



Krokodil, la nouvelle drogue russe à l'assaut de l'Europe
Elle a déjà ravagé la Russie, et elle débarque en Europe. The Local rapporte les inquiétudes des autorités de la ville de Bochum en Allemagne (ouest), qui viennent de découvrir quatre sans-abris présentant les dangereux symptômes associés à la consommation de désomorphine, une drogue surnommée "Krokodil".
Egalement orthographiée "Crocodile", il s'agit d'un substitut à l'héroïne très prisé par les Russes depuis une dizaine d'années, puisque pour les mêmes effets, elle coûte trois fois moins cher ! Seul bémol : l'extrême dangerosité de ses effets secondaires.
En raison des nombreuses impuretés présentes dans sa composition, elle attaque violemment les tissus de la peau. On comprend mieux son petit surnom : à l'endroit de l'injection, la peau prend une teinte verte et écailleuse, et est progressivement rongée par des composants acides (attention, images choquantes). Résultat : amputations et gangrènes sont fréquentes, et l'espérance de vie de ses utilisateurs réguliers réduites à deux ans maximum.
Si les effets sont aussi terribles, comment expliquer que 100.000 Russes y soient aujourd'hui addicts ? Bien souvent, comme dans le cas des sans-abris allemands, les consommateurs pensent prendre de l'héroïne, et s'aperçoivent trop tard de la méprise. Et contrairement à sa fameuse cousine, le Krokodil tue trop vite pour qu'un traitement puisse être mis en place.