"Quand on a passé son temps à massacrer son peuple, on a plus de discrétion" : Le Drian répond sèchement à Assad

Net regain de tensions entre Paris et Damas. Lundi, le président syrien Bachar Al-Assad a fustigé la France, accusée de "soutien au terrorisme". D’après le dirigeant syrien, la France a été "le porte-étendard du soutien au terrorisme en Syrie dès les premiers jours" et n'est pas "en position de donner une évaluation d'une conférence de paix".

Une saillie qui a été très modérément appréciée par Jean-Yves Le Drian. Interrogé par des journalistes lors d'un déplacement à Washington – où il a notamment rencontré son homologue américain Rex Tillerson -,  le ministre de l’Europe et des Affaires étrangères a vivement rétorqué : "D'abord, Bachar al-Assad ne me semble pas vraiment en situation de pouvoir affirmer une prise de position politique tant qu'il est dépendant de la Russie et de l'Iran. Ensuite, quand on a été le premier à libérer (de prison) les djihadistes de Daech, on ne donne pas de leçon. Et enfin, quand on a passé son temps à massacrer son peuple, on a généralement un peu plus de discrétion".

Par ailleurs, selon Le Drian, "la France a été dès le départ dans l'action de la coalition contre Daech, et aujourd'hui c'est la coalition qui a permis la victoire", précisant néanmoins que l’Etat islamique n’a pas encore "complètement perdu la guerre, donc il faut continuer le combat".