Florian Philippot : son compagnon répond à Closer sur Rue 89

"Je n’aspire pas à être un symbole". Dans une lettre ouverte publiée sur le site d'information Rue89, le compagnon de Florian Philippot, dont l'homosexualité a été rendue publique la semaine dernière dans un article de Closer, interpelle la directrice du magazine et revendique son droit à vouloir ne pas être dans la lumière.

Tyto Alba (c'est le pseudonyme qu'il utilise pour écrire ce texte), reproche les amalgames qui pourraient découler de cette révélation, alors que lui-même prend ses distances avec le FN. "En me présentant comme le petit ami du vice-président du Front national, il apparaissait évident que mes sensibilités politiques seraient associées avec celles de ce parti. Ce n’est pas le cas, et vous le saviez", fustige-t-il.

L'homme, qui exerce la fonction de journaliste, dénonce les pratiques du magazine, et se présente comme une "victime collatérale". "Ce qui est un problème, madame Pieau, c’est qu’en m’utilisant pour illustrer l’homosexualité de monsieur Philippot, à grands coups de mains qui se chevauchent par jeu de perspectives, vous saviez que je serais victime collatérale. Victime non pas d’outing, mais d’amalgames que vous initiez."

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Ironisant sur "l’anonymat tout relatif" que lui offre le magazine (son visage est flouté sur les photos de l'article), "pour des raisons bien plus juridiques qu’altruistes", il évoque les menaces de mort et la violence de cette exposition. "Il apparaissait inévitable que je sois la cible de menaces de mort, d’une chasse à l’homme venant s’ajouter à la violence de cette exposition", souligne-t-il. "Et que mon image soit marquée de façon indélébile au sein de ma profession. Vous deviez savoir cela également."

L'article de Closer révélant l'homosexualité de Florian Phillipot, avait provoqué une vague d'indignation, et suscité de nombreuses réactions parmi la classe politique. Le vice-président du FN a annoncé son intention de porter plainte.