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Le virus Ebola a muté pour mieux infecter les humains
©Reuters

A82V

Il est probable que cette mutation explique en partie la virulence de l'épidémie de 2013-2016.

Pendnat l'épidémie d'Afrique de l'Ouest qui a tué plus de 11 300 personnes entre 2013 et 2016, le virus Ebola a muté pour mieux infiltrer les cellules humaines, selon une nouvelle étude de deux équipes de virologie. 

Une fois infiltré, le virus a un composant qui se lie aux récepteurs à l'extérieur des cellules du corps affecté, comme une serrure et une clé. Une fois entré avec sa "clé", le virus prend le contrôle de l'appareil reproductif de la cellule pour fabriquer des copies de lui-même qui se répandent dans l'organisme, pour aller infecter d'autres cellules, et ainsi de suite. 

Selon l'étude, la nouvelle version du virus, qui répond au doux nom de A82V, a une meilleure "clé" qui permet "de mieux rentrer dans la serrure et de mieux s'introduire dans la cellule", explique Jeremy Luban, un des auteurs de l'étude. 

Dès que la nouvelle version est apparue, elle s'est répandue très vite. Après quelques mois d'épidémie, 90% des personnes infectées avaient contracté la version mutante du virus. S'il est impossible de prouver que c'est cette mutation qui a provoqué la sévérité de l'épidémie--qui fut la plus forte de l'histoire, avec 100 fois plus de victimes que dans toute autre épidémie--cela reste néanmoins fortement probable. 

Ceci dit, l'apparition de cette mutation a un bon côté : la même mutation qui rend l'Ebola plus propice à infecter les humains rend plus difficile l'infection des animaux, notamment les chauve-souris, où l'Ebola "dort" entre les épidémies humaines. C'est pour cela que les scientifiques pensent que cette nouvelle mutation est morte à la fin de l'épidémie. 

Mais cette découverte montre néanmoins la prodigieuse capacité des virus à muter et à évoluer rapidement, une capacité que nous comprenons encore mal et qui joue sur leur virulence. 

Lu sur le Washington Post

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