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Covid-19 et lutte contre la désinformation : la Commission européenne dresse un bilan sévère contre Donald Trump, la Russie et la Chine
©KENZO TRIBOUILLARD / AFP

"Fake news"

La Commission européenne a dévoilé son plan de lutte contre la désinformation et les mensonges en ligne liés à la crise du coronavirus. L'attitude de la Chine, des Etats-Unis et de la Russie a été vivement critiquée.

A l’heure du bilan de la pandémie du coronavirus, la Commission européenne a pointé du doigt l’attitude de nombreux dirigeants ayant mis en danger la vie des Européens en propageant, non pas le virus, mais de fausses informations. La Commission a dévoilé un rapport sur ce sujet

Selon des informations du Point, la commissaire chargée des Valeurs et de la Transparence, Vera Jourova, présentait ce mercredi, le bilan de la période impactée par la Covid-19 :

"La Russie et la Chine sont les principaux pourvoyeurs de contenus visant à désinformer les citoyens européens. Je soutiens l'action de Twitter sur les tweets du président Trump. Twitter n'a supprimé aucun tweet du président Trump, on peut donc encore tous les consulter, mais Twitter a ajouté des informations vérifiées ainsi que des faits établis dont la plateforme a fait la publicité. […] La désinformation met en péril non seulement la santé des citoyens mais aussi celle des démocraties. Elle peut rejaillir négativement sur l'économie et saper la réaction des autorités publiques. En ce sens, elle peut saper également les mesures qui sont prises sur le front sanitaire. Malheureusement, la désinformation va se poursuivre. Il semble que le prochain champ de bataille soit celui de la vaccination. Par exemple, une étude a montré que la volonté des Allemands de se faire vacciner a reculé. Elle a pratiquement perdu 20 points de pourcentage en moins de deux mois".

Cette déclaration choc et ces accusations interviennent après le travail de la task force "East StratCom" du Service européen pour l'action extérieure, dirigée par le commissaire Josep Borrell. Cette structure a dénombré plus de 550 messages de désinformation provenant de sources pro-Kremlin. Un site internet, EUvsDisinfo, répertorie notamment toutes les fausses informations qui proviennent de Russie.

La commissaire Vera Jourova a plébiscité les mesures prises par les plateformes en ligne au cours de cette crise sanitaire. La Commission avait notamment convenu avec les plateformes en question de faire la promotion de liens renvoyant vers l'OMS et les autorités sanitaires. Les plateformes ont également retiré les publicités qui proposaient de faux remèdes miracles. 

La Commission tente donc d'apporter une riposte adaptée à ces différents types de messages sans instaurer une véritable censure. 

La Commission européenne souhaite s’engager dans cette démarche sur le long terme avec les GAFAM : 

"Elles doivent en faire plus et notre code [des bonnes pratiques, NDLR] n'est qu'un premier pas dans la bonne direction". 

Bruxelles souhaite qu'à l'avenir les plateformes communiquent des "éléments de preuve" et évaluent l'efficacité réelle des mesures prises contre la désinformation :  

"Nous les invitons à présent à nous fournir des rapports mensuels avec plus de précision de l'information que ce que l'on observait jusqu'à présent". 

La Commission souhaite imposer des sanctions en visant les recettes publicitaires liées aux annonces diffusant de fausses nouvelles. 

La Commission européenne a l’intention d’investir 9 millions d'euros dans le domaine de la recherche et du fact-checking. Les médias traditionnels devraient également être soutenus par le plan de relance européen.

Le Point

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