Smartphone : les rats exposés aux ondes électromagnétiques développent des cancers

Allons-nous payer sur le tard le prix d'une vie accrochée à nos smartphones ? C'est le mauvais présage qui ressort d'une étude américaine parue récemment, selon laquelle les rats exposés aux ondes électromagnétiques des téléphones voient leur risque de développer des cancers augmenter. Les chercheurs ont donc conclu qu'il existait un lien évident entre l'apparition de tumeurs cancéreuses et l'exposition à ces ondes, qui font désormais partie de notre quotidien.

Des risques pour l'homme ?

"Une forte exposition aux ondes des téléphones cellulaires génère des tumeurs dans le cœur de rats mâles et dans certains cas, des tumeurs au cerveau", constate le National Toxicology Program américain. Financée à hauteur de 30 millions d'euros par le ministère de la Santé américain, l'étude indique que les sujets mâles sont davantage concernés que les sujets femelles par ces risques de développer un cancer après une exposition aux ondes électromagnétiques. Les rats utilisés par les chercheurs ont subi d'importantes doses d'ondes électromagnétiques pendant plusieurs années et à raison de 9 heures par jour. "Des rats et des souris ont été irradiés d’ondes sur l’ensemble de leur corps", souligne John Bucher, le scientifique en charge de l'étude.

"Le lien entre les ondes électromagnétiques et les tumeurs cancéreuses chez les rats mâles existe", ajoute-t-il. "Nous ne pouvons par contre pas comparer l’exposition des rats aux ondes à ce que nous vivons lorsque nous utilisons un smartphone", tempère-t-il toutefois, précisant que la puissance et la durée d'exposition aux ondes était 4 fois supérieure aux 2 W/kg de DAS (débit d'absorption spécifique) maximum autorisés par la loi dans la fabrication de smartphones. Alors que l'OMS classe les ondes électromagnétiques comme "possiblement cancérogènes pour l'homme", le réseau 5G, qui devrait être déployé dans les prochaines années, augmentera notre exposition aux ondes, selon un moratoire de 2017 signé par quelque 170 scientifiques.