Ski alpin : les cinq pistes mythiques des compétitions du "grand cirque blanc"<!-- --> | Atlantico.fr
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Wengen, l'une des pistes les plus exigeantes du circuit
Wengen, l'une des pistes les plus exigeantes du circuit
©Reuters

Tout schuss

La coupe du monde de ski fait étape dans cinq lieux exceptionnels. Atypiques, exigeantes et magiques, voici les caractéristiques de cinq descentes qui ont construit la légende du grand cirque blanc.

Val d'Isère : la Face

A tout seigneur, tout honneur. Commençons par la Face de Bellevarde à Val d'Isère. Pour ceux qui ont déjà eu l'occasion de se rendre dans la station des Alpes, ils connaissent la difficulté de cette piste. Un fort dénivelé de 959 mètres. Le départ se fait à un peu plus de 2 800 mètres d'altitude. La descente se réalise sur presque 3 kilomètres pour arriver à 1 800 mètres d'altitude. Pour un bon skieur, elle reste un moment de plaisir pur. Pour les autres, c'est un "enfer". Et pour les compétiteurs de la coupe du monde de ski, elle demeure une grosse décharge d'adrénaline. 

Connue lors des Jeux olympiques d'hiver d’Albertville en 1992, la face de Bellevarde fut le théâtre des compétitions masculines de ski alpin (excepté le slalom). La descente fut remportée par l’Autrichien Patrick Ortlieb (parti avec le dossard N°1) devant le Français Franck Piccard (dossard N°23, à 5/100èmes de seconde) et un autre autrichien, Günther Mader. La station de Val d'Isère a également organisée les championnats du monde en 2009. Depuis 1968, elle accueille régulièrement des épreuves du circuit international de la coupe du monde.

La piste décortiquée en vidéo

Val Gardena : la Saslong

Située dans les Dolomites en Italie, les mensurations de la Saslong font froid dans le dos. Un départ à 2 249 mètres d'altitude et une arrivée à 1 410 mètres. La longueur de la piste est de 3 446 mètres avec des passages pentus à 56%. Comme les autres descentes du circuit de coupe du monde, elle demande une grande rigueur surtout parce que les sauts s'enchaînent. 

Mais le passage le plus impressionnant reste le "muret". Les skieurs longent une partie rocheuse à plus de 130 km/h dans la partie la plus raide de la piste. A noter, un succès tricolore en 2002. Antoine Deneriaz remporte sa première victoire en coupe du monde en Italie sur cette piste, l'un des plus grands exploits de sa carrière. 

Bormio : le Stelvio

C'est la piste qui accueillera l'épreuve de coupe du monde ce dimanche 29 décembre. Le départ de la piste est située à 2 255 mètres d'altitude juste en dessous du sommet du Monte Cimino. Le parcours s'étend sur 3 186 mètres et atteint la ligne d'arrivée dans le stade moderne de Bormio situé à 1 268 m d'altitude, près de la ville de Bormio. Spectaculaire, elle est toujours appréciée des compétiteurs. "Je connais de nombreuses pistes comme ma poche mais ma préférée est Bormio. Il faut faire preuve de vigilance et être très concentré car la vitesse de pointe est très importante" expliquait Christof Innerhofer, l'Italien vainqueur de la descente en 2008. 

Souvent très verglacée, le Stelvio possède deux passages clés. Celui dit de "Carcentina", une diagonale abordée à vive allure qui "fait mal aux cuisses" et celui du "Saut de Saint-Pierre", un bond de plus de 40 mètres à plus de 140 km/h. Ébouriffant !

Wengen : leLauberhorn

Prononcer son nom impressionne déjà. Le Lauberhorn est une piste parmi les plus durs du circuit.  Elle comprend des passages clés comme le Hundschopf (la tête de chien, un saut de 40 mètres entre deux rochers), le Kernen-S (un enchaînement (de 3-4m de large) de deux virages à 90° en une petite trentaine de mètre/ Avant 2008 : Brüggli-S) et le Wasserstation tunnel (le passage sous un petit viaduc de la ligne ferroviaire locale, le Wengernalpbahn). Frissons garantis...

Exigeante et longue de 4,5 kilomètres, le Lauberhorn demande des capacités physiques et techniques importantes puisque la dénivellation est de plus de 1 000 mètres. "Les cuisses sont en feu quand vous franchissez la ligne d'arrivée. Les muscles brûlent et on sent plus son corps. C'est impressionnant" expliquait Bode Miller, l'an dernier. Piste très dangereuse qui a vu la mort de Gernot Reinstadler en 1991, elle fut remaniée à plusieurs reprises. Mais cet évènement n'a jamais refroidi le public puisque 30 000 spectateurs assistent en moyenne à la descente chaque année. La Patrouille Suisse fait également une démonstration durant le week-end des courses.

La Patrouille suisse en vidéo

Kitzbühel : la Streif

C'est sans doute la plus mythique, celle que tous les compétiteurs redoute dans le circuit de la coupe du monde. "Gagner la descente est un sentiment incroyable. Cette piste est si exigeante, si incroyable, si unique" disait d'elle Michael Walchhofer, vainqueur en 2006. La course démarre à 1 665 m d'altitude pour s'achever, après un peu plus de 3 kilomètres de course, à 800 mètres d'altitude. La pente permet aux skieurs de se livrer à des sauts dont la longueur dépasse les 70 mètres. La vitesse moyenne enregistrée lors des descentes disputées dans les années 2000 est de 105,73 km/h avec des pointes de vitesse atteintes dans la compression du Zielschuss à plus de 140 km/h

Didier Cuche est le grand spécialiste de la piste. Il y a remporté cinq descentes en six participations (1998, 2008, 2010, 2011 et 2012)

Regardez la vidéo

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