Tchad : au moins 27 tués dans un triple attentat-suicide<!-- --> | Atlantico.fr
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Des membres du groupe djihadiste Boko Haram.
Des membres du groupe djihadiste Boko Haram.
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Drame

Un triple attentat suicide a fait une trentaine de morts et 80 blessés lors d'un jour de marché sur l'île de Koulfoua, sur le lac Tchad.

Au Tchad, au moins 27 personnes ont été tuées et plus de 80 blessées, ce samedi 5 décembre, dans un triple attentat-suicide commis sur le marché de Loulou Fou, une île du lac Tchad, selon une source sécuritaire à N’Djamena. Cette région avait été placée le 9 novembre par le gouvernement sous le régime de l'état d'urgence, à la suite de précédents attentats-suicide.

"Trois kamikazes se sont fait exploser dans trois endroits différents au marché hebdomadaire de Loulou Fou dans une île du lac Tchad", a indiqué à l'AFP sous couvert d'anonymat une source sécuritaire, ajoutant que ces explosions ont "fait 30 morts, dont les trois kamikazes, parmi la population civile et plus de 80 blessés."

Cet attentat démontre une nouvelle fois la capacité des islamistes nigérians de Boko Haram à mener des actions concertées malgré les offensives militaires contre leurs bastions. Après plusieurs mois d'interventions militaires tchadiennes et nigériennes et de contre-offensives nigérianes, Boko Haram est lourdement affaibli et a perdu l'essentiel de ses conquêtes de 2014. Le groupe subsiste cependant dans la forêt de Sambisa, dans les Monts Mandara, à la frontière camerounaise, et dans les îles du Lac Tchad. Repoussé dans ces quelques sanctuaires, le groupe, devenu officiellement la « Province d'Afrique de l'Ouest » de l'État islamique, poursuit sa campagne de terreur.

Le lac Tchad est partagé entre Nigeria, Niger, Cameroun et Tchad. Même s'il demeure encore l'un des plus grands d'Afrique, le lac Tchad est dix fois plus petit qu'il y a cinquante ans : 25 000 km2 en 1964 contre 2 500 km2 en 2004. Il abrite une multitude d'îles et îlots peuplés de pêcheurs, et ses abords sont rendus difficiles par une végétation dense, ce qui facilite les infiltrations des islamistes de Boko Haram en territoire tchadien pour y mener des attaques.

Lu sur le Figaro

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