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BCE : Mario Draghi droit dans ses bottes
©DANIEL ROLAND / AFP

Picsou

Le gouverneur de la Banque centrale européenne prévoit toujours 2% d'inflation alors que les chiffres ne s'orientent pas dans cette direction.

Mario Draghi, gouverneur de la Banque centrale européenne, continue d'estimer que le taux d'inflation dans la zone euro devrait se rapprocher des 2% en 2018-19. Dans une interview récente au quotidien espagnol El Pais, qui réitère les positions de sa déclaration officielle de septembre, il estime que l'inflation retournera à l'objectif de la Banque, c'est-à-dire un taux inférieur, mais proche de, 2%, à l'horizon 2018-2019. Il réitère également que la BCE va continuer sa politique de Quantitative Easing, politique de rachat d'obligations d'État par la banque, sans accélération. 

Pourtant, les derniers chiffres d'Eurostat ne semblent pas aller dans ce sens là. Selon les derniers chiffres d'Eurostat, l'inflation dans la zone euro en novembre est estimée à 0,6%, enprogression de 0,5% en octobre 2016, la baisse des prix des matières premières ayant fortement pesé sur les chiffres. Mais même en retirant l'énergie, l'inflation n'est qu'à 0,8%. La faiblesse de l'inflation n'est donc pas à attribuer à la pression sur le bas des prix par les prix du pétrole, qui sont à des niveaux historiquement faibles.

Dans la même interview, Mario Draghi repousse l'idée qu'une politique plus activiste, à l'image de celle pratiquée par les États-Unis, qui sont sortis plus tôt de la crise et affichent de meilleurs chiffres de croissance et d'emploi, pourrait aider la zone euro. "L'environnement institutionnel américain est complètement différent ; il y a un véritable budget fédéral, un marché financier complètement intégré et une société très différente. Donc il est difficile de comparer", a-t-il estimé. 

En théorie, tout comme au Japon et aux États-Unis, la relance économique s'accompagne de création monétaire, qui se manifeste par une hausse du PIB nominal, c'est-à-dire à la fois de l'inflation et du PIB réel. Pour de nombreux observateurs économiques, la BCE, qui a été plus timide que la plupart de ses équivalents internationaux, devrait en faire plus pour accélérer la création monétaire et la croissance. Pour Mario Draghi, en tous les cas, qu'on se le dise, rien n'est à changer. 

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