Le CIO, ce mystérieux groupe qui gère dans l'ombre les Jeux Olympiques<!-- --> | Atlantico.fr
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Le Comité international olympique (CIO), une organisation que beaucoup qualifient d'opaque, a été créée par Pierre de Coubertin en 1894.
Le Comité international olympique (CIO), une organisation que beaucoup qualifient d'opaque, a été créée par Pierre de Coubertin en 1894.
©Reuters

Occultisme

Le Comité international olympique, composé de 15 membres, aurait gagné 8 milliards de dollars pour la période 2008-2012.

Les Jeux Olympiques de Londres s'affichent en une de tous les médias. Les athlètes du monde entier, mais aussi le chef du gouvernement britannique sont partout. Seul reste plus ou moins caché le Comité international olympique (CIO), cette organisation que beaucoup qualifient d'opaque, créée par Pierre de Coubertin en 1894.

Depuis 1981, c'est une "organisation internationale non gouvernementale à but non lucratif à forme d'association dotée de la personnalité juridique dont le siège est à Lausanne".

Ces quatre dernières années, les revenus olympiques ont augmenté de 47%, atteignant 8 milliards de dollars. Une somme considérable pour ce groupe constitué de 115 membres censé localiser l'administration pour les Jeux, mais aussi fournir une seule entité légale qui détient tous les droits et les marques.

Ainsi, l'argent généré par la vente des droits de retransmission des Jeux aux médias a augmenté de 58% ces quatre dernières années, atteignant 3,91 milliards de dollars. La chaîne de télévision américaine NBC a par exemple déboursé 2 milliards de dollars pour avoir le droit de diffuser les Jeux, quand des marchés émergents comme la Chine ont payé 99,5 millions de dollars pour les droits télévisuels des JO de Londres.

Le CIO génère également de l'argent grâce à des sponsors. Les contrats signés avec les onze sociétés partenaires, dont McDonald's, Coca-Cola, Ator, Atos Origin, General Electric, Omega, Visa ou encore Samsung Electronics, ont rapporté 957 millions de dollars à l'organisation.

Les ventes de tickets ont également permis au CIO d'empocher 931 millions de dollars.

Les comités organisateurs des Jeux d'été et d'hiver ont quant à eux rapporté 3,1 milliards de dollars au CIO.

De grosses sommes qui servent en fait à payer les opérations du CIO. Ainsi, les comités d'organisation des Jeux Olympiques d'hiver et d'été reçoivent à tous les deux près de 5,5 milliards de dollars, soit environ la moitié de l'argent provenant des droits de retransmission, la moitié de l'argent empochés grâce aux sociétés partenaires, et l'argent généré par la vente des tickets.

Le reste de l'argent est versé aux comités olympiques nationaux, notamment chargés d'entrainer et développer les équipes olympiques dans chaque pays.

Quant aux athlètes, ils ne reçoivent pas directement d'argent du CIO !

Les sommes générées puis reversées par le CIO semblent donc plutôt détaillées. Pourtant, l'organisation est souvent qualifiée d'opaque.

Le choix de ses membres reste par exemple toujours le fait du prince ! Les pays ne les élisent pas, puisque justement, ils ne sont pas censés représenter leurs pays respectifs, le CIO étant une organisation non-gouvernementale.

Son mode de fonctionnement de sélection des villes reste également très critiqué. Un reportage de la BBC montrait notamment comment certains individus étaient prêts à monnayer leur soutien. Les membres du comité, qui ne reçoivent pas de salaires, sont néanmoins traités comme des rois lors des Jeux Olympiques. Conduits d'hôtels 5 étoiles, à des restaurants très luxueux en limousine, ils boivent du vin à 30 000 euros la bouteille !

Ces "petits" avantages ont souvent dépassé les limites. Ca a notamment été le cas lors des Jeux de Salt Lake City. Des membres du CIO ont en effet reçu des cadeaux, voyage, bourses, opérations de chirurgie esthétiques et même emplois pour des proches pouvant atteindre des sommes de plusieurs millions de dollars.

Le scandale une fois révélé, plusieurs membres de l'organisation durent démissionner. Toujours est-il que le fonctionnement du CIO reste encore aujourd'hui opaque, et que personne ne sait jamais vraiment pourquoi telle ville est choisie pour accueillir les Jeux, et telle autre, non.

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