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Bug de Facebook : le réseau social dément, le gouvernement demande des comptes
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Oups

Facebook a démenti lundi soir toute atteinte à la vie privée sur son site après une avalanche de commentaires d'utilisateurs affirmant que d'anciens messages privés s'affichaient par erreur sur leur profil.

Bug, or not bug ? Telle est la question qui se pose encore ce mardi matin. En effet, certains utilisateurs de Facebook affirment que leurs messages privés, datant de 2008 à 2011, ont été publiés sur leur profil lundi après-midi. Ces messages sont donc visibles par tous leurs "amis". Remarqué par Metro, ce bug est particulièrement gênant car, comme leur nom l'indique, ces messages sont faits pour rester confidentiels.

Lundi soir, Facebook a démenti toute atteinte à la vie privée sur sa plateforme. "Un petit nombre d'utilisateurs ont fait part de leurs préoccupations concernant ce qu'ils ont pris par erreur pour des messages privés apparaissant sur leur mur", a déclaré un porte-parole du groupe. "Nos ingénieurs ont étudié ces cas et constaté que ces messages étaient en réalité d'anciens messages postés sur les murs qui ont toujours été visibles sur les profils des utilisateurs. Facebook affirme qu'il n'y a aucune atteinte à la vie privée des utilisateurs", a-t-il ajouté.

En somme, la version de Facebook est simple : les témoignages relayés sur les réseaux sociaux et par les medias toute la journée de lundi ne seraient qu'une sorte de mouvement de panique général amplifié par Internet.

Alors vrai bug ou hallucination collective ? La Commission nationale de l'informatique et des libertés (CNIL) va en tout cas être saisie pour faire toute la lumière sur ce bug supposé et savoir s'il y a bel et bien eu divulgation d'informations privées. 

Pour faire le point sur cette question, le ministre du Redressement productif, Arnaud Montebourg, et la ministre déléguée chargée des Petites et Moyennes Entreprise, Fleur Pellerin, ont demandé à la direction de Facebook de s'expliquer dès mardi auprès de la Commission nationale de l'informatique et des libertés (Cnil). Ils "souhaitent que des explications claires et transparentes soient apportées sans délais" aux Français. Et s'interrogent sur la nature du problème : "s'agit-il d'une modification impromptue de la présentation des données qui a désarçonné les utilisateurs ? ou y a-t-il eu rupture de confidentialité à travers la publication de messages privés ?"

La question relance le débat sur la protection des données personnelles."Cet incident (...) souligne une fois de plus l'importance de la protection de données personnelles dans l'univers numérique et le manque de transparence quant au traitement de ces données par un acteur tel que Facebook." Certains utilisateurs ont déjà réagi, en désactivant leur compte

Cette mésaventure coûtera-t-elle de nombreux abonnés au réseau social ? Pas sûr. Selon un sondage BVA publié par Le Parisien Magazine ce week-end, 53% des sondés ont déclaré avoir une mauvaise opinion de Facebook, mais ils ne sont que 29% à estimer qu'"il ne faut pas s'inscrire sur le site car on risque de voir sa vie privée bafouée".

Lu sur Le Point

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