Menace terroriste : les Etats-Unis et l'Europe jouent la carte de la prudence

Les pays occidentaux sont sur le qui-vive. Ils redoutent des attentats d’Al-Qaïda dans les prochains jours au Moyen-Orient et en Afrique. Dimanche, les Etats-Unis ont décidé de prolonger jusqu'au 10 août la fermeture de dix-neuf de ses ambassades et consulats en raison de ce risque d'attaque terroriste. Le département d'Etat a précisé qu'il s'agissait d'une simple mesure de précaution, sans qu'il y ait eu de nouvelles menaces. C'est "une indication de notre engagement à faire preuve de prudence et à prendre les mesures appropriées pour protéger notre personnel", est-il écrit dans un communiqué.

Dans un premier temps, Washington avait ordonné la fermeture de 21 ambassades dimanche. Certaines doivent rouvrir ce lundi comme celles d'Alger, Bagdad, Dacca et Kaboul. Les autres resteront fermées jusqu'à la fin des célébrations de l'Aïd, marquant la fin du ramadan : Abou Dhabi, Amman, le Caire, à Riyad, Dhahran, Djeddah, Doha, Dubaï, au Koweït, à Manama, à Mascate, Sanaa, Tripoli, Antananarivo, Bujumbura, Djibouti, Khartoum, Kigali et Port-Louis.

"Les Etats-Unis sont en état d'alerte", a souligné Michael McCaul, président de la Commission de la sécurité intérieure de la Chambre des représentants, évoquant "une des menaces les plus crédibles et les plus précises que j'ai vues depuis le 11-Septembre". Un attentat semble "imminent", a-t-il jugé sur CBS. Peter King, membre de la Commission du renseignement de la Chambre des représentants, a souligné que les renseignements évoquaient "le fait que ça doit être un attentat énorme, et quelques dates étaient citées aussi".

La Grande-Bretagne, l'Allemagne et la France ont, de leur côté, annoncé qu'elles fermeraient leurs ambassades à Sanaa, la capitale du Yémen, dimanche et lundi après l'alerte lancée samedi par Washington. Le Canada avait décidé de fermer préventivement dimanche sa représentation diplomatique à Dacca, capitale du Bangladesh.