Nucléaire iranien : les sénateurs républicains défient Barack Obama dans une lettre ouverte à l’attention des "leaders de la République islamique d’Iran" <!-- --> | Atlantico.fr
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Nucléaire iranien : les sénateurs républicains défient Barack Obama.
Nucléaire iranien : les sénateurs républicains défient Barack Obama.
©Reuters

Bras de fer

"Il est assez ironique que certains parlementaires du Congrès fassent front commun avec les partisans iraniens d'une ligne dure", a réagi le président américain.

Alors qu’aux Etats-Unis, la Maison Blanche négocie difficilement la question du nucléaire iranien, quarante-sept sénateurs républicains ont fait paraître lundi 9 mars une lettre ouverte à l’attention des "leaders de la République islamique d’Iran". Ils leur écrivent qu'il est "possible que vous ne compreniez pas totalement notre système constitutionnel" et rappellent que si Barack Obama a le pouvoir de suspendre les sanctions américaines contre l'Iran, son successeur (qui arrivera dès 2017) pourra les rétablir d'un "simple trait de plume". En effet, tout accord non approuvé par le Congrès reste du domaine exécutif. Ils signalent ainsi-plus ou moins implicitement- leur opposition à un éventuel accord politique entre le groupe 5 + 1 (États-Unis, Chine, Russie, France, Royaume-Uni et Allemagne) et l'Iran, qui se dessine peu à peu, trois semaines avant l'échéance de fin mars fixée par les négociateurs.

Cette initiative, qui survient moins d’une semaine après le discours très alarmiste du premier ministre israélien Benyamin Nétanyahou devant ce même congrès, a été lancée par Tom Cotton, jeune sénateur de l’Arkansas élu en novembre. Elle a provoqué une vive indignation au sein de la Maison Blanche. Barack Obama s’est insurgé contre "une coalition improbable" entre les membres du Congrès et les radicaux iraniens contre les négociations en cours. "Il est assez ironique que certains parlementaires du Congrès fassent front commun avec les partisans iraniens d'une ligne dure", a commenté le président américain, ajoutant : "À ce stade, nous allons voir si nous pouvons parvenir à un accord, et si c'est le cas, nous pourrons le défendre devant les Américains". 

Pour le porte-parole de la Maison Blanche, Josh Earnest, cette lettre vise à affaiblir le président dans sa capacité à conduire la politique étrangère du pays, comme le prévoit la Constitution. "Au cours de mes trente-six années passées au Sénat des Etats-Unis, je n'ai pas le souvenir d'un autre exemple dans lequel des sénateurs s'adressent directement à un pays étranger pour lui signifier que le président n'a pas l'autorité constitutionnelle pour conclure un accord avec lui", a quant à lui assené, scandalisé, le vice-président Joe Biden. Ce dernier, ancien membre de la commission des affaires étrangères du Sénat dont l’actuel président, le républicain Bob Corker, n’a pas paraphé le document, et actuellement président en titre du Sénat, a également qualifié le message des sénateurs républicains de "faux et dangereux".  

Lu sur Le Monde

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