Titanesque
Turquie : le troisième pont d'Istanbul reçoit un accueil mitigé pour son inauguration
L'édifice porte le nom du Sultan Selim 1er, connu pour avoir massacré la communauté alévie. Un choix qui a rapidement créé une polémique dans le pays.
Inauguré vendredi 26 août par Recep Tayyip Erdogan, le troisième pont d'Istanbul, sur le Bosphore, doit avant tout solutionner les problèmes de circulation récurrents que connaît la ville.
"Nous sommes en Europe, et nous allons rejoindre l’Asie par la mer pour la troisième fois (…) Nous connectons les continents grâce au pont (…) Les films du monde entier seront tournés ici", a déclaré le président turc.
Ce projet titanesque qui a coûté 798 millions d'euros, qualifié de "fou" par Erdogan en personne, a cependant été accueilli avec hostilité et scepticisme par plusieurs observateurs et spécialistes dans le pays.
"Le pont a été construit au cœur de la forêt d'Istanbul. C'est le dernier espace vert de la ville ! Et en plus, cet endroit est le réservoir d'eau d'Istanbul. Ce sera de plus en plus difficile de respirer dans cette ville en perdant ces deux éléments. Et Istanbul devra se fournir en eau depuis l'extérieur. Une ville ne peut pas survivre s'il n'y a ni source d'eau, ni verdure", estime quant à lui Tayfun Kahraman, de la chambre des urbanistes d'Istanbul, cité par France TV Info.
"Ce pont met la Turquie au premier plan mondial, c'est le plus spectaculaire construit ces dernières années", a déclaré à l'AFP son concepteur, le Français Michel Virlogeux, qui a notamment conçu le Viaduc de Millau et le Pont de Normandie.
World’s longest bridge with a railway system opened in Istanbul Friday #YavuzSultanSelimKöprüsühttps://t.co/byuNKnA7Fu
— TRT World (@trtworld) 26 août 2016
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