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États-Unis : Ruth Bader Ginsburg, juge à la Cour Suprême, est décédée
©MANDEL NGAN / AFP

Disparition

Le remplacement de cette figure du progressisme à la Cour suprême va peser sur la campagne présidentielle.

La juge à la Cour suprême américaine Ruth Bader Ginsburg, figure du progressisme et véritable légende chez les démocrates, est décédée ce vendredi 18 septembre à l'âge de 87 ans. La doyenne de la Cour a succombé des complications d'un cancer métastasé du pancréas. Cette magistrate, très impliquée dans la cause des droits des femmes depuis les années 1970, des minorités, et dans la défense de l'environnement, avait été hospitalisée à deux reprises cet été.

Nommée en 1993 à la haute cour par le président Bill Clinton, "RGB" était la plus populaire des neuf juges de la Cour suprême, notamment du fait de ses combats menés sans relache pendant des décennies. "Elle a mené une vie exceptionnelle. Que vous soyez ou non d'accord, c'est une femme incroyable qui a mené une vie incroyable", a-t-réagi le président Donald Trump lorsqu'il a appris la nouvelle, à la fin d'un meeting de campagne dans le Minnesota. Dans un communiqué, il a ensuite salué un "esprit brillant" dont les décisions, notamment sur les droits des femmes, "ont enthousiasmé tous les Américains". "Combattante jusqu’au bout", ce "colosse du droit" (...) a prouvé qu’on peut être en désaccord sans être désagréable", a écrit le président américain.

Le candidat démocrate, Joe Biden, lui a aussi rendu un hommage appuyé. "Ruth Bader Ginsburg s’est battue pour nous tous, et elle était très aimée", a-t-il souligné. 

Son décès est immédiatement devenu un enjeu politique. Aux Etats-Unis, en effet, les juges de la Cour suprême sont nommés par le président. Le camp démocrate craint donc que Donald Trump choisisse son successeur, qui serait conservateur. Aujourd’hui, cinq des neuf juges de la Cour suprême sont conservateurs mais ne font pas bloc : il arrive que l'un d'eux vote avec les progressistes. En nommant un sixième conservateur à la Cour, Donald Trump l'ancrerait plus à droite.

"Mon vœu le plus cher est de ne pas être remplacée tant qu’un nouveau président n’aura pas prêté serment", aurait d'ailleurs dicté Ruth Bader Ginsburg  à sa fille quelques jours avant sa mort, en guise de dernière volonté.

Le président américain n'a pas encore fait part de ses intentions.

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