Syrie : le régime est coupable de "crimes contre l'humanité, et de crimes de guerre" selon John Kerry

Dix pays occidentaux et arabes, soutiens de l'opposition syrienne, se sont retrouvés ce samedi à Paris pour examiner l'urgence humanitaire à Alep, la deuxième ville syrienne en passe d'être reconquise par le régime de Damas et ses alliés.

A l'issue de cette rencontre, le secrétaire d'Etat américain John Kerry a lancé de vives accusations contre le régime syrien. "Le bombardement aveugle [d'Alep] par le régime viole le droit international et dans beaucoup de cas [représente] des crimes contre l'humanité, des crimes de guerre et doit cesser", a-t-il martelé lors d'une conférence de presse avec ses homologues français, allemand et qatari.

Le conflit est la "pire catastrophe depuis la Seconde guerre mondiale" a décrété le chef de la diplomatie américaine, oubliant les millions de morts de la guerre de Corée ou de la guerre du Vietnam. Depuis mars 2011, la guerre en Syrie a fait plus de 300.000 morts et jeté hors de leur foyer plus de la moitié de la population.

John Kerry a également précisé qu'il se tiendra ce samedi soir à Genève une réunion "technique" américano-russe pour tenter de "sauver Alep d'une destruction absolument totale". "Un cessez-le-feu, une aide humanitaire et un départ de l'opposition (armée) et des civils d'Alep" y seront évoqués, a précisé le département d'Etat.  Moscou et Damas doivent garantir la sécurité des représentants des groupes armés qui quittent Alep, a encore déclaré John Kerry. "La Syrie et la Russie doivent garantir qu’après le départ des représentants de l’opposition d'Alep rien ne menacera leurs vies", a-t-il demandé.

Par ailleurs, l'Assemblée générale de l'ONU a adopté à une large majorité une résolution demandant une "cessation complète de toutes les attaques contre des civils" en Syrie et appelant à la levée des sièges avec un "accès humanitaire rapide, sûr et inconditionnel".