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Brésil : Même après la destitution de la présidente, les scandales de corruption continuent avec le nouveau gouvernement
©Reuters

Affaire Petrobras

Après sa mise en cause dans le scandale de corruption Petrobras, le ministre de la planification Roberto Juca a annoncé qu'il se mettait "en réserve".

La destitution de Dilma Rousseff n'a visiblement pas changé grand-chose au climat de corruption de la classe politique qui règne au Brésil. "Je me mets en réserve à partir de demain", a déclaré lundi Romero Juca, ministre brésilien de la planification, aux journalistes de Brasilia. Accusé d'avoir œuvré à la destitution de la présidente Dilma Rousseff dans l'objectif de stopper l'enquête sur le scandale de corruption Petrobras, il a déclaré ne pas vouloirporter préjudice à l'action du gouvernement mis en place le 12 mai par le vice-président Michel Temer, après la suspension du mandat de la présidente DilmaRousseff.

l'origine de ce départ précipité, la diffusion par le quotidien Folha de Sao Paulo de l'enregistrement d'une conversation datant du mois de mars, dans laquelle Romero Juca évoque la nécessité d'un "pacte" pour écarter DilmaRousseff du pouvoir. Ainsi, il souhaitait mettre fin à l'enquête sur le scandale de corruption Petrobras dans lequel il est lui-même visé. "L'impeachment est nécessaire. Il n'y a pas d'autre issue. Il faut résoudre toute cette merde. Il faut changer le gouvernement pour stopper l'hémorragie", a - t - il dit à l'ancien sénateur Sergio Machado, ex-président de la compagnie pétrolière Transpetro, lui-même soupçonné de corruption dans le dossier Petrobras. Par la suite, Romero Juca a tenté de se défendre en expliquant qu'il se référait par"stopper l'hémorragie" à la situation économique du pays et non à l'enquête Petrobras.

Malgré tout, la décision de Romero Juca est un coup dur pour le président brésilien par intérim Michel Temer, dont la volonté déclarée de ne pas entraver l'enquête Petrobras avait déjà été mise en doute par la nomination de sept ministres visés par la justice dans son gouvernement de "salut national", dont Romero Juca.

Accusée du maquillage des comptes publics, DilmaRousseff a été écartée de ses fonctions pour six mois, en attendant le jugement final des sénateurs. La présidente suspendue reste tout de même soutenue par l'ancien ministre Ricardo Berzoini.  "La révélation du dialogue entre Romero Juca et Sergio Machado démontre la véritable raison du coup pratiqué contre la démocratie et contre le mandat légitime de DilmaRousseff. L'objectif est de freiner l'enquête Petrobras et de la mettre sous le tapis", a réagi le défenseur, sur la page Facebook de Dima Rousseff

Lu sur France 24

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