239 chercheurs alertent l'OMS sur la transmission du coronavirus par voie aérienne <!-- --> | Atlantico.fr
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OMS Tedros Adhanom Ghebreyesus
OMS Tedros Adhanom Ghebreyesus
©Fabrice COFFRINI / POOL / AFP

Covid-19

Des scientifiques alertent sur la possibilité d'une contamination par très fines gouttelettes, et non plus seulement après un éternuement ou par la toux. Plus de 200 scientifiques de plus de 30 pays ont incité l'Organisation mondiale de la santé à prendre plus au sérieux la possibilité de la propagation aérienne de la Covid-19 et à adapter ses recommandations.

Alors que le nombre de cas augmente dans le monde et progresse de manière inquiétante aux Etats-Unis, des scientifiques tentent d'alerter sur les contaminations par voies aériennes. Dans un article sur la transmission aéroportée de la Covid-19, 239 signataires tentent de mobiliser sur cette question sensible liée au virus et sur le fait qu'il puisse se propager dans des environnements clos et par voie aérienne. 

Ces scientifiques affirment que les particules virales flottant dans l'air d'une pièce peuvent potentiellement contaminer. Selon eux, le coronavirus persiste dans l'air qui flotte dans une pièce et par conséquent peut contaminer les personnes qui se trouvent à proximité.

Les signataires de ce document affirment que le potentiel de propagation du virus par voie aérienne n'a pas été pleinement apprécié, notamment par les institutions comme l'OMS. La plupart des directives de santé publique étaient axées sur les mesures de distanciation sociale, le lavage régulier des mains et les précautions à prendre pour éviter les gouttelettes et la propagation du virus. 

Ce document a été partagé avec le Washington Post et le New York Times avant sa publication cette semaine dans la revue Clinical Infectious Diseases. 

Un porte-parole de l'Organisation mondiale de la santé a déclaré qu'il avait pris connaissance des informations révélées dans les médias sur cette question et que des experts techniques allaient se pencher sur cette question. 

Les signataires du texte estiment que le virus peut encore se propager à travers l'air dans de minuscules gouttelettes. Les zones particulièrement à risque sont, selon eux, des environnements intérieurs surpeuplés ou mal ventilés. 

Jose Jimenez, chimiste à l'Université du Colorado, qui a signé le document, s'est confié à la rédaction du Washington Post. Il tient néanmoins à être rassurant et souhaite préciser que cette démarche intervient afin de mieux alerter sur les risques potentiels du virus : 

"Il n'y a aucune raison d'avoir peur. Ce n'est pas comme si le virus avait changé. Nous pensons qu'il a été transmis de cette manière tout au long de la vie. Le savoir permet de cibler plus précisément les mesures de lutte contre la pandémie".

Le co-auteur Donald Milton, professeur de santé environnementale à l'Université du Maryland, a estimé que l'attitude de l'OMS serait liée à la difficulté d'identifier de minuscules particules infectieuses du virus dans l'air.

A travers cette publication, les scientifiques ne souhaitent pas nuire à l'OMS mais veulent au contraire l'encourager à considérer de nouvelles informations afin de pouvoir déployer et communiquer sur des méthodes d'actions encore plus efficaces et innovantes contre le virus. Ces 239 scientifiques demandent donc à l'OMS de réviser ses recommandations. 

Washington Post

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