait une "pause fiscale" à l'orée 2014, le ministre du Budget Bernard Cazeneuve l'a finalement repoussée à 2015, la pression fiscale devant augmenter de 0,05 point l'an prochain.

*Etude menée sur 41 villes de plus de 100 000 habitants

Lu sur Le Figaro

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