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Le pape François évoque l'Etat islamique, la COP21 et l'argent dans la société
©Reuters

Interview rare

Le souverain pontif a adonné une interview à Paris Match, où il revient sur les sujets d'actualité.

Dans une interview accordée à Paris Match, le pape François revient sur les sujets qui font l'actualité : écologie, argent et Etat islamique notamment. Un entretien rare et donc précieux. 

L'argent

"L'humanité doit renoncer à idolâtrer l'argent et doit replacer au centre la personne humaine, sa dignité, le bien commun, le futur des générations qui peupleront la Terre après nous. Il nous fait prendre soin de ceux qui n'ont même pas le minimum nécessaire et commencer à entreprendre les réformes structurelles qui favorisent un monde plus juste", explique le souverain pontife.

En outre, il considère que "le capitalisme et le profit ne sont pas diaboliques si on ne les transforme pas en idoles". Plus loin dans l'interview, il tempère néanmoins cette affirmation : "si en revanche le bien commun et la dignité des êtres humains passent au deuxième voire au troisième plan, si l'argent et le profit à tout prix deviennent des fétiches qu'on adore, si l'avidité est à la base de notre système social et économique, alors nos sociétés courent à la ruine."

COP21

Interrogé au sujet de la COP21, il dit espérer que "ce sommet pourra contribuer à des choix concrets, partagés et visant, pour le bien commun, le long terme. Il exhorte ainsi les Etats à statuer sur "de nouvelles modalités pour mettre fin à l'exploitation de notre planète". "Nous devons protéger l'homme de sa propre destruction", conclut-il. 

Les chrétiens d'Orient

Le Pape François évoque aussi le sort des chrétiens d'Orient, persécutés par l'Etat islamique : "nous ne pouvons pas nous résigner à ce que les communautés, aujourd'hui minoritaires au Moyen-Orient, soient contraintes d'abandonner leurs maisons, leurs terres, leurs tâches quotidiennes. Ces chrétiens sont citoyens de plein droit de leur pays, ils y sont présents comme disciples de Jésus depuis deux mille ans, totalement insérés dans la culture et l'histoire de leur peuple. Il en profite également pour critiquer "l'hypocrisie de ces puissants de la terre qui parlent mais qui, en sous-main, vendent des armes".

Lu sur Paris Match

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