Revivre la soirée
Une quarantaine d'Occidentaux enlevés par des islamistes en Algérie, des combats violents au Mali
L’attaque a eu lieu mercredi à l’aube dans la région d’In Aménas, non loin de la frontière libyenne.
- les combats se poursuivent au nord du Mali
- en Algérie, une quarantaine de personnes ont été prises en otage
- les autorités algériennes confirment l'enlèvement
- 41 occidentaux ont été pris en otage, dont 13 Norvégiens et "des citoyens américains"
- Un Britannique et un Algérien ont perdu la vie
- Pas de confirmation sur la présence ou l'absence de ressortissants français parmi les otages
Revivre la soirée du 16 janvier 2013 :
21h15 : Le conflit au Mali n’est pas une guerre française, pour le secrétaire d'Etat américain
Les opérations militaires en cours au Mali ne représentent pas une guerre française, a déclaré ce soir à Rome le secrétaire d'Etat américain à la Défense Leon Panetta, cité par l'agence Ansa, exigeant "un effort international" qui devra être confirmé par l'ONU. "L'objectif est de donner la possibilité aux forces africaines (Cedeao) de prendre le contrôle sur le terrain", a-t-il encore expliqué. Plus tôt dans la journée, Panetta avait déjà affirmé son soutien à l'action française. "Aussi bien l'Italie que les Etats-Unis ont exprimé leur soutien à l'action menée par la France pour stopper l'avancée djihadiste", avait-il dit lors d'une conférence de presse conjointe avec son homologue italien.
20h35 : Un Britannique et un Algérien tué dans la prise d'otage
Un Algérien et un Britannique ont été tués dans la prise d'otage qui s'est produite aujourd'hui dans le site gazier d'In Aménas, dans le sud-est de l'Algérie, a déclaré le ministre algérien de l'Intérieur et des collectivités locales, Dahou Ould Kablia. Il a précisé que les ravisseurs étaient "une vingtaine d'hommes issus de la région".
20h25 : Les lieux à ne pas visiter au Sahel selon le ministère des Affaires étrangères
Le ministère a répété qu'il déconseillait fortement aux ressortissants français de se rendre au Mali, de même qu'en "zone rouge" au Niger et en Mauritanie (voire carte). Et d'ajouter : "Les ressortissants français qui se trouveraient dans cette zone doivent savoir que leur liberté et leur vie sont explicitement et directement menacées. Aucune personne, aucun groupe, aucune organisation ne peut prétendre garantir leur sécurité." Voici la carte des zones déconseillées.
20h10 : Point sur le Mali – Pas de combats au corps à corps impliquant les forces spéciales françaises, selon le ministère de la Défense
Le ministère de la Défense a démenti qu'il y avait eu des combats au corps à corps impliquant les forces spéciales françaises dans la localité de Diabali, indique BFM TV. De plus, il y aura un vote du Parlement "si l'opération devait se prolonger au-delà de 4 mois", a déclaré François Hollande durant ses vœux aux parlementaires, conformément à l'alinéa 3 de l'article 35 de la Constitution.
20h00 : Précisions sur les otages en Algérie – 13 norvégiens et "des citoyens américains" sont retenus par les ravisseurs
Voici les premiers chiffres confirmés : 13 Norvégiens sont concernés par la prise d'otages en Algérie, a déclaré le premier ministre norvégien. Le département d'Etat américain a également confirmé mercredi que des Américains figuraient parmi les otages, sans en préciser le nombre. Toujours aucun information concernant les ressortissants français. Atlantico vous tient au courant dès que de nouvelles informations seront disponibles.
19h55 : Le ministre de l’Intérieur algérien refuse de négocier
Dahou Ould Kablia, le ministre algérien de l'Intérieur et des Collectivités locales, a affirmé que les autorités ne négocieront pas avec les "terroristes". Pour information, le préfet qui gère la cellule de crise mise en place pour suivre l’attaque de mercredi a lui-même été pris en otage en janvier 2012.
19h45 : Fabius réfute l’idée que les islamistes du Mali soient financés par le Qatar
Laurent Fabius, le ministre des Affaires étrangères, a rejeté l'accusation - lancée par les sénateurs communistes - de financement de groupes islamistes au Mali par le Qatar. "Il ne s'agit pas de prononcer des accusations comme cela, nos services ont mené toute une série d'actions pour savoir d'où viennent ces financements, il y a des accusations qui sont portées dont nous n'avons absolument aucune confirmation", a-t-il déclaré en répondant aux sénateurs à la fin du débat sur la guerre au Mali.
Les ravisseurs ont posé leurs conditions : ils réclament la libération de 100 islamistes détenus en Algérie avant de relâcher leurs otages. "Les assaillants ont exigé que ces islamistes soient conduits dans la région du nord Mali", a indiqué mercredi un employé du site ayant requis l'anonymat.
Cent cinquante employés algériens de la société française CIS Catering (hôtellerie, logistique) sont toujours retenus sur le site gazier de BP dans l'est de l'Algérie, après l'attaque d'une "soixantaine" d'assaillants venus de pays voisins, a indiqué mercredi son PDG, Régis Arnoux. Ils ne sont psa pris en otage mais ne peuvent pas quitter la base.
Selon un porte-parole du groupe islamiste, "41 ressortissants occidentaux, dont 7 américains, des Français, des Britanniques et des Japonais" ont été pris en otages. Aucune confirmation n’a été apportée pour l’instant sur la présence de ressortissants français parmi les otages.
Interviewée par Europe 1, l'ancienne ministre de la Défense et de l'Intérieur a déclaré qu'elle soutenait l’intervention française au Mali, tant par principe que sur le fond. "Il y a une règle qui est indispensable. Quand nous avons des hommes sur le terrain, nos militaires ont besoin de savoir que l’opération a le soutien de la nation toute entière. Nous devons tous être derrière eux. C’est important pour leur moral". Elle en a profité pour critiquer la réaction de Dominique de Villepin qui s'est dit opposé à l'intervention : "Un responsable politique doit assumer totalement ses responsabilités en la matière et ne pas critiquer une opération quand nos hommes sont sur le terrain."
17h32 : les autorités algériennes confirment
Selon le ministère algérien de l'Intérieur, "un ressortissant étranger" a été tué dans l'attaque, "six personnes ont été blessées (deux étrangers, deux gendarmes et deux agents de sécurité) et un nombre indéterminé de travailleurs, dont des étrangers, ont été pris en otage". Une opération de l'armée algérienne serait toujours en cours contre les assaillants, qui auraient miné la base.
16h00 : les enlèvements confirmés
Des islamistes armés affirmant venir du Mali ont attaqué mercredi un site du géant pétrolier britannique BP dans le sud-est de l’Algérie et pris en otage 41 employés, dont des Japonais, un Irlandais et un Norvégien, un étranger ayant été tué dans l’opération selon Alger. Un combattant contacté par l’AFP a affirmé que les attaquants avaient agi en représailles à l’intervention militaire française menée depuis vendredi au Mali pour repousser une offensive de groupes islamistes armés.
L’attaque a eu lieu mercredi à l’aube dans la région d’In Aménas, non loin de la frontière libyenne. Selon le ministère algérien de l’Intérieur, un étranger été tué, six personnes ont été blessées (deux étrangers, deux gendarmes et deux agents de sécurité) et "un nombre indéterminé de travailleurs, dont des étrangers", pris en otages. Selon un nouveau bilan avancé par l'agence APS, qui cite une source préfectorale, deux étrangers, dont un Britannique, ont été tués. Le ministère irlandais des Affaires étrangères a indiqué qu’un citoyen irlandais, originaire de la province britannique d’Irlande du Nord, faisait partie des personnes kidnappées.
"Nous avons des informations sur un certain nombre de Japonais qui sont détenus, mais nous les vérifions actuellement", a déclaré de son côté à la presse un porte-parole gouvernemental à Tokyo. L'épouse d’un employé norvégien a annoncé à la presse que son mari faisait aussi partie des otages. "Mon mari m’a appelée ce matin. Il m’a dit qu’il avait été pris en otage", a déclaré la femme citée par le journal local Bergens Tidende. L’intéressée a précisé que son époux lui avait fourni un numéro de téléphone à transmettre à la police, apparemment celui des ravisseurs selon elle. "Il y avait quelqu’un qui lui dictait ce qu’il devait dire en anglais. La police a appelé le numéro qu’il m’a donné. La conversation a été coupée après quelques secondes», a-t-elle dit.
Un porte-parole de l’ambassade de France à Alger a indiqué pour sa part qu’il "ne pouvait pas confirmer qu’un ressortissant français avait été pris en otage" , après des informations d’un député algérien de la région de Tamanrasset, Mahmoud Guemama, faisant état d’un Français parmi les captifs. Un combattant joint par téléphone par l’AFP a affirmé que les attaquants étaient des membres d’al-Qaeda, venus du Mali.
Des sources occidentales à Alger ont indiqué que l’armée algérienne était intervenue contre les assaillants. "Une opération de l’armée algérienne est en cours contre les assaillants", ont-elles expliqué. Le groupe pétrolier britannique BP a confirmé qu’un "incident dans le domaine de la sécurité" avait eu lieu sur un de ses sites.
14h30 : des combats très âpres au Mali
Les soldats français engagés pour la première fois au sol au Mali, affrontaient mercredi "au corps à corps" à Diabali (ouest) des combattants islamistes liés à Al-Qaïda, qui affirment avoir mené le même jour une attaque contre un site pétrolier en Algérie. "Les forces spéciales françaises sont actuellement à Diabali, au corps à corps avec les islamistes. L'armée malienne est également sur les lieux", a expliqué une source de sécurité malienne. L'information a été confirmée par une source de sécurité régionale. Diabali, à 400 km au nord de Bamako, a été prise lundi par les islamistes, qui seraient dirigés par l'Algérien Abou Zeid, un des chefs d'Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi).
La localité a été bombardée à plusieurs reprises mardi par l'aviation française, mais les islamistes ne l'ont pas pour autant totalement quittée et, selon divers témoignages, ils cherchent à se fondre dans la population dont ils se servent comme bouclier.
Dans cette zone, "nous avons les groupes les plus durs, les plus fanatiques, les mieux organisés, les plus déterminés et les mieux armés", selon le ministre français de la Défense, Jean-Yves Le Drian. "On a affaire à plusieurs centaines, plus d'un millier - 1.200, 1.300 -, de terroristes dans la zone, avec peut-être des renforts demain", a-t-il ajouté.
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