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Ode au multilatéralisme, réduction des inégalités, lutte contre le réchauffement climatique : les principaux points du discours d'Emmanuel Macron à l'ONU
©LUDOVIC MARIN / AFP

Discours

Aide au développement, lutte contre le réchauffement climatique, réduction des inégalités, le discours du président français a été une ode au multilatéralisme.

Emmanuel Macron s'est exprimé à la tribune des Nations-Unies une demie heure après le discours de Donald Trump. Le changement de ton est radical. Quand le locataire de la maison-blanche appelle à plus de souveraineté et dresse les bienfaits du protectionnisme sur la base de son bilan, le président français, lui, fait une véritable ode au multilatéralisme et invoque le poids de l'histoire pour appuyer son discours. Fermement en opposition contre son homologue américain, Emmanuel Macron a fait plusieurs annonces fortes. Dans le cadre de la lutte contre le réchauffement climatique, il a appelé les pays des Nations-Unies à ne plus signer « d'accords commerciaux avec les puissances qui ne respectent pas l'accord de Paris » désignant sans les citer les Etats-Unis.

Au début de son discours, le président français a directement répondu à Donald Trump concernant sa position sur l'Iran : « Cette voie, celle de l'unilatéralisme, elle nous conduit au repli et aux conflits. La loi du plus fort ne protège aucun peuple... Je ne crois pas à la loi du plus fort. Je crois à une troisième voie possible, la plus difficile et la plus exigeante, trouver ensemble un nouveau modèle avec un nouvel équilibre. Il se structure autour de trois principes : le respect des souverainetés, le renforcement des coopérations régionales et le troisième, c'est l'apport de garanties internationales plus robustes». Toujours sur la crise iranienne, Emmanuel Macron a appelé au « dialogue et au multilatéralisme » contrairement à Donald Trump qui lui a appelé à isoler le pays.

a tourné son regard vers l'Afrique, rappelant les grands enjeux de développement et les grands défis qui attendent le continent africain. Emmanuel Macron a ainsi appelé à « soutenir l'union africaine ». Sur les grands défis migratoires, le locataire de l'Elysée a expliqué ne pas croire à « l'accueil inconditionnel » ni aux « discours mensongers de ceux qui prétendent qu'ils seront plus forts abrités derrière une fermeture des frontières ». Il explique qu'il faut « créer les conditions d'une mobilité internationale choisie et non subie » tout en « travaillant entre les pays pour s'attaquer aux causes profondes des migrations, démanteler les réseaux de traficants et protéger nos frontières de manière respectueuse en respectant le droit international et le droit d'asile ».

Il a ensuite embrayé sur le dérèglement climatique. Pour lui, sur ce sujet, « il n'y a pas de passager clandestin ou de soutien facile. Même ceux qui en contestent les réalités en subissent les conséquences. » Et rappelle qu'en « affaiblissant l'action collective, on s'expose soi-même ».Il a aussi appelé à ne plus signer « d'accords commerciaux avec les puissances qui ne respectent pas l'accord de Paris »

 Toutefois, sur la souveraineté des peuples, Emmanuel Macron a expliqué « y croire profondément » car « c'est une demande de tous les peuples » mais croire aussi en une « coopération renforcée » entre les Etats. « Le grand combat de nos aînés a été celui de la paix et il nous incombe toujours. On ne le gagnera qu'en recréant un multilatéralisme fort capable de régler les conflits de manière pragmatique... Je ne laisserai en rien le principe de souveraineté des peuples aux nationalistes qui prônent le repli» a-t-il ajouté.

Une grande partie de son discours a ensuite été consacrée à la lutte contre les inégalités, qu'elles soient économiques ou de genre. Emmanuel Macron a annoncé que la priorité de la future présidence française du G7 en 2019 serait l'aide au développement assurant que « le temps ou un club de pays riche pouvait définir seul les équilibre du monde est révolu ».

Enfin, le président français a conclu son discours en tapant du poing sur la table (de nombreuses fois) pour dénoncer le délitement du droit international et de toutes les formes de coopération » et a appelé à plus de coopération « parce que nous le devons à ceux qui nous ont permis d'être assis là. Parce que n'oubliez jamais que les génocides qui ont fait que vous êtes là aujourd'hui ils étaient nourris par les discours auxquels nous nous habituons. Parce qu'ils ont été nourris par les succès d'estrade que nous applaudissons. Parce que nous sommes en train aujourd’hui de voir se déliter ce droit international et toutes les formes de coopération comme si de rien n'était. Par peur, par complicité, parce que ça fait bien. Non ! Moi je ne m'y résous pas.Parce que je viens d'un pays qui ont porté ces déclarations. Parce que je viens d'un pays qui se tient debout, qui a fait beaucoup d'erreurs, beaucoup de mauvaises choses mais qui a su tenir à chaque moment de son histoire et de l'histoire internationale une forme d'universel. Ne vous habituez pas, n'acceptons pas toutes ces formes d'unilatéralisme. Chaque jour ces pages déchirées, ces trahisons à notre Histoire. Moi je ne m'y habitue pas. Alors je vous le dit très clairement, le siècle qui s'ouvre nous regarde et nos enfants nous attendent. Réglons les crises, œuvrons ensemble à lutter contre toutes ces inégalités. Mais faisons le à hauteur d'homme et avec l'exigence de nos principes et de nos histoires. Avec notre universalisme chevillé au corps. En tout cas ce sera mon engagement devant vous et pour cela je compte sur vous ».

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