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Après les fake news, faut-il avoir peur de la fausse science ?
©CRIS BOURONCLE / AFP

Santé

La rédaction du Monde a enquêté sur la fausse science, cette quantité astronomique de productions peu fiables et non vérifiées dans certaines revues peu scrupuleuses. Les effets pourraient être désastreux au sein de la communauté scientifique.

Selon des informations du Monde, la part de la "fausse science" dans la production scientifique mondiale augmente de manière spectaculaire depuis une dizaine d'années.

La rédaction du Monde a enquêté au coeur d'un projet commun, "Fake science". Près de quinze médias internationaux étaient impliqués dans ces travaux. 

La science contrefaite est publiée depuis une dizaine d'années dans des maisons d'édition complaisantes. Les exemples sont nombreux selon la rédaction du quotidien du soir : Omics et Science Domain (en Inde), Waset (en Turquie), Scientific Research Publishing (en Chine). Des centaines de revues en accès libre ont ainsi été créées. 

Ces publications ne disposent pas d'un comité éditorial. Les "travaux" scientifques sont dévoilés sans contrôle et très rapidement. 

Des fausses informations scientifiques sont ainsi souvent divulguées dans ces pages. Ces revues permettent également de promouvoir des médicaments ou d'embellir son CV de manière artificielle.

Les journalistes de la rédaction du Süddeutsche Zeitung ont ainsi soumis, dans le cadre de leur enquête, un article scientifique entièrement faux au Journal of Integrative Oncology, édité par Omics. Cet article fictif dévoilait les résultats d'une étude clinique montrant que de l'extrait de propolis était plus efficace sur le cancer colorectal que les chimiothérapies. Le document en question a été accepté et publié en moins de dix jours.   

La revue, très sérieuse, BMC Medicine a révélé en 2015 que  8 000 journaux prédateurs étaient actifs en 2014. Les chercheurs Cenyu Shen et Bo-Christopher Björk ont précisé que la quantité d'articles scientifiques douteux aurait été multipliée par huit entre 2010 et 2014, passant de 50 000 à environ 400 000.   

La production de fausse sicence a un effet néfaste sur les bases de données scientifiques mais également sur les finances publiques des pays concernés. Des laboratoires publics sont notamment soupçonnés d'alimenter le chiffre d'affaires d'éditeurs frauduleux. 

Lu sur Le Monde

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