



Déplacement du président philippin Rodrigo Duterte à Moscou : contrat d'armement et pied de nez aux Etats-Unis en vue
Rodrigo Duterte s'envole ce lundi 22 mai à Moscou pour rencontrer Vladimir Poutine qu'il qualifie volontiers de "son héros préféré". Un déplacement de cinq jours qui a pour but de renforcer encore plus les relations entre les Philippines et la Russie, au détriment des Etats-Unis.
Le président Duterte avait expliqué que ce déplacement avait principalement pour but l'acquisition d'armes comme les "bombes guidées". "S'ils peuvent nous laisser des bombes guidées avec précision…On a tant de bombes intelligentes mais pas aussi précises" déclarait-il à l'AFP, officiellement pour lutter contre les islamistes du sud de l'archipel.
Depuis son élection en juin 2016, le président Philippin s'est consacré à défaire les liens avec les Etats-Unis, pourtant allié historique du pays. D'abord en réduisant la portée des exercices militaires conjoints, mais aussi en enchaînant les déclarations hostiles aux Etats-Unis, comme en septembre 2016 où il avait insulté Barack Obama de "fils de pute" lorsque ce dernier avait dénoncé la "guerre contre la drogue" qu'il mène dans son pays et qui a fait officiellement plus de 7000 morts en un an.
Lors d'une visite en Chine fin 2016, le président philippin avait proclamé la séparation entre son pays et les Etats-Unis. "Je me suis réaligné sur votre mouvance idéologique (celle de la Chine) et je vais peut-être me rendre aussi en Russie pour parler à Poutine et lui dire qu'on est trois contre le reste du monde: la Chine, les Philippines et la Russie. C'est la seule voie", avait-il déclaré.
Un réalignement qui doit ravir Pekin qui ne cache plus ses revendications territoriales en mer de chine méridionale.