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Danemark : une étudiante de retour d'un an sabbatique en Syrie... pour combattre Daech
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Pas froid aux yeux

A 23 ans, Joanna est partie un an en Syrie pour combattre aux côtés des Kurdes.

"Les Kurdes se battent pour la démocratie et les valeurs occidentales. Si je suis capturée ou tuée, je serai fière de la raison pour laquelle j'aurai été abattue" : ainsi parlait Joanna Palani, avant son départ pour la Syrie en 2013. Contrairement à beaucoup de jeunes de son âge, elle ne partait pas faire le djihad, mais au contraire voulait aider les Kurdes, dont elle est une descendante, à se défendre contre l'Etat islamique et les soldats de Bachar Al-Assad.

De retour au pays, elle a raconté son aventure au site Vice. Et alors que ses camarades d'université partaient apprendre l'anglais et découvrir le monde avec le programme Erasmus, elle rejoingnait les Unités de protection du peuple (YPG) avant de s'allier aux Peshmergas. 

La jeune femme raconte que lors de sa première nuit au front, un camarade suédois a été abattu d'une balle entre les deux yeux par un sniper qui avait repéré la fumée de sa cigarette.

Elle se souvient aussi de ce moment où, après avoir participé à la libération d'un village près de Mossoul, elle a découvert un groupe de jeunes filles que l'Etat islamique utilisait comme esclaves sexuelles. Parmi elles, une très jeune chrétienne : "Elle est morte en me tenant la main. Elle n'avait que 11 ans et était enceinte de jumeaux. Son petit visage était tellement gonflé (...) Je me souviens que le docteur pleurait et me criait dessus", décrit la Danoise.

Celle qui s'est battue contre les islamistes de Daech et les soldats du régime syrien indique que les deux groupes sont très différents : "Les combattants de l'EI sont très faciles à tuer. Ils sont doués pour sacrifier leur propre vie, mais les soldats d'el-Assad sont très bien entraînés. Ce sont de vraies machines de guerre", explique Joanna. 

De retour au Danemark, elle s'est vue confisquer son passeport : le royaume interdit en effet à ses ressortissants d'aller combattre en Syrie. Joanna a donc repris ses études et l'assure : "Je donnerais ma vie pour l'Europe, pour la démocratie, pour la liberté et pour les droits des femmes".

Lu sur L'Essentiel.lu

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