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La Grande-Bretagne veut taxer les géants du web
©DAMIEN MEYER / AFP

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Dans son projet de budget pour 2019-2020, le Royaume-Uni a annoncé la création d'une taxe de 2% visant les grandes entreprises du numérique. Un vieux projet européen qui peine à se concrétiser au sein de l'UE.

L'Union Européenne y réfléchit depuis plusieurs années mais c'est peut-être le Royaume-Uni qui l'appliquera en premier. Le gouvernement britannique a annoncé lors de son projet de budget 2019-2020 vouloir taxer – sans les nommer – les géants du web. La taxe de 2% ciblerait les grandes entreprises du numérique ayant un chiffre d'affaires d'au moins 500 millions de livres et ayant réalisé un bénéfice. Si elle ne vise pas explicitement les GAFAM, elle est censée épargner les "start-up" britanniques.

Cet impôt est prévu pour 2020 et devrait rapporter 450 millions d'euros par an. "Il n'est clairement pas soutenable, ni équitable, que des plates-formes numériques puissent générer des bénéfices substantiels au Royaume-Uni sans payer de taxes ici en lien avec ces activités" a affirmé le ministre des Finances Philip Hammond. La Grande-Bretagne va continuer à travailler avec l'OCDE et le G20 pour tenter de trouver une solution au niveau international mais ne "peut pas se contenter d'attendre pour toujours".

Au niveau européen, Paris tente toujours de faire adopter son projet de taxe de 3% sur le chiffre d'affaires généré par les entreprises du numérique dont le chiffre d'affaires annuel mondial dépasse 750 millions d'euros et dont les revenus dans l'UE dépassent 50 millions d'euros. Mais de nombreux pays s'y opposent comme l'Irlande, les pays nordiques et l'Allemagne qui redoute une riposte américaine. Et l'unanimité est nécessaire pour de nouvelles réformes concernant la fiscalité. 

Dans une lettre publiée mardi, les patrons de 16 entreprises numériques européennes comme Spotify, Booking.com ou Zalando ont exprimé leur "grave préoccupation" face à ce projet de taxe européenne. Ils estiment que cela "causerait un préjudice matériel à la croissance économique et à l'innovation, à l'investissement et à l'emploi dans toute l'Europe".

Lu sur le Figaro

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