Open pétard
Le président du Guatemala appelle à légaliser les drogues
Il estime que c'est la seule solution qui permettrait de réguler leur consommation.
Le président du Guatemala, Otto Perez, a lancé samedi 7 avril dans le quotidien britannique The Guardianun appel à la dépénalisation des drogues comme "alternative" pour lutter contre la violence qui déferle sur l'Amérique centrale.
"La consommation et la production de drogue sont toujours plus importantes" malgré des années de lutte gouvernementale, affirme Otto Perez. Partant de ce constat, il en appelle à "abandonner toute position idéologique" et propose une solution "pragmatique" : réguler ce marché "comme nous avons pu le faire pour l'alcool ou le tabac".
"Le fait que les drogues sont mauvaises pour la santé n'est pas une raison suffisante pour les interdire", estime-t-il, dans la mesure où "tout le monde sait que l'alcoolisme ou le tabagisme font plusieurs milliers de morts chaque année dans le monde", et que"personne n'a jamais proposé d'interdire les plantations de sucre de canne, de pommes de terre ou d'orge, même si elles servent à la production de rhum, de vodka et de bière."
Le président de Guatemala (un pays particulièrement touché par la violence liée au trafic de drogue) souhaite donc que "la consommation, la production et le trafic de drogue" soient légalisés à l'échelle internationale. "Mais dans un certain cadre et sous certaines conditions", prévient-il. "Dans ce cas, légalisation ne signifierait pas libéralisation sans aucun contrôle."
Cette proposition a été immédiatement rejeté par des grandes puissances comme les Etats-Unis, la Russie, ou la Grande-Bretagne. En revanche, Otto Perez affirme que les présidents de la Colombie et du Costa Rica se sont montrés intéressés par sa proposition.
D'après l'Office international de contrôle des stupéfiants, une agence onusienne, 90 % de la drogue (cocaïne et marijuana principalement) à destination des Etats-Unis transite par l'Amérique centrale.
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